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Jornand. pag*
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Procop. I.
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Mémoire du
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54 W l S Î O l R E ECCLES IASTIQUE-
en otage à l’empereur Léon, & élevé àC . P. dès l’âge
de huit ans. Dix ans après il en fut retiré par fon
perc T h eodem ir, &c enfuiteil lui fucceda au royaum
e ; mais l’empereur Zenon le rappella auprès de
l u i , l’adopta pour fon fils d’armes, l’éleva aux plus
grandes dignitez, &c le fit conful en 484. Les Goths
fes fujets habitoient cependant l’ illy r ie , où ne les
trouvant pas à leur aife, il pria l’empereur Zenon
de lui permettre de les mener en Italie. Il vaut mieux,
d ifo it - il, qu’elle m’obéïjfe à moi qui fuis à v o u s ,
q u ’à un tyran qui ne vous reconnoît point, parlant
d ’O doacre; 8c fi nous fommes v a in cu s , vous ferez
déchargé de la dépenfe que nous vous faifons. Z e non
y , con fen tit, 8e lui recommanda le fenat., 8c
JepeupleRoma in. Les Gothsy cûnfcntirent auffi, Se
Theodoric leur ayant fait traverfer la Pannonie, les
amena dans le territoire de Vernie,; ainfi il entra
en Italie fous le confulat de Probin Se d’Eufebe, en
489. 8e dès cette année il gagna deux batailles contre
Odoacre. Il en gagna une troifiéme l’année fui-
vante 490. fous le confulat de Fauitus 8e de Longin,
8e obligea Odoacre à fe renfermer dans Ravenne :
où l’ayant tenu afliegé trois an s ,- ille contraignit à
fe rendre. Ainfi en 493. fous leconfulat d’O lybrius,
Theodoric entra dans Ravenne , demeura maître
de l’Italie, 8e prit le titre de roi. lla vo itd onn é la vie
à Odoacre, mais il le fit mourir , prétendant qu’i l
avoit attenté contre fa perfonne,
Auifi-tôcTheodoric envoya une ambaifade à l’empereur
Anaftafe avec une lettre très-refpe&ueufe,
pour lui demander la paix, qu’il obtint facilement.
Le? ambafifadeurs furent paufte maître des offices,
L i V R B T R. E N T I e’ KTEr f y
Si Irenée, tous deux portant le titre d’illuftres ; 8e
le pape Gelafe ayant appris de Faufte les plaintes
des Grecs contre l’églife Romaine, lui envoya une
inftruètion pour leur répondre. J ’ai bien compris,
d it - il, que les Grecs demeureront dans leur obftina-
tion, 8e qu’ils ne cherchent qu’à renverfer la foi catholique
, à l’occafion de l'ambaiTade du roi. Mais que
veut dire l’empereur , quand il fe plaint que nous
l’avons condamné ? puiique mon prédeceifeiir lui a
écrit fur fon avenement à l’empire, 8e que je lui ai
fait aulfi mes complimens par la lettre fans en avoir
jamais reçu de lui. Et enfuite : Ils difent qù’on doit
leur pardonner. Qu’on donne un exemple depuis le
commencement du Chriftianifme, que des évêques,
[que les apôtres, que le Sauveur lui-même ait pardonné,
finon à ceux qui fe corrigeoient. Nous liions
que Jefus Chrift a reflùfcité des morts : mais non
pas qu’il ait abfous des gens morts dans l’erreur, il a
donné à faint Pierre le pouvoir de délier; mais feulement
ceux qui font encore fur la terre.
Euphemius d it : qu’Acace n’a pû être condamné
par un feul. C ’eft ce que les Grecs difoient que le
jugement du pape feul ne fuffifoit pas, 8i qu’il falloir
un concile général pour condamner un patriarche
de C. P. Gelafe répond : N e voit-il pas qu’A cace
a été condamné en vertu du concile de Calcédoine
, comme on a toujours ufé à l’égard de toutes
les herefies; &c que mon prédecelfeur n’a fait
qu’exécuter un ancien dé c re t, fans rien prononcer
de nouveau. Non feulement un pape , mais tout
évêque le pouvoir faire. Car Acace n’a pas inventé
une nouvelle erreur, pour avoir befoin d’un nom
Epifi. 4 .-fi: 4 -
concil.p• X I