
Vita S. Sab'
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4 04 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .’
more cinq joursaprès lu i , Gelafe lui luccedaau commencement
de la quinzième indiétion : c’eft-à-dire ,
vers la fin de l’an 53 6. Voïant les progrès que faifoit
l’Origenifme dans fa communauté , il prit l’avis de
faint Jean le Silentieux, & avec le fecours de trois
autres moines, il fit lire dans l’églife le traité d’An-
tipater éyêque'de Bofre contre les dogmes d’O rige-
ne. Les Origeniftes en furent irritez -, Si comme ils
tenoient des aifémblées à part, on en chafla environ
quarante dé la laure de faint Sabas. Ils allèrent à la
nouvelle laure trouver Nonnus Si Leonce de Byzance
, qui aïant aifemblé tous les chefs de la feéte, leur
confeilla d’aller attaquer ouvertement la grande laure.
Ils allèrent d’abord au monaftere de faint Theodofe,
croïant attirer à leur parti l’abbé Sophrone : mais
leur entreprife fut vaine. Pleins de eonfufion &
de fureur, ils envoïerent en divers lieux, Si amaffe-
•rent des pics,des crocs, des leviers de fe r , Si d’autres
outils femblables, avec des païfans pour les aider ;
& marchèrent vers la grande laure, à deifcin de la
détruire. Mais quoiqu’il fût environ huit heures du
m a tin , ils furent tellement aveuglez, qu’ils marchèrent
tout le jour par des lieux rudes Si impraticables
, Si fe trouvèrent le lendemain pies d’un autre
monaftere. C e qui fut regardé comme un miracle de
faint Sabas.
Dans le même tems Ephrem patriarche d’An -
tioche , vint en Paleftine avec Eufebe de C y z iq u e ,
Hypace d’Ephefe, Si le diacre Pelage, pour la dé-
pofition de Paul d’Alexandrie , comme il a été dit.
Eufebe étant venu à Jerufalem après le concile ,
Leonce dé Byzance Talla trouver , lui amenant ceux
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qui avoient été chaflez de la grande laure ; Si qui fe
plaignoient de leür abbe Gelafe , comme aïant di*-.
vifé la communauté , Si pris le parti de leurs adver-
faires. Eufebe trompé par Leonce , qui ne lui avoit
point parlé de l’Origenifme : envoïa quérir l’abbé
Gelafe , & l’obligea à recevoir ceux qu’il avoit chaf-
f é , ou à chaifer leurs adverfaires. Gelafe prit le
dernier parti -, Si envoïa hors de la laure , fix moines
orthodoxes, qui fouffrirent volontiers cette per-
fecution , & s’en allèrent à ' Antioclje : où ils racontèrent
au patriarche Ephrem ce qui étoit arrivé , &
lui montrèrent les livres d’Antipater de Bofre. Le
patriarche y aïant appris les erreurs d’Origene , Si
fçaehant ce que les Origeniftes avoient fait à Jerufa- h
lem : publia une lettre fynodique,par laquelle il ana-
thematifa la dodrine d’Origene. Quand on l’eut ap-
pris'à Jerufalem , Nonnus Si les fiens foutenus par
Leonce , qui étoit à C . P. & par Domitien d’Ancyre
Si Theodofe de Cefarée, voulurent contraindre Pierre
patriarche de Jerufalem , d oter des dyptiques le
nomd’Ephrem d’Antioche. Cela excita un grand tumulte
; Pierre envoïa quérir fecretement les abbez
Sophrone Si Gelafe, Si leur ordonna de lui preienter
une requête contre les Origeniftes, ou ils le conjuraf-
fent de ne point ôter des dyptiques le nom d Ephrem.
Ils le firent Si le patriarche Pierre aïant reçu cette
requête, l’envoïa à l’empereur, lui écrivant les defor-
dres qu’avoient fait les Origeniftes. C etoit donc cette •
lettre & cette requête , dont etoient chargez les moines
de Jerufalem, qui vinrent trouver a C . P. le diacre
Pelage légat du faint fiege.
.Pelage qui étoit oppofé à Théodore de Cappado- Edic de juitinieH,
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