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p. 66.
4>- 71,
P 7l.
p. 8 1. C
p. $6.
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3^4 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e . '
~ , être, fans avoir pû découvrir où il étoit. Sur quoi le
patriarche Mennas dit : Quoique l’intention d’Anthi-
nie foit évidente, de ne fe pas prefenter, toutefois
pour imiter la bonté de Nôtre-Seigneur Jefus-Chrift,
nous lui donnons encore un autre délai de trois jours
8c il nomma d’autres eommiffaires, qui aïant fait leur
rapport à la troiiîéme féance le dixième de May , le
patriarche donna encore un troifiéme délai, & nomma
de nouveaux eommiffaires. E t pour ôt,cr à Anthime
tout prétexte d’ignorance, il ordonna que l’on afficherait
publiquement un monitoire contenant la
perquiiition & la citation.
On avoit donné trois jours francs pour chaque citation
, & on en donna iept pour le monitoire ; ainfi
la quatrième feifion ne fe tint que le vingt-uniéme
de Mai. Les eommiffaires firent leur rapport des per-
quiiîtions qu’ils avoient faites., fans pouvoir apprendre
aucune nouvelle d’Anthime , 8c du monitoire
qu’ils avoient fait afficher ; fur quoi le patriarche
Mennas demanda les a v is , premièrement aux R o mains
, puis au refte du concile. Les Romains dirent
, qu’ils fuivoient en tout le jugement du pape
Agapit : le concile par la bouche d’Hypace d’Ephe-
fe dit , qu’Anthime fe trouvoit coupable d’avoir
violé les canons par fa tranilation, & la foi en fou-
tenant fecretement l’hereiie d’Eutichés, & travaillant
a rompre l’union des églifes, procurée avec tant
de peine, quoiqu’il eût promis à l’empereur & écrit
aux patriachcs qu’il fuivroit en tout le faint fiege.
Qu on lui avoit donné tout le temps de fe reconnoî-
tre, mais que puifqu'ilperfeveroit dans fa contumace,
il deyojt, fuiyant le jugement du pape, être privé de
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L i v r e t r e n t e -d e u x i e ’m e / 385
l’évêché de Trebifonde, & du nom de catholique.
Le patriarche prononça le jugement conforme à cet
avis. Quand le concile fut levé les Orientaux 8c quelques
autres firent plufieurs acclamations, demandant
qu’on anathématifât en même-tems Severe, Pierre
8c Zoara. C h a ffe z , difoient-ils, ceux qui baptifent
dans les maifons : renverfez la caverne de Zoara ; brûlez
les cavernes des heretiques. Pourquoi Pierre a-t’il
des monafteres ? Il y tient tous les heretiques. Le
patriarche les pria de prendre patience jufqu a ce que
l’on en eût parlé à l’empereur. Ainfi finit la, quatrième
feifion, qui fut fouferite par foixante & onze
évêques. Les Romains fouferivirent en L a t in , les
Greçs en g re c , 8c les Syriens au nombre de quarante
en fyriaque.
La cinquième feifion fut tenue le quatrième de
Juin 53 6. Le referendaire Théodore y apporta des requêtes
prefentees a l’empereur par les évêques de la
fécondé Syrie , 8c les abbez de C . P. avec quelques-
uns de Jerufalem. On les fit lire , puis le referendaire
de 1 efnpereur s’étant retiré, on lût la requête que les
moines adreffoient au patriarche , aux Romains 8c au
concile. Elle portoit qu’après le jugement rendu contre
Anthime, ils étoient obligez de porter leurs plaintes
contre Severe & Pierre , qui avoient troublé tout
l ’Orient. Là ils rapportent leurs crimes, qui ont été
marquez ci-deffus ; 8c concluent à ce que Severe 84
Pierre foient anathématifez, 8c l’empereur fupplié de
les chaffer de Conftantinople, de faire ceffer leurs
affemblees illic ite s , Sç de brûler les écrits impies de
Severe. Nous demandons auifi , ajoutent-ils, la condamnation
du nommé Zoara Syrien , ignorant & in-
Jm e V I L ' Ç ç ç
A N . 5 3 Î .
p. 90.
p. fU
L VI.
Condamnation
de Severe, Pierre
& Zoara.
p 100 .
p. 107*.
p. H t .
Sup. liv . x xx i. n»
4 ;. 4 6.
. p. 116. C,