
r. jo .
Greg Vit• PP.
e, 4.
Martyr. R. 14.
Ju n .
Greg. x. hifi.
£• 31.
IV.
S. $everin
d’Agaune.
Fita. S. Sever•
tom. i . A ft.
145 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
pour maîtres. La haine des Bourguignons contre le
f a in t iv ê q u e alla iî loin qu’il fut ord onn e de le tuer
fecretement.. Ce qu’ayant appris à Dijon qui étoit fa
patrie, il fe fit defeendre de n uit par deiTus la muraille
ôc fe fauva en A u v e rg n e , où il fucceda à faint Sidoin
e , 8c fut l’onz iéme évêque de Cle rmont. Son fuc-
celfeur Euphrafius reçut faint Qu in t ie n évêque de
Rpdes , chaifé fous le m ême prétexte. Car depuis la
converfion de C lo v i s , les François étoient encore
plus defirez. Ainii é tant furvenu un différend entre
les citoyens de Rodés ôc leur é v ê q u e , ils lui reprochè
rent q u ’il vouloit fe fo ûme t t ré au François. Les
Goths qui . d emeuraient dans la ville fe le perfuade-
r e n t , 5c refolurent de le tuer. Mais il en fut ave r ti,
ôc p a r tit de n u i t avec les plus fidèles de fes fervi-
te u r s , pour fe retirer en Auv e rg ne , où l’évêque Euphrafius
le reçut humainement,. & lui donna des mai-
fons : des terres ôc des vignes , d ifant : que les bien*
de cette eglife étoient fuffifans pour les entretenir
tous deux. L’é vêq ue d e Lion lui do nna auffi quelque
bien que fon eglife avoit en Auvergne. Saint Qu in tien
fut enfuite évêque de Cle rmo n t ôc v é c u t jufques
a u n e extrême vieilleffet l’églife honore fa mémoire
le 14. de Ju in . Le même prétexte d’intelligence avec
les François , fit auffi chaffer p a r le s Goths Volufien
feptieme évêque de T o u r s , fueceffeur de faint Per-
p e te , qui fut envoyé à Touloufe ôc y mourut. Ve*
rus fon fuccéffeur fut chaffé pour le même fu je t , &
mo u tu t auffi en exil.
Il p a ru t bien par la fuite q u ’Alaric roi des Vifi-
goths avoit raifon de craindre les François : puifqu’il
périt par la ma in de Clovis. Mais avant cette guerre
L i v r e T r e n t e . - U n i e ’me . 147
I Clovis tomba malade d’une fièvre ■ / q1u a rter la vi in g t - B0IL.11 Febr.
I cinquième annee<de Ion regne, 505. de Jelus -Chrift : | | f 47*
1 Ôc en fut affligé pendant deux a n s , fans trouver de fe-
I cours , ni dans l’art des médecins , ni dans les prières
I des évêques Enfin Tran quillin fon médecin, lui con-
I feilla d’en voye r au monaftere d’Agaune , où repo-
■ foient les reliques de faint Maur ic e , 5c dont l ’abbé
■ Severin gueriffoit grand nombre de maladies. Le D D
1 roi y envoya un de ces chambellans n ommé T r a n -
■ fo a i r e , qui amena le faint abbé. Paffant à Nevers il
■ trouva que l’évêque Eulalius étoit malade depuis un
I an ôc avoit perdu l’oiiye ôc la parole. Il le gué r it par
1 fes p r iè re s , enforte q u ’il fe leva le même jour, v in t à
I l’églife , offrit le faint facrifice ôc bénit le peuple.
■ Encrrant à Paris faint Severin trouva à la porte Un le-
I preux qu ’il gué r it ¿le baifant ôc lui appliquant de fa
I falive."
Quand il fut chez le roi , il fe profterna en prie-
■ re dev an t fon lit : puis s’é tant levé il ôta fa chafu-
■ ble ôc en revêtit le r o i , que la fièvre q u i t ta auffi-
■ tôt. Clovis beniffant D i e u , fe jé t ta aux pieds du
I faint abbé , ôc lui dit : Mon p e re , je vous offre mon
I trefor, prenez-en ce q u ’il vous plaira pour les pau-
I vres ; ôc je fais grâce àtous les criminels arrêtez dans
1 mon royaume. S. Severin guérit plufieurs autres ma-
l l a d e s dans la maifon du roi ôc dans toute la ville de
I Paris : puis il en partit, ôc arriva à Châ te au-Landon en
f Gâtinois , o ù Dieu lui avoit révélé qu’il d evoit mou-
1 rir. Ille déclara â deux prêtres q u ’il y trouva , nom-
S mezPafcafe ôc Urficin , ôc leur recommanda le prê- I tre Faufte qui l’avoit fervi tren te ans. Trois jours I après il mo u ru t : les deux p rêtres i’enfevelirent avec
T ij
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