
^ "78 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q ^o e .
A - n . 49.5, 1 empereur, que n écrivoit il au faine fie g e , pour
Î1Q7.
agir de conce rt, & ramener l'empereur à la raiion >
Poions le cas qu'il n 'y eût point eu de concile, dont
ie laint fiege fu t l ’exécuteur, avec qui pouvoir - on
tenir le concile fur l’affaire d’Acace? avec ceux qui
s o ie n t vifiblcment fies complices, qui avoient été
mis a la place des eveques catholiques, chaffez avec
-violence par tout l’O rien t, & qui communiquoient
aux hérétiques ? il n'étoit donc pas poffible de tenir
un concile, outre qu’il n’en étoit pas befoin après le
concile de Calcédoine.
Nous^ ayons ri de la prérogative qu’ils veulent attribuer
a A c a c e , pour avoir été évêque ¡de la v ille
impériale. L ’empereur n’a-c-il pas iong-;tems- de-
m p m A v e n u e , à Milan , à Sirmium, à Trcves*
Les eveques de ces villes ônt-fls pouncelaexcedé le^
bornes que l’antiquité leur.a:prefcrites ? S’il s’agit de
la dignité des villes, les évêques du-fccond & d utro i-
iieme fiege ont ¡plus.de dignité que l’évêque d’une
v ille , qui n’a pas même le droit de métropole.
A utre eft la pmiTance de l’empire feculier , autre la
diltribution des dignités ecclefiaftiques: Pour petite
que foit une v ille , elle ne diminue point .la grandeur
du prince qui s’y trouve prêtent: mais auifi la
prelence de l’empereur ne change point l’ordre de la
¡religion : & cette ville doit plutôt profiter d'un tel
avantage pour conferver la liberté de la religion •
.en demeurant tranquillementdans fes bornes. Qu’ift
ecoutent l’empereur Matcien, qui n’ayant pû rien
obtenir pour l’ elevation de l’évêque de C. P. donna
de grandes louanges au pape Léon de fainte mémoir
e , pour avoir défendu les canons. Qu’ils écoutent
L i v r e T r e n t i e ’m e . 79
I tévêque Anatolius, qui difoit que cette entreprife A n . 495
I venoit plûtôt du clergé & du peuple deC. P. que de
■ lu i, & que le pape en étoit le maître. S. Léon lui-
Sup. xxviir,
I même qui avoir confirmé le concile de Calcédoine,
V 5 4 .-
I caffa tout ce qui s’étoit fait de nouveau contre les
I canons de N ic é e , & outre le pouvoir qu’il avoit donné
Sup, XXV M I
». 13,
pv 12.10* F;
.Sup.m 16 ,
à fes 1 egats. Sous le pape Simplicius, Probus
■ évêque de Canufq , légat du faint fiege, foutint en
■ prefence de l'empereur Léon : que cette prétention
■ étoit mal fondée.
I Enfin pour lever tout fcrupulc, le pape Gelafe
■ déclare, que la fentence prononcée contre Açace a
■ été rendue dans un concile d’Italie , quoiqu’elle ne
I porte que le nom du pape , parce qu’elle devoir être
■ envoyée fecretementj à caufe des gardes que l’on
■ avoit mis par tout, & que l’on ne pouvoir aiTem-
Ib le r 1 es évêques d’O rient chaffez de leurs fie g e s , ou
■p riv e z de liberté. .Ainfi le faint fiege a tenu le con-
■c ile où il pouvoir & avec qui il pouvoit. Telle eft la
■lettre du pape Gelafe aux évêques de D a rd a jiie ,
■datée du premier de Fé v rie r, fous le confulaç de
■V iè to r; c’eft-à-dire l’an 495. ■
Il y promet des inftruètions plus amples fur l’af-
■faire d’Aca ce , & nous avons en effet trois pieçes de
■lui fur ce fujet. Premièrement, un fragment qui
■comprend des extraits d’une lettre du pape Sjmplf-
Iciu s, d’une du pape Félix & une d’Acace, très-forte
Icontre Pierre Monge. Dans cet écrit le pape Gela*-
Ife foutient que quand même Pierre fe feroit con-
I v e r t i , toutefois étant évêque du fécond fiege , il;
|n avoit pû entrer dans la communion de l’églife, fans*
jja.participation du fiege de Rome. La-fécondé pie--
XXXVII.: -
Autres écrits,
contre Acace-
JEpifi» 14» -