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" 108 H i s t o i r e E c c l e s i a s t iq t je ;
L- très , entre autres Dignillime 8c Gordien.
Le roi Theodoric répondit ainfi au concile : Si;
j ’avois voulu juger cette affaire , je croi q u e j ’aurois
pu la terminer à la fatisfàéfion de tout le monde |
mais je n’ai pas crû qu’il m'appartint, de décider les
affaires ecclefiaftiques. C’eff à vous à juger comme
vous eftimerez à propos : foit en examinant la caufe,.
foit fans l’examiher; pourvu que vous rétabliffiez la
paix dans Rome. Cette réponfe étoit datée du premier
d’Oêtobre. Le concile l’ayant reçue , envoya
des députez au fen a t, lui déclarer, que les caufes de
Dieu devoient être laiffées au jugement de Dieu,
principalement s’agiffant du fucceffeur defaint Pierre
; que prefque tout le peuple étoit dans la communion
de Symmaque, 8c qu’il falloir remédier promptement
au mal que pouvoir caufer la divifion. Ils
firent par plufieurs fois au fenat des- remontrances
femblables. Enfin ils tinrent le vingt-trois d’Oéto-
bre leur derniere feance dont nous avons les âdtes*
On y rapporte tout ce qui s’étoit paffé dans les trois
precedentes : la première tenue à Ravenne pat
les évêques qui y pafferent : la fécondé, à Rome
dans labafrlique d e ju le :. 8c la troifiéme encore à
Rome à fainte Croix de Jerufalem. Enfuite on prononça
le jugement en ces termes :Nous déclarons le
pape Symmaque, quant aux hommes , déchargé des
accufations intentées contre lu i , laiffant le tout au
Jugement de Dieu. Nous ordonnons ,. qu’il adminif
trera les. divins myfteres, dans toutes les églifesqui
dépendent de fon fîege. Nous lui rendons , en ver-
ru des ordres du prince qui nous en donne le pouvoir
3itout ce qui appartient à l’églife au dedansoa
[au dehors de Rome. Ceci fe doit entendre du tem-
fcorel, qui avoit été ufurpé. Nous exhortons tous les
[ f ide l e s à recevoir de lui la fainte communion , fous
■peine d’en rendre compte au jugement de Dieu.
K^jant aux clercs qui ont fait fchifme , en donnant
Ifatisfa&ion au pape ils obtiendront pardon, 8c fe-
front rétablis dans leurs fondions. Mais quiconque
après ce jugement,ofera celebrer des méfiés en quelq
u 'u n des lieux confacrez à Dieu de l’églife Romai-
gne, fans le confentement du pape Symmaque, il fera
Ipuni canoniquement comme fchilmatique. Ce juge-
Snenteft foufcrit de foixante 8c feize évêques dont
les premiers font Laurent de Milan 8c Pierre de R a venne.
G’eft cette quatrième feance qui eft nommée
dans un concile fuivant le quatrième fynode,
,ou le fynode de Palme, Palmaris, peut-être à caufe du
Jieu où elle avoit été tenue.
Ce décret du concile de Rome ayant été apport
é en Gaule, tous les évêques en furent allarmez , 6c a™
■chargèrent faint Avit évêque de Vienne d’en écrire
■au nom de tous, il adreffa fa lettre aux deux pre-
Imiersdu fenat,Faufte Si Symmaque, tous deux pa-
Itrices j 8c‘tous deux anciens confuls,Faufte de l’an 483.
■Symmaque de 48 5. S, A vit marque d’abord que le mal-
llieur des tems 8c la divifion des royaumes, ne per-
pne ttoit plus aux.évêques des Gaules d’aller libre-
imen t à Rome , ni même de s’affembler tous. Entrant
Icn matière , ilfe plaint que le pape étant accufé délavant
le prince , les évêques fe foient chargez de le
| j u g e r , au lieu de le défendre. Car, d i t - i l, comme
I Dieu nous ordonne d’être, fournis aux puiffances de
llaterre.; auffi n’eft-il pas aifé de comprendre convr
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p. 13 ^4. D’Il,
Lettre de S.
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