
A n . 5 17.
a f. Rai. iÿi-
Raven• p. 897»
Cang. famil.
Byu in Jufiin.
p&g. 97* Alam.
not. Jtd Procop.
p. 366. '
Cedr, p. $6(3. '
Procop. Aneed.
c. 14.
• c. 8. r i .
fri, 1. edif. c* 7.
gj|
Loix pour l’é-
■
L. 5. Cod.de
JUm• Trin»
S«p. x xxi. »,
4«.
188 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
biles , l’air riant, peu de cheveux, il fe rafoit la barbe
à la Romaine. Il eft ainfi répréfenté dans une
peinture de Mofaïque, qui fe voit encore aR a v e n -
n.e dans l’églife de faint V i t a l , & que l’on croit
être de fon tems. Elle eft d’un côté du grand autel ;
&c de l’autre en eft une pareille, qui répréfente l’im-
peratrice Theodora: l’un Se l’autre comme portant
leur offrande dans l’églife. Juftinien y porte un habillement
de tête en forme de mortier, orné de perdes,
ce qu’il femble avoir pris dés Perfes : auifi Pro-
cope dit, qu’il imitoit l’habit des barbares. Il man-
geoit 8e* dormoit peu , fe relevant fouvent la nuit
pour fe promener dans fon palais. Pendant le Carême
il ne prenoit de la nourriture que de deux jours
l’u n , encore n’étoit-ce que des herbes fauvages , détrempées
au fel 8e au v in a ig re , en petite quantité, 8c
fans pain. Il ne bûvoit alors que de l’eau. Il donna
tous les biens qu’il avoit avant que d’être empereur,
à l’églife de faint Serge Se faint Bacque, Se à celle des
faints apôtres, qu’il avoit bâties dans fa maifon Se y
fonda un monaftere d’hommes choifis. En un mot
ilfa ifo it paraître un grand zele pour la religion.
On rapporte au commencement de fon regne une
conftitution, qui contient fa profeffion de foi fur
la Trin ité Si l’incarnation. Elle eft entièrement orthodoxe':
mais on y peut remarquer, qu’ il recon-
noît qu’un de la Trinité s’eft incarné: quoiqu’il eût
autrefois blâmé les moines de Scythie , qui foûte-
noient cette propofition. .Il anathematife toutes les
herefies, 8e en particulier Neftorius, Eutychês- Si
Apollinaire. Déclarant fujets aux peines des hérétiques,
tous ceux que les évêques trouveront dans
des
L i v r e T r e n t e -Deu.x i e ’ m e . 189 ------——-
des fentimens contraires à cette confeffion. A n. 52.8.
Dès la première année il fit deux conftitutions
touchant les évêques : dont la première eft adreffée
à tpiphane , patriarche de C. P. Si datée du dixié-
me des calendes de Mars, ious le fécond conlulat
de Juftinièn : c’eft-à-dire, du vingt-uniéme Février
518. Elle regarde la refidence des évêques, Si l’empereur
y parle ainfi en iubftance :
L ’abfence des évêques eft caufe , que le fervice
divin fe fait plus npgligemment : que les affaires des
églifes font moins bien gouvernées, Si leurs revenus
employez aux frais des voyages des évêques, Si de
leur féjour en cette ville , avec les clercs Si les do-
meftiques qui les accompagnent : en forte que fou-
vent ils font obligez d’emprunter â ufure , à la charge
des églifes. C eft pourquoi nous vous enjoignons
de faire içavoir à tous les métropolitains de vôtre
dépendance, que ni eux ni les êvêques de leurs provinces
, ne doivent point quitter leurs églifes pour
venir en cette ville de leur propre mouvement, fans
ordre particulier de nous, quelque affaire qui fur-
vienne, Mais ils doivent envoyer ici un ou deux de
leurs clercs , pour nous déclarer leurs beioins, foit
par eux-mêmes, foit par vôtre moyen -, 8c recevoir
de nous *un prompt fecours. Car fi nous trouvons
que la prefence des évêques foit neceffaire i c i , nous
leur ordonnerons de venir. Le contrevenant encou-
ranôtre indignation, Se fera excommunié par vous,
fi c’eft un métropolitain; Se par ion métropolitain ,
s’ il n’eft qù’évêque. Nous n’avons pas crû neceffaire
d’impofer une peine pecuniaire , de peur que le dommage
ne retournât fur les églifes.
Tome F I L O o