
— — — yo<i H i s t o i r e E c c l e s i a s t i qju e .
A n . y y 3. du patriarche du Jerufalem , envoïa. au concile des
su n 48 ^CCCres ol* d dit : Nous avons appris qu’il y a des
vit a s sai.».9 o moines, à Jerufalem qui fuiventl.es èrreurs.de Pytha-
senc. p. t-jÿ. ex gorc , de Platon Si d’Origene. Enfuite il rapporte
fommairement leur doétrine, Si conclut ainfi :Nous
Vous exhortons dé vous .aifemhler Se lire foigneuie-
ment l’cxpoiition jointe à cette lettre , Si d’en condamner
chaque article avec l’impie Origene, Si tous,
ceux qui font ou feront dans les mêmes fentimens..
sup.n. 4. Cette -expofition eft la requête des abbez Euloge
Conon , Cyriaquc Si Pancrace , avec laquelle l’empereur
envoïa aufti au concile le grand édit qu’il avoit
fait contre Origene environ quinze ans auparavant,
c f p | l diJfcrt- Se apparemment l’exemplaire auquel le pape Vigile
avoit foufe rit, afin que cette foufeription le rendît
en quelque façon préfent au concile.
Xvagr. iv. c. 17 . Le concile aïant reçu la lettre de l’empereur ac-
rh?s.'sZ‘%'% compagnée de ces:pièces, condamna tout d’une voix
A 574. c . Origene avec Didyme Si Evagrefes fcétateurs,. après
avoir prononcé contre eux plufteurs acclamations,
Se. en envoïa une relation à fempereur. On y joignit
les articles enfeignez :par les fêétateurs d’Origene ,,
qui faifoient voir en quoi ils s’accordoient, en quoi
ils diiferoient, Se la variété dé leurs fèétes. On y
voïoit entre autres ces paroles de Théodore de Cappadoce
: Si les apôtres1 font à prefent des miracles
s/tp. n. 48. Se font en i l grand honneur, quel avantage recevront
ils dans la réfurreétion s’ils ne font égaux à
J . C . V o ilà pourquoi on appelloit cette fecte les Ifo-
chnftes. Nous avons aufti quinze canonsen Grec, qui:
condamnent les principales erreurs .d’Origene, 8c
portent lé titre des cent foixante peres du cinquième
concile tenu à C . P..
L i v r e t r e n t e - t r o i s i e ’m e . ypy
Le pape Vigile fe rendit enfin à l’avis du concile,
Si fix mois après il écrivit une lettre au patriarche Eu-
tychius, où il avoue qu’il a manqué à la charité , en
fe divifant de fes freres. Il ajoute qu’on ne doit point
avoir honte de fe retraiter quand on reçonnoît la
v é r ité , Se apporte l’exemple de faint Auguftin : Il
dit qu’aïant mieux examiné l’affaire des trois chapitres
il les trouve condamnables. Il rapporte les principales
erreurs de Théodore de Mopfuefte, de T h é o - .
doret Si d’Ib a s , Si conclut en difant ; Nous faifons
fçavoir à toute l’églife catholique, que nous condamnons
Si anathématifons comme tous les autres hérétiques
, Théodore de Mopfuefte Si fes écrits impies :
les écrits de Theodoret contre faint Cyrille Se contre
le concile d’Ephefe, Si pour Théodore Se Neftorius :
la lettre à Maris Perfan que l ’on dit être d’Ibas.
Nous foumettons au même anathême quiconque
croira que l’on doit défendre ou foutenir ces trois
chapitres, ou entreprendre de le faire. Nous recon-
noiffons pour nos freres Si nos collegues tous ceux
qui les ont condamnez, Si nous caffons par cet écrit
tout ce qui a été fait par nous ou par d’autres pour la
défenfe-de trois chapitres. Cette lettre du pape Vigile
eft dattée du huitième de Décembre de la même année
yy3. Si ne fe trouve plus qu’en Grec.
Mais nous avons en latin une conftitution beaucoup
plus ample, où il condamne les trois chapitres,
donnée environ trois mois après à C . P. le feptieme
des calendes de Mars | la vingt-feptiéme année de
Ju ftin ien , Si la treizième après le confulat de Baille,
c’eft-à -dire, le vingt-troiiîéme de Février yy4. A la
tête de cette cbnftitution, font la définition de foi du
S ss i j .
A n . y y 3.
L U .
Confencemenc
du pape au concile.
to. j. cent. p. f? f.
N o v . Colle ci.
Baluz. p .lf+ l.
Nov.Coll. Baluz.
p. IJ,T.