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An. 5 15. concile de Ca lc é d o in e , la lettre de faint Léon ôc des
ex h o r ta t io n s pour les obfe rve r , que p e u t -o n y trou«
v e r à reprendre ? A joutez à ce diicours des prières ôc
des larmes, en difant: Se ig neu r ,rega rde z Dieu, mettez
devant vos yeux fon ju g eme n t . Les p e r e s , qui
o n t fait ces d é c if ions ,ont fuivi la foi de faint Pie r re ,
p a r laquelle l’églife a été bâtie.
Si l’empereur dit : Et bien commun iq ue z avec
mo i ; puifqüe je reçois le concile de Calcédoine ôc
les lettres du pape Léon, Vous répondrez : Nous
nous en réjoiirffons, & nous vous prions de réünir
leg life : q ue tous les évêques fçachent v ô t r e - in t e n t
io n , ôc que vous obfervez le concile ôc les lettres
du pape Léon. S’il demande en quel ordrre cela
fe doit faire. Vous répondrez avec humilité : Le
pape a é c r it aux évêques en général. Jo ig n e z -y vos
l e t t r e s , d é c la r a n t , que vous foûtenez ce q u ’enfeigne
le fiege apoftolique : alors on co nno îtra ceux qui
font o r th o d o x e s , Ôc ceux qui ne le font pas. En-
fuite le pape eft prêt de venir en perfonne , s’il eft
b e f o in , ôc ne refufera rien pour la réünion de l’églife.
Si l’empereur d i t ; Cela v a b ie n , cependant
recevez l’évêque de cette ville. Vous lui direz h um b
leme n t : Seigneur , il s’agit de deux perfonnes ;
e ’e f t-à-dire , de Macedonius ôc de T im o th é e , c’eft
u n e affaire particulière : il faut auparavant regler le
général des évêques ôc rétablir une communio n
univerfelle ; e n iu i te o n pourra mieux examiner l’affaire
de ceux-ci, ou des autres qui font hors de leurs
églifes. Si l’empereur dit : Vous parlez de Ma c edonius,
j ’entens v ô tre fineffc; c’eft u n h e r e t iq u e , il ne
peut être rappellé en aucune maniéré. Vous répo.n-
L i v r e T r e n t e - U n i e ’m e . 19 r — ——
d r e z îN o u s ne marquons perfonne en p a r t ic u l ie r , An. 5*5"
nous parlons-pour l’inté rê t de v ôtre confcience ôc de
vôtre réputation ; afin que fi Macedonius eft hereti-
q u e , on le connoiffe, ôc qu'on ne difc pas qu'il- eft
opprimé injuftement.
Si l’empereur di t : L’é vêq ue d e cette ville re çoit
le concile de Calcédoine ôc les lettres du pape Léon.
Vous répondrez ; Sa caufe en fera plus favorable r
mais puifque vous avez permis a Vitalien d examiner
fes affaires d ev an t le p a p e , laiffez-les en leur entier.
Si l’empereur d it : Ma v ille fera-t-elle fans évêque r
Il faut répondre : Il y a plufieurs remcdes pour faire
que vous ne foyez pas fans commu n io n , en confer-
v a n t la forme des jugemens. O n peut tenir en fuf-
pens la caufe des autres évêques ; ôc c ependant par
provifion laiffer en la place d ’évêque de C. P. celui
qui s’accordera à vôtre confeffion de fo i , & aux décrets
du faint fiege..
L’inf tru&ion co n t in u e : Si on vous donn e des re- t- w*-
quêtes contre d’autres évêques , p rincipalement c o n tre
ceux qui ana th éma tifent Le concile de Calcédoin
e , Si rejettent les lettres de faint Léon : re c ev e z
les r e q u ê te s , mais refervez la caufe au ju gement du
faint fiege. Si l’empereur p rome t t o u t , pourvu que
nous venions en perfonne : il faut abfolument envoyer
auparavant fa lettre par les provinces , ôc
q u ’un des vôtres a ccompagne ceux qu ’il envoye ra :
afin que tout le monde connoiffe , qu’il reçoit le
concile de Calcédoine ôc les lettres de faint Léon :
alors vous nous manderez de venir . De p lu s , c eft
la co u tume , que tous les évêques font preféntez a
L'empereur, par l’évêque de C. P. S’ils veulent s em