
"Lib, pontif. in
Horm» to. 4. ¿ong.p.Tf'ëop
2.00 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i qj j e .
vez le preffer fortemenc de faire ceiler la perfecution
contre l’églife de Nicopolis : lui r e p r e ie n ta n t , que
l ’évêque écant revenu a la c ommunion de l’égliie ,
n ’a pû commun ique r avec ceux qui n’y font pas ; Si
que fi Dorothée veut y e n t re r , loin de révoquer fes
p r ivilège s , nous en pourfuivrons avec lui la confer-
vation. Si vous pouvez te rmin e r 1 affaire à Xheifa-
lo n iq u e , d o n n e z -en avis à l’évêque de Nicopolis,
Si Dorothée demeure o b f t in é , vous pourfuivrez cette
affaire auprès de l’empereur , fuivant les lettres
q u e nous lui en écrivons ; Si vous lui direz : Si vous
n ’arrêtez cette v ex a tio n , il femblera que Jean de
Nicopolis la fouffre , pour être rentré dans la commu
n io n du faint fiege; Si ceux qui s’a ttendent que
vous procurerez l’union , commen c e ro n t à en douter.
Nous croyons e x p é d ie n t , ajoute le p a p e , que
vous rendiez publiques en divers lieux nos lettres , a
l ’évêque de Theifalonique , Sc principalement dans
fa ville. Cela pourra arrêter la perlecution , Si le
corriger lui-même.
Cette fecoude légation n ’eût pas plus d’effet que
la première. L’empe reur Anaftafe refufale fo rmu laire
de réunion , Si s’efforça de corrompre les légats
par a rg e n t ; mais n’y ayant pas réiaffi , il les fit
fortir par une porte de der r iè re , Si embarquer avec
des ma g i f t r ie n s , Si deux pré fe ts , Heliodore Si De-
metrius : défendant de les laifler entrer en aucune
ville. Les légats ne Différent pas de répandre leurs
d ix -n e u f p ro te i la t io n s , par des moines qui les ex-
poferent dans toutes les villes. Mais les évêques qui
les r e e û r e n t , craignant d’être accufez , les en v o y è re
n t toutes à C, P. Alors l’empereur Anaftafe fort
jr r it
L i v r e T r e n t e - U n i e ’m e ; 101 ..........-
ir r ité écrivit au p a p e l ’onziéme de JuilLet, la même An.' 0 7 .
année 517. une l e t t r e , où après un g ran d lieu commu
n fur la douceur de J. C. il conclut en ces mots :
Nous ne croyons pas raifonnable de prier ceux qui
re je tten t o p in iâ tremen t les prières ; car nous p o u vons
fouffrir les injures Si les mépr is , mais non pas
les commandemens. C ’eft à quoi fe te rminèrent les
paroles q u ’il a v o i td o n n é e s , de procurer la réunion
de l ’églife; Si il renvoya fans rienfaire environ deux
cens évêques qui étoient venus pour le concile , qui
fe devoit tenir à Heraciée. Le peuple Si le fenat lui
reprochèrent fon parjure : mais il. dit q u ’il y avoit
une loi qui ordonnoit à l’empereur , de fe parjurer
Si de mentir aubefoin. Auffi le c ro yoit-on imbu des
maximes des Manichéens .
Qu an d il apprit qu ’Elie patriarche de Jerufalem x x v ii.
avoit refufé la commu nion de Severe, faux patriar- j*u&i?fédc
che d’Antioche : il entra en grande colere , 8i en- s- Jat-n-
Voya Olympius duc de Paleftine , qui ayant employé
plufi eurs artifices, chaffa Elie de fon fiege ,
Si l’envoya en éxil à Aïla , Si m i t en fa place Jean fils
de Marcien , qui avoit été gardien de la c roix, Si
qui promit d’embraffer la communion de Severe.
Il fut fait evêque de Jerufalem , le troifiéme jour de
Septembre, au commencement de l’onziéme indiction
: c eft-a-dire, l’an 517. S. Sabas Si les autres pe-
res du defert ayant appris que Jean avoit fait cette
promefTe, le conjurèrent de ne point recevoir Severe
a fa communion ; Si d e s ’expofer plutôt à toute
forte d ’e x tremité , pour le c o n ç i le d e Calcédoine :
offrant tous de le foûtenir de tout leur pouvoir.
Jean eut ta n t de refpeèt pour eu x, qu’il manqua à
Tome y I I . c e