
n i H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
communication , autrement ce n’efl: pas nous qui
vous excommunions, c’eft vous-même. Ces paroles
font croire que l’excommunication dont fe plai-
gnoit l’empereur, n’étoit pas un jugement prononcé
nommément contre lui ; mais une ceifation de commerce
, fuivant l’ufage de ce tems-là. Encore le pape
marque-t-il qu’il lui avoit éc-rit ; quoiqu’il n’en I
eût point reçu de lettre de fon ordination, fuivant
la coutume. Il fe plaint enfuite de la perfecution
que l’empereur faifoit fouffrir aux catholiques :leur
défendant à eux feuls le libre exercice de la religion ,
tandis qu’il lepermettoit à toutes fortes d’herettques.
Q jan d ce feroit une erreur, dit-il, il faudrait la fouf-
frir comme les autres. Si vous l’attaquez il faut les
attaquer toutes,
i j i . L ’empereur Anaftafe n’étoit Analtaleper- . , , i i c pas proprement Eu- a i t i
fecute lesca- tyquien : mais de la lette des Acéphales que l’on
r r nomma auifiles hefitans j parce qu’ils n'étoient pro-
Prement d’aucun parti. Au commencement de fon
}■ 97■ regne, fous prétexte de maintenir la p a ix , il défendit
Sup.n. z i . L / , n \ 1# .1
x.vag.ni.c.îo. toute nouveauté, c eit-a-dire , qu il voulut,que cha-
que églife demeurât dans la poiTeiîîon où elle é to it,
de recevoir ou de rejetter le concile de Calcédoine,
8c il chaifoit les évêques qui le recevoientou lerejet-
toient de nouveau : voulant que l’on s'en tint à l'he-
notique de Zenon.
Libe.bev.'.rt. Les guerres qu’il eut à foutenir contre les Ifaures,
Theod, leu, z» o r • 1 > i i
p. jsi. 8c enluite contre d autres barbares , & contre les Per-
The<>ïb.t.iit. pgs ^ l’empêcherent pendant plufieurs années de per-
fecuter les catholiques ; mais étant délivré de. ces
guerres la feiziéme année de ion regne 506. de Jefus-
C h r ift , il recommença à les attaquer, 8c particulie-
L i v r e T r e n t i e ’m e . i i j
Itement Macedonius patriarche de C. P. Plufieurs
■évêques pour faire leur cour , fe déclarèrent contre
I le concile de Calcédoine, 8c le premier fut Eteufi-
In ius de Safime , dans la fécondé Cappadoce.
I L ’empereur fit venir de Cyzique un Syrien demi
■Perian habillé en prêtre, quoique Manichéen de
■religion , 8c peintre de profeflion , qui fît dans le
■palais d’Helene des peintures extravagantes, 8c difr
Kêrentes des faintes images approuvées de l’églife ;
■8c cela par l’ordre de l’empereur , qui aimoit les vi-
Ifions des Manichéens. Cette nouveauté , caufa une
■grande fedition ’à C. P. 8s l’empereur craignant les
¡¡catholiques zelez pour le concile de Calcédoine ,
’ s’avifa de faire marcher le prefet de la ville dans
_ les procédions, à la fuite du peuple, ce qui paifa
]|en coutume. Il fîtauffi venir àC . P. Xenaïas ou Phi-
iloxenc , ce Perfan impie que Pierre le Foulon avoit
■fait eveque d Hieraple. Xenaïas ayant p ris 'en hai-
In e Flavien patriarche d’Antioche , l’accufa d’être
■Ne ilorien ; 8c Flavien ayant anathematiié Nellorius
■8c fa doélrine f Xenaïas voulut qu’il condamnât
■auffi tous ceux qui avoient écé foupçonnez de N e f-
■torianifme ; fçavoir Diodore de T a r fe , Théodore
■de Mopfuefte , Theodo ret, Ibas, Eutherius de T y a -
■xte,8c plufieurs autres: dont quelques-uns avoient été
■effeétivement N efto rien s, les autres en ayant été
■foupçonnez, s’étoienrjuftifiez 8c étoient morts dans
■ l a communion de l’églife. Xenaïas écrivit aux Eu-
■ tyquiens pour les exciter contre "Flavien. Euleufi-
■ nius de Safime, Nieias de Laodicée en Syrie, 8c quel-
I ques autres qui étoient ennemis de Flavien pour di-
I vers fujets, fe joignirent àX en a ïa s i 8c étant venus ■
Sup. n» 18 .
Epift, ad Aleif,
Evagr»ui»c»iU
V. Valef. hic.