
X L I I .
-Saints évêques de
Gaule.
M a rty r. 16. Æag.
Btb l.'n o v . to. i .
M a r ty r .z z . Apr.
Greg. X- hi(l. c.
3jî. H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q j j e .
défend d’accomplir des voeux en chantant, en buvant
ou en fo lâtran t, parce que de tels Voeux irri tent
Dieu , plûtôt qu’ils ne l’appaifent.
>Ces canons furent foufcrits par vingt-fix évêques
prefens, & par cinq prêtres, pour autant d’abfens.
Il y en a des quatre provinces Lion n oifes, 8c des
trois Aquitaines-, & les plus remarquables font ¡H o norât
archevêque de Bourges, qui préfidoir au concile
, Leoncecvêqued’Qrleans,qui foufcrit le fécond,
Eleuthere évêque d’Auxerre , que l’églife honore
comme faint le-feize d’ Août. Léon archevêque de
Sens , honoré auffi comme faint le vingt-dcuxiéme
d’A v r i l , y envoïa feulement un député. Mais Flavius
de Rouen & Injuriofus de Tours y aftifterent
en perfonne ; & quoiqu’archevêques ils foufcrivirent
après des évêques : ce qui montre qu’on fuivoit le
rang d’ordination , fans avoir égard à la dignité des
fieges. Flavius eft honoré dans fon églife fous le nom
de faint Flieu , 8c fon corps eft à laint Martin de
Pontoife. De fon tems le roi Clotaire fonda à Rouen
le monaftere de faint Pierre &c faint P au l, qui depuis
a pris le nom de faint Ouen.
Injuriofus étoit le quinzième évêque de Tours. Il
inftitua dans fon églife l'office de tierce & de fexte ;
& réfifta avec fermeté au roi Clotaire , quand il ordonna
que toutes les églifes de fon roïaume païaf-
fent au fifc la troifiéme partie de leurs revenus. Tous
les .autres évêques s’y croient fournis même par é c r it ,
quoiqu’à regret ; mais Injuriofus refufa courageufe-
ment de fouicrire à cette impofition , 8c dit au roi :
Si vous prétendez ôter à Dieu les biens qui lui font
confacrez, il vous ôtera bien-xôt votre roïaume ;
Car
L i v r e t r e n t e -d Eu x i e’m eT 3J3
Car il n eft pas jufte que vos greniers foient remplis
des aumônes des pauvres. Vous devez plûtôt en tirer
dequoi les nourrir. Aïant ainlï p arlé, il fe retira en
colere fans dire^adieu. Le roi touché de ce difcours,
8c craignant là puiiTance de faint Martin , envoïa
après 1 eveque , lui demanda pardon, condamna ce
quil avoit fa it , & le pria d intercéder pour lui auprès
du faint. r
Il y eut cncoie deux faints evêques au fécond concile
d Orléans : faint Lo ou Lauto de Coutancë , que M*rtyr. #*, sept.
1 eglife honore le vingt-deuxième de Septembre ; &c
laine Gai de Clermont, dont la fête eft le premier de M*r‘vr- >• J*i-
Juillet. Ce dernier etoit delà premièrenobleife d’Au- p-d<;S. ' B‘n' ‘°'''
vergne fils; de George fenateur & de Leocadie, def- ‘x
cenduë de la raCe dc^Vértius Epagàthüs, martyrifé à s»p.Uv.iv.n.n,
Lyon fous MarCAurele. Comme Gai étoit a în é ,
fon pere vouloit le marier : mais il le retira à un monaftere
voifin nomme alors Crcmone, aujourd’hui
Cornon : dont labbe ayant obtenu le confentèment
de fon p e rc , le fit clerc en lui donnant la tonfure,'
8c le reçut dans fa communauté; Saint Quintien alors
eveque de Clermont étant venu à ce monaftere, & sup.-Uv. xr».
l’ayant oüi chanter, l’emmena à la ville & le retint v,l: p p . ,
avec ui. La beauté de fa voix le fit auffi chérir du
roi Theodoric, & il le prit à fa, fuite avec plufieurs
autres .clercs de Clermont qu’il emmena à Trêves.
Mais d vouloit toujours avoir Gai avec lui ; & le
mipt étant a' Co logn e, ybrûia un temple d’ Idolcs, que
I on adoroit encore.; Après m .mort dé‘ faïnt Quin- iüf ^ Pre^re Impctrat oncle dë f.ïint Gai lui con-
T i ^ a” cr donner promptement avis au roi
îeo o r ic , d liant : Si Dieu lui infpire de vou sd on -
Tome V I I . y y