Î38 H i s t o i r e E c c l e s t à s t i q t /e . 7
A n . ¡0 6 . confulter fes confrères, il en peut ufer de mctne
Sup. Ifoi xxx.
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des efclaves fugitifs , qu’on ne peut garder : Si l’é-
vêque n'ayant point d’enfans laide héritier un autre
que l’é g life , on doit reprendre tout ce qu’il a
aliéné du bien de régliTe s’il a des enfans, ils in-
demniferont l’églife fur le bien qu’il leur a laiflé.
Les clercs qui auront détourné les titres de l’églife
l ’indemniferont à leurs dépens, 8c feront excommuniez.
Tous les clercs qui fervent fidèlement l’églife, doivent
recevoir des gages à proportion de leur fervice.
C étoit-la l’ancienne reg.le toutefois on commen-
çoit dès-lors à donner à quelques clercs des fonds en
ufu fru it, comme il a été marqué. Cela paroît encore
par un autre canon dece concile, qui permet aux
prêties 8c aux c le rc s , foit delà v ille , foit du diocefe,
de retenir les biens de l ’églife , fuivant la permiffion
de l’évêque, fauf le droit d e l’ég life , 8c fans pouvoir
les vendre ou les donner fous peine d’indemnifer
l ’églifc de 1 eur bien propre , sc d’être privez de la
communion. V oila donc l’origine des bénéfices.. Les
clercs défobéïffans qui négligent d’affifter à l’é g life ,
8c de faire leurs fonctions, feront effacez de la matricule
, 8c réduits à la communion ^ j . • 1 1 / étran^gère: c’efta
dire , traitez comme des clercs étrangers, mais s’ils
fe co rrig en t, ils feront rétablis. Si un clerc abandonne
fa fon d ion 8c fe réfugié auprès d’un juge fe-
culier , pour éviter laféverité de la-difcipline : il fera
excommunié avec celui qui lui aura donné protection.
Un clerc ne doit appeller perfonne devant un
juge fe culie r, fans la permiffion de l’évêque, prin-
sipalementen matiere.criminelle : mais il doitrépon-
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I dre, s’il eftappellé. Le feculietqui aura fait un mau-
I vais procès à l’églife ou à un clerc, ôc l’aura perdu,
I fera excommunié. Si des clercs portent de grands
I -cheveux, l’archidiacre les leur coupera malgré eux.
■ Leurs habits 8c leur chaufTure doivent auffi convenir
|..à leur état. C ’eft que les barbares qui dominoient
I dans les Gaules porcoient les cheveux longs. On ne
I doit ordonner les diacres qu’à vingt-cinq an s , les
■ prêtres 8c les évêques qu’à trente, ni donner le voile
■ aux vierges qu’à quarante.
Ceux qui demandent la pénitence doivent rece-
l ’voir de l’évêque l’impofition des mains, 8c le cilice
■ fur la tête, comme il eft établi par tour. S’ils ne veu-
■ lent pas couper leurs cheveux ou changer d’habit,
ils feront rejettez. On ne confiera pas aîfément la pe-
■ nitence aux jeunes gens , à caute de la foibleffe de
■ d’âge. Mais à la more on ne refufera à perfonne le
■ viatique : c’eft-à-dire l’abfolution. Tous les enfans
I de l’cglife jeûneront le C a rêm e , même les famedis ;
1 8c il n’y aura que les dimanches d’cxceptez. C ’eft
■ qu’il y avoitdes églifes qui ne jeûnoient pas le fame-
■ di. En toutes les églifes on expliquera le fymbole
■ aux competans en même jour : c’eft-à-dire, huit jours
■ avant Paque. Les feculiers qui ne communieront
I pas à N o ë l , à Pâque 8c à la Pentecôte , ne feront pas
■ tenus pour catholiques. On peut permettre des ora-
■ toires à la campagne, à ceux qui font loin des parôif-
I fe s , pour la commodité de leur famille : mais on
■ idoit paffer les jours folemnels dans la v ille , ou venir
I a, la paroiffe : ces jours font Pâque , N o ë l , l’Epi-
■ phanie, l’Afcenfîon, la Pentecôte, la faint Je a n ,
I & les autres grandes fêteS. Les clercs, qui ces jours*
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