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Réunion cle
2 36 H i s t o i r e E c c e e s i a s t i q ü e ;
rer ardemment la paix de l’églife. Quand les légats
entregent dans la v ille , le peuple fit paroître une
extrême jo y e : portant des c ie rg e s , 6c faifantdes acclamations
à la Ioüange du pape. Le lendemain-
mardi 2.6. ils eurent audience de l ’empereur Ju ftin ,
en prelence de tout le fenat, ôc de quatre évêques,
députez par le patriarche de C. P. L ’empereur reçut-
avec grand refpeâ: les lettres du pape, puis il dit aux
légats : Voyez l’évêque decette v ille , 6c vous expli-
quez enfemblepaifiblement. Les légats répondirent e
L e pape Hormifda ne nous a point ordonné de
difputer mais nous avons en main un formulaire
reçu par tous les évêques, qui ont voulu fie reconcilier
au faint fiege , ordonnez qu’on le lifie ; 6c fi l’on
y trouve quelque difficulté, nous y répondrons. Le
libelle fut lû en prelence de l’empereur 6c du fenat r
puis les légats dirent : Que les quatre évêques qui
font ici de la part de l’évêque de C. P. d ifen t , fi le
contenu de ce libelle ne fie trouve pas dans les aéfces
ecclefiaftiques. Us répondirent que tout étoit v r a i ;
ôc les légats dirent : Seigneur, ils nous ont déchargé
d’une grande p e in e , ôc ont fait une chofe digne
d’e u x , en reconnoifl'ant la vérité. L ’empereur dis
aux évêques : Et fi cela eft v rai que ne le faites-
vous ; Quelques-uns des fenateurs ajoûterent ¡Nous
fommes des laïques : vous dites que cela eft vrai ;
executez-le, 6c nous vous imiterons.
On laiffa paifer le mercredi ; ôc le jeudi faint 28.
Mars le patriarche de C. P. vint au palais , où fe
tint une affembJée generale. Il reçut le formulaire
des légats ; 6c voulut d’abord faire une lettre plutôt
qu’un libelle : mais après un peu de conteftation , i l
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convint dé fa ire une-petite p réfacé, 8c de mettre _ ^
enfuite le libelle tel que le pape l’avoit diété. La pré- K
face étoit en forme de lettre, où Jean déclaroit qu’il
çtoit parfaitement d’accord avec le pape , qu’il recevoir
les quatre conciles , 6c condamnoit tous ceux
qui avoient voulu le moins du monde y contrevenir.
Il y mit fa foufcription avec la date , du v in g t-
huitième de M a r s , in d id ion douzième , fous le
confulat d= Ju ftm &c d’Eutharic , qui eft l’an 519.
Les légats en envoyèrent deux exemplaires au pape ,
un grec 6c un latin. L’empereur, le fenat ôc tous les
affiftans, témoignèrent une extrême joye de cette
réunion tjufques à répandre des larmes.
On effaça des diptyques le nom d’Acace 6c ceux
des patriarches fuivans , F ra v itta , Euphemius, Ma-
cedonius ôc Timothée , 6c ceux des empereurs Z e non
6c Anaftafe. Tous les évêques quife trouvèrent
à C .P . donnèrent auffileur libelle ; 6c les légats eurent
grand foin de ne communiquer avec aucun
qui ne l’eût donné auparavant. Tous les abbez en
firent autan t, quoique quelques-uns en fiffent difficulté
, difant qu’il fuffifoit que l’archevêque l’eût
fait. Enfin après bien des difputes ils fe rendirent;
6c donnèrent leurs libelles. ^
Cela fait on alla du palais a 1 eglife , ou il y eut
une affluence de peuple incroyable,6c un etelle jo ye,
que le peuple lui-même s’en étonnoit : tout reten-
tiffoic d’acclamations à la Ioüange de Dieu , ds
l ’empereur, de faint Pierre, du pape, il n y eut ni
fedition , ni tumulte, comme les ennemis de la paix
en menaçoient. Les ecclefiaftiques de C. P. rendant
grâces à Dieu , difoient n’avoir aucune me-
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