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An. 517. m e , où le relie de l’Or ien t eft depuis tombé. La
fécondé lettre ell à Timo th é e , évêque de C. P.
Epii7.11. Qu o i qu ’intrus Se excommunié , le pape ne lailfe pas
de lui écrire Se de le traiter d ’évêque : pour l’exhorte
r à revenir à l’u n io n , & à fupplier l’empereur de la
Xfia. 1 5 . procurer. Le pape écrivit aum aux évêques fchifmatiques
d’O r ie n t : iuppofant que la plupart étoient
dans la vraie fo i , Se leur reprefentant la neceflué
$fid, 14. de fe déclarer , Se de la profeiler courageufement. Il
éc r it aux évêques orthodoxes, pour les confolerdans
xpijt. 1;. leurs foulfrances ; Se en particulier à un évêque A f r icain
n ommé PoifeiTor, qui é tant banni de chez lui
pour la foi par les A r ie n s , s’étoit retiré à C. P. d ’ou
il avoit envoyé au pape par les premiers légats fa
confeffion de foi ; Se foùtenoit vigoureufement la
if tf». caufe de la religion. Enfin le pape écrit au peuple
Se aux moines de C. P. pour les confoler Se les e n courager.
To ute s ces lettres font du même jo ur troi-
fiéme d ’Av r i l j 17.
In co n tin en t après que les légats fu r e n t partis ,
ar r iv a à Rome un diacre de Nicopolis :à qui le pape
donna auifi-tôt au d ien c e , jugeant bien q u ’il fe-
roit obligé d ’ajouter à l’inftrucfcion de fes légats.
C e diacre prefenta au pape des lettres de J e a n , évêque
de Nicopolis , Se du concile de fa province ;
pa r lefquelles ils fe pla ignoient que Dorothé e é v ê que
de TheiTalonique excitoit contre eux les juges
ordinaires Se les officiers de l’empereur , Se les acca-
bloit de concuffions Se de frais : é ta n t i r r ité de ce
que Je an ne lui avoit pas donné avis de fon o rd i na
tio n . Il eft vrai qu’il eût dû le faire , fuivant l’an cien
u f a g e , qui donnoit à l’évêque de TheiTalôni-
L 1 v r e T r e n t e - U n i e ’m e : i<>5>
quejurifdiêlion fur toute i’illyrie Occidentale , comme
vicaire du l'aint fiege ; mais Dorothée é tant fchif-
m a t iq u e , Se lès évêques d’Epire catholiques , ils ne
pouvoient le re connonre . ils demandoient toutefois
au pape la permiffion de. lui écrire en cette oc-
cafion, fuivant la coûtume , pour fe délivrer de la
perfecution.
Sur cet avis le pape envoya à fes légats quatre le ttres
de même date du douzième d ’Avril 517. La p re mière
à l’empe reur Anaftafe , où il le prie de faire
ceifer la perfecution contre les é v ê q u e s , afin d ’encourager
les autres à fe réü n ir comme eux: la fécondé
à Jean de Nicopolis Se à fon con c ile , où il les reprend
fo r teme n t , d e là permiffion q u ’ils lui av oient
demandée , d’écrire- à l’évêque de TheiTalonique ;
puifque fe foûme ttant à ce fch i fma t iq u e , c’étoit retourne
r au fchifme q u’ils ven o ien t de q u i t te r , & y
engager le pape m ême , qui communiquoit avec eux.
Il écrit aum à Dorothée , Se lui d it en fubftance :
Vous auriez fujet de vous plaindre , fi nous étions
tous unis par la charité 1 on n ’a pas négligé l’ancienne
coûtume ; mais on a évité le fchifme , Se vous
deviez le premier en montre r l’exemple. De quel
front prétendez vous conferver les privilèges que le
faint fiege vous a a c co rd e z , en ne fuivant pas fa f o i ,
& per fecutantceux qui s’y réüniifent ? Enfin le pape
écrit à fes légats , & leur donn e une inftruêlion en
ces termes :
Qu an d vous ferez arrivez à TheiTalonique, rendez
à l’évêque nos le ttre s , obfervant à ion égard ce
que nous vous avons e n jo in t , touchant ceux qui ne
commun iq uent point avec le faint fiege. Vous d e -
An. J l 7
Ep. Ha’
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Ep. I8c
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