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312, H i s t o i r e E c c i e s i a s t iq i j e .’ .
v. m m . j j f naftere. Ils faifoient pour eux lapromeffe, qu’ ils ent
u r g i G a l l . l i b , , . - , 1 1 » 1 i*c, y n. 10. veloppoient de la palle ou nappe de 1 autel , avec
leur offrande , & la main de l’enfant. ils ne pouvoient
lui rien donner : mais feulement au monaftere, pour
lui ôter tout fujet de tentation. Si un moine étranger
demandoit l ’hofpitalité, on le gardoit tant qu’il
vouloir. On recevoit fes avis , & fi l’on étoit édifié
de fa conduite,on le prioit de demeurer dans le rao-
naftere. Mais on ne recevoit point un moine d’un
monaftere connu, fans le confentement de l ’abbé.
On gardoit dans le monaftere le rang de la réception
-, 5c les plus jeunes rendoient honneur aux anc
ien s , les appellant Nonnes, ç’eft-à-dire peres, fie
levant devant e u x , & leur demandant la bénédiction.
Il n’étoit pas permis aux freres de fe défendre l’un
l’autre , ni de fe frapper , ou s’excotnmunier, de leut
autorité privée. Si quelqu’un manquoit à la réglé ,
ou défobéïffoit aux fuperieurs , les anciens l’avertif-
fioient en fe c re t, jufques à deux fois. S’il ne fe cor-
rigeoit on le reprenoit publiquement : puis on l’ex-
communioit, n o n jugeoit qu’il comprît la grandeur
de cette peine : s’il étoit trop dur, on ufoit de
punition corporelle , c’eft-à-dire , de jeûnes ou de
coups defoüet -, & on traitoitde même à proportion
lesenfans. Les moindres fautes étoient châtiéesmiais
plus legerement, quand le coupable s’en accufoit le
premier. *
La réglé appelle excommunication , toute fepara-
tion de la communauté , plus ou moins grande, a
proportion des fautes. Comme de ne point entoner
depfeaume ou d ’antiene, & ne point lire de leçon a
l ’ officet
c. 6y9
c. 70.
C . l J.
tf.30.
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f. i4.c
l ’office : de manger feul après les autres , d’être exclus
tout enfemble de la table & de l’oratoire : de
ne parler à perfonne , d’être féparé de tous, même
dans le travail. Saint Benoît applique à cette entiere
féparation les paroles de l’apôtre , qui d it , que l’excommunié
eft livré à fatan : ce qui fait croire qu’il
parle d’une véritable cenfure ecclefxaftique : mais il
Veut que l’abbé prenne un foin particulier de l’excommunié.
Qu;e fi quelqu’un ne profitoit point des
correôtions, même corporelles : après avoir effare
tous les moïens de le corriger, on le chaffoit enfin
du monaftere, de peur qu’il ne corrompît les autres.
Que s’il vouloir re v en ir , promettant de s’amender,
on le recevoit jufqu a trois fois. Telle eft la réglé de
faint B en o ît, qui prétend n’y mettre rien de rude
ni de difficile, &c ne la traite que d’un petit commencement,
bien éloigné de la perfection qui eft décrite
dans les conférences de Calfien , les vies des peres
& la réglé de faint Bafile. J ’ai rapporté celle-ci affez
au long, parce qu’elle a été trouvée fi fag e, que dans
la fuite des tems elle a été reçue par tous les moines
d’Occident.
Dans le menre tems, mais dans une autre partie
d Italie, nommee alors la province V a lé rie , ajour-
dhui 1 Abruzze ultérieure, v ivo it faint E q u ic e ,
pere de plufieurs^monafteres. Etant fatigué dans fa
jeuneffe de rudes tentations de la ch a ir , il s’appliqua
a 1 oraifon avec plus d’alfiduit-é. La nuit un ang
e lui apparut, en prefence duquel il lui fembla
qu on retranchoit la fource de ce mal ; &c depuis ce
tems, il ne fentit plus aucune tentation femblable.
Ainfi appuïe du fecours de D ieu , outre les hom-
T o m e y i l , r r
C. I f .
1. Cor. v . S»
c. 17.
e, 18 .
c.
Prolog, c. ult.
x'x.
5. Equice abbé,
Greg. i.d ia l.