
An. j z o .
Marceli• chr.
m
Evagr. i v. hijl.
c. 3.
Vi El. Tnn. an•
52.3.
The'oph. an, z.
Êm
z jz H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e ;
des écrits de cet auteur. Vu principalement que vos
fils Vitalienmaître de la milice &c Ju ftin ien , défirent
auifi d’en être inftruits par votre réponfe. La lettre
dePoiTeifor fut reçue à Rome le quinzième des calendes
d’A o û t, fous le confulat de Ruftique , c’eft-
à -direle dix-huitiéme de Ju ille t jzo.
Vitalien étoit confiai cette année avec Ruftique:
mais le feptiéme mois de fon confulat, c’eft-à-dire ,
dans le même mois de Ju ille t il fut tué à C. P.
dans le palais, percé de dix-fept^coups, en trahi-
fon: car Juftin avoit feint jufques-là de l’aimer particulièrement.
On attribua cette mort à la cabale
de Juftinien. On difoit auffi que le peuple de C. P.
fe fouvenoit des maux que Vitalien avoit faits fous
Anaftafe.
Le Pape Hormifda répondit à PoiTelTor, par fa
lettre du treizième d’Août : mais avant que de v e nir
à fa confultation, il lui parle des moines deS cy -
tlaie , & les traite de faux moines, qui fous prétexte
de religion ne cherchoient qu’à fatisfaire leur haine
envenimée. Nous voulions, dit-il, les guérir par
notre patience : mais ils font trop accoutumez aux
difputes, trop amoureux des nouveautez , & trop attachez
à leurs opinions. Ils ne comptent point pour
catholiques ceux qui fuivent la tradition des peres, à
moins qu’ils ne fe rendent à leur fentiment. Ils font
exercez à calomnier, à médire , & à exciter des fedi-
tions. Nous n’avons pu: les retenir, ni par les avertil-
fernens, ni par la douceur, ni par l’autorité, ils fe
font prefentez jufques dans l’aiTemblée du peuple.,
criant auprès des ftatuës des empereurs: & fi le peuple
fidele ne leur eût refifté , ils y auroient excité de
L i v r e T r e n t e - U n i e ’ m e . 15 3
la divifion : mais avec l’aide de Dieu il les a chaflez. An. 510.
Nous vous écrivons ceci par ocçafion : de peur que
fi par hazard ils vont par d e -là , ils ne trompent ceux
qui ne fçavent pas comment ils fe font conduits à
Rome. Voilà ce que le pape Hormifda dit des moines
de Scythie : il ne porte aucun jugement contre
eux, &c ne les frappe d’aucune cenfure , & il nepro-
nonce rien fur la propofition qu’ils foûtenoient,
quoiqu’il femble incliner à la rejetter. Il continue
parlant toujours à PoifeiTor : Quant à ceux qui vous
ont confulté fur les écrits d’un certain Faufte évêque
Gaulois, ils auront cette réponfe : Nous ne le recevons
point ; & aucun de ceux que l’églife catholique
ne reçoit point entre les p e re s , ne peut caufer de
l ’ambiguité dans la difeipline, ni porter de préjudice
à la religion. Le pape Ho rmifda, femble ici
marquer la cenfure de Gelafe fon predeceifeur, où
les livres de Faufte de R ie z , font notez comme apocryphes.
Il ajoute, qu’on ne blâme pas ceux qui li- Sup.iiv,
fent ces fortes de livres , mais ceux qui les fuivent : a-
puifqu’on s’en fert quelquefois pour réfuter les mêmes
erreurs. Ainfi l’on voit que la cenfure des livres,
n’étoit que pour avertir les leèteurs de s’en défier, &:
non pour en interdiie la leèture. Le pape ajoute :
Quant à ce que l’églife R omaine, c’eft-à-direl’églife
catholique, fu it& foûtient touchant le libre arbitre
& la grâce de D ieu , quoiqu’on le puiffie voir en dives
écrits de S. A u gu ftin , & principalement à Hilaire &
à Profper : toutefois il y en a des articles exprès dans
les archives de l’é g life , que je vous envoyerai fi„
vous ne les avez p a s , &c fi vous les croyez neceffai-
res. Cette lettre eft du treizième d’Août 510.
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