
— 2,^4 H i s t o i r e E c c l e s i a s t -tojat-.
A n . 5M- i
L I T R E T R E N T E -D E V X I E” M E .
x. ^ Igifmond roi des Bourguignons s étant resîgifmond.^
int ^ marié , fit mourir fon fils Sigeric l'an 5 11- fur
Greg.txthiji.'. calomnie de fa bellemere. il s’ en rep en tit, 8c pana.
5. 6. Alar- A - . ^ # . À 1 1 vent.Chr. Greg• p uheurs jours en jeunes 8c en larmes, au tombeau
deGLmmt.c. ¿g. £aint îvlaurice : «demandant à Dieu d’être puni en
cette vie , plutôt qu’en l’autre. Sa prierefut exaucee.
L ’ année fuivrante 52.3. fous le confulat de Maxime ,
. indiètion première , il fut attaqué par Clodomir
roi des François, à qui les Bourguignons memes le
livrèrent. CÎodomir l’emmena, revêtu d’un habit
mon ailique, avec fa femme 8c fes enfans , 8c les
mit en prifon prèsd’Ofleans. il les y garda jufques
à l’année Suivante 514. fous le confulat de Ju ftin 8c
d’Opilion : mais alors il refolut de les faire mourir ,
retournant en Bourgogne, pour faire la guerre a Go-
domar frere de Sigifmond. Saint A v it abbe de M i-
ci près d Orléans, lui dit : Si vous épargnez ces princes
en vûë de Dieu , il fera avec v o u s , 8c vous remporterez
la v ié fo ire : Si vous les faites mourir, vous
périrez de même avec vôtre femme 8c vos enfans.
Clodomir fe moqua de ce confeil, 8c dit : qu il ne
vouloit point laifier d’ennemi derrière. Il fit donc
tuer Sigifmond avec fa femme 8c fes enfans , les fit
jetter dans un puits, 8c marcha en Bourgogne, il y
fut tué lui-même, 8c laiifa trois fils en bas âge, Theo-
debalde , Gontaire 8c Clodoalde, qui furent elevez
par fainte Clotilde leur ayeule. Le corps du roi Sigifmond
fut reporté à Agaune , en l’ églife de faint
L i v r e T r e n t e - D e u x i e ’m e : 17 3
M aurice, où il fe fit plufieurs miracles : principale- A n. 514.
ment fur ceux qui ayant la fievre, faifoient celebrer
des méfiés en ion honneur. Auffi l’églife l’a-t-elle
mis au nombre des faints, 8c honore fa mémoire,
le premier jour de Mai.
La même année 514. fe tinrent plufieurs conciles. jlBfe. d.Efj
Il y en eut trois dans les pays qui obéïffoient à Th éo- Pag“c-
doric ; dont le premier eft le quatrième concile d’A r le
s , tenu le fixiéme de Ju in , fous le confulat d’O - Wmt’
pilion , à l ’occafion delà dédicacé d’une églife. Saint
Cefaire y prefida , affifté dè douze évêques , & de
quatre prêtres pour les abfens. Oh y fit quatre c a nons
touchant les ordinations, pour confirmer l’ancienne
difeipline. Le diacre doit avoir vingt-cinq
ans, le prêtre ou l’évêque-trente. Un laïque ne peut É |
être ordonné diacre ou prêtre , qu’un an après fa c' 2-
converfion. Défenfe de recevoir les clercs .vaga-
bonds.
Les deux autres conciles tenus dans les terres du
roi Theodo ric, furent à Lerida 8c à Valence , tous
deux la quinzième année de ion regne en Efpagne ,
qui eft cette année 514. Le concile de Lerida fut de iîio,
nuit évêque s, 8c ils firent feize canons : dont le premier
ordonne, que ceux qui fervent à l’autel, qui
diftribuent le fangde Jefus Chrift , ou qui touchent
les va fes facrez , s’abftiennent de répandre le fang
humain, fous quelque pretexte que ce foit : même
de défendre une v ille affiegée. Les clercs tombez
dans ce malheur, feront deux ans de penitence, 8c
ne pourront jamais être promus aux ordres fupe-
rieurs. On voit ici que la neceffité de fe défendre
dans les incurfions des barbares , faifoit infenfible-
M m ij