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~ iiege , inftruifant quelque peu de difciples qu’il in -
' H 3• fe ito it de Tes erreurs. Qu’enfin dans fa derniere vicil-
17 . ai. i e{pe ^ j[ comp0fa Jes ljvres contre l’incarnation. On
lut enfuite deux loix de Theodofe le jeune , contre
Diodore de Tarfe , Théodore de Mopfuefte & N e f-
torius : puis une lettre de Théophile d’Alexandrie à
Porphire d’Antioche , & une de faint Grégoire de
Nazianze à Théophile , touchant ceux qui renou-
velloient les erreurs de Paul de Samofate : puis plusieurs'paCages
de Theodoret, où il rèconnoiffoit que
l’on accufoit Théodore , & prétendoit le défendre.
$ Ê Ë On lut enfuite'd’autres pièces , pour détruire ce
que l’on difoit pour la défenfe de Théodore. On.
produiftt des lettres de faint Grégoire de Nazianze,
à un évêque nommé Théodo re, avec lequel il pa-
roiifoit être en grande union. Surquoi Euphrantas
évêque de Tyane fe le v a , & dit : Ceux-là fo tromp
en t, qui croient que Grégoire d’heureufe mémoire
a écrit ces lettres à Théodore de Mopfuefte. M o i ,
qui fuis évêque de Tyane , & n a tif de la province
je vous dirai la vérité. Il y a eu dans ma ville un évê^-
que nommé Théodore , du tems de faint Grégoire ^
on lit encore fon nom dans les diptyques. En ce
tems-là Dohare & Nazianze dépendoient de T y a ne
: eeft nôtre pieux empereur qui les a foumifes à la
ville , qui s’àppelloit autrefois Mucifle, & à prefent
Juftinianopolis, en la faifant métropole. De là vient
que faint Grégoire parle à Théodore de Tyane , de
Bofphore évêque de Dohare, qui étoit accufé & le
prie de mettre un évêque à fa place à Nazianze.
Quant à la fécondé Cilicie ou Mopfuefte eft fituée,
elle n’a rien de commun avec la fécondé Cappadoeng.
Nzz. s
Epi/l. 81. 88. ,0 .
t- 4 7 8 .
L i v r e t r e n t e - t r o i s i e ’m e . 423
c e , puifque la première Cilicie eft entre deux ; & S.
Grégoire ne pouvoir pas écrire du gouvernement des
églifes de la fécondé Cappadoce, Si de l’ordination
d'un évêque, à l’évêque d’une petite ville dépendant
d’un autre métropolitain. Theodofe évêque de Mu-
ciffe ou Juftinianopolis , fe leva aufli & confirma la
déclaration d’Euphrantas.
On traita enfuite la fameufe queftion, s’il eft permis
de condamner les morts. On lut premièrement
deux pailàges dé faint Cyrille pour l’affirmative,
puis Sextilien évêque d’Afrique fe le v a , Si dit : Je
mis obligé de déclarer au con c ile , que dans nôtre
province plufieurs évêques aifemblez, ont ordonné
que les évêques qui auroient laiffé leurs rbiens à des
heretiques., feraient.anathématifez après la mort ; &
nous avons des lettres d’Auguftin de fainte mémoire
, qui portent que ceux qui ont eu de mauvais fen-
timens, doivent être anathematifez après leur mort,
quand on découvre leurs erreurs. On lut plufieurs
paifaees de faint Aueuftin ,.où il r o o j difoit aux Do..n.a^-
tiltes : Si vous pouviez nous prouver que Cecnien
ou les autres'que vous accufez d’être traditeurs, fu f-
fent effectivement coupables, nous les anat-herrtati-
ferions tout morts qu’ils font. Bénigne. d’Heraclée
ajoûta : C ’eft ainfi que leglife anathematife Valen-
tin , Marcion & Bafitide après leur mort : quoiqu'ils
n’aïent été condamnez par aucun concilel On a ainfi
traité Eunomius & Apollinaire rmême Téglife R o maine
, il y a peu d’années , a anathematifé après la
mort Diofcore , qui avoit été pape de la-même égli-
fc. Il parle de l’antipape Diofcore , fous. Boniface II.
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17. Mai.,
Sup. liv. X1X1U
n. xi.