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Eerie de Jean
Maxence.
Tom.\*bibl PP.
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p . jji.C.
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551»A.
258 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e :
étoit de Jerufalem , 8c tint le fiege cinq ans.
Jean Maxence étant de retour a C. P. compofa
un écrit contre la lettre du pape a Poffeffor : qu il îup-
pofe toutefoisn’être pas du pape , mais de quelque
ennemi des moines de Seythie , qui a emprunté ion
nom. il fe plaint que le pape ne leur a point voulu
donner de réponfe , après quatorze mois de fejour à
Rome ¡ quoiqu’il les ait tenus pendant tout ce
tems dans fa communion. Mais qu’étant prévenu
contre eux par fon légat Diofcore , 8c le voyant
prêt à revenir: il voulut lui épargner l’affront, d’être
publiquement convaincu d’herefie par ces moines.
C ’eft pourquoi il envoya les défenfeurs de l’é-
g life , pour les chaffer de Rome avec violence : qu’alors
ils furent contraints de protefter devant le
peuple en des lieux publics , de peur qu’on ne les
accuiat de s’être retirez fecretemenr.. Au fonds »
Jean Maxence foùtient toujours , que quiconque
ne dit pas : Un de la T rin ité a fouffert -, eft hereti-
que 8c Neftorien» C ’eft ainfi qu’il traite l'auteur de
la lettre qu’il combat, le légat Diofcore 8c Poffef-
for. Il ajoute r Je dis hardiment que fi le pape dé-
fendoit d’avancer cette propofition , non par une
lettre, mais de v iv e v o ix , ici prefent en perfonne,
jamais l’églife de Dieu n’y confenriroit ; &c loin de
le refpeéler comme un évêque catholique, elle l’au-
roit en exécration comme un heretique. Il prétend
qu’ il y a de l’artifice, d’ajouter à cette propofition
le nom de perfonne, 8c dire : Une perfonne de la
T r in ité a fouffert.
Quant aux livres de Faufte de R i è s , il foùtient
qu’ils font heretiques, 8c que Poffeffor en eft le prin*
L i v r e T r e n t e -U n i e’ m e .' 259
(CÏpal défenfeur. C ’eft pourquoi il fe plaint que le
pape en permette la leéture. Il rapporte plufieurs
paffages de Faufte , qu’il eft difficile de fauver de de-
mipelagianifme. Toutefois on ne voit point que fa
perfonne ait jamais été condamnée : au contraire,
on trouve qu’il eft honoré comme faint dans fon
églife de R iè s : ce qui fait croire qu’il s’eft retratfté ,
ou du moins qu’il eft mort dans la communion de
l’églife.
Tandis que les moines de Scythie étoient à R o me
, ils écrivirent une lettre aux évêques d’A fr iq u e ,
releguez en Sardaigne par les Vandales. La lettre
porte le nom de Pierre diacre & de fes confrères,
qui ont été en vo y e z . d’Orient à Rome , pour les
queftions de la foi ; 8c eft fouferite par quatre : le
même Pierre diacre, Jean 8c Leonce moines , & Jean
leéteur. Elle contient deux parties, la première fur
l’incarnation-, la fécondé fur la grâ ce; 8c p a r la préfacé
1 es moines demandent aux évêques d’Afrique ,
de T examiner 8c en dire leur a v is , afin de confirmer
les catholiques d’O rien t, par l’approbation de tant
d’évêques ¿ ’Occident, perfecutez pour la foi. Saint
Fulgence fut chargé par les autres de répondre à
cette lettre. Il y avoit environ douze ans que ces
faints évêques avoientété exilez parTrafamond roi
des Vandales, implacable ennemi de la religion catholique.
Ce prince artificieux employoit les menaces
, les promeffes 8c les difputes : feignant de v o u loir
s’inftruire, & écouter patiemment les réponfes à
fes objeékions. Ce qui donna occafion à plufieurs
catholiques de le réfuter fortement. Quelques-uns
auffi embaraflez par les objeétions' des A r ien s ,
K k ij
V. Boll. 1 6.
Januar.p i t .
Baron. ap. tom^
6. an* 4<)o.
Ecrits de S.
Fulgencee
ap» Fulgent• ep*
1 6. edit. Tarif»
KÎ84.
I fifi. 17 .
Sup* liv* xxx.
« .58.
Vita S. Fulg. c«
xi.