
A n, 507.
Vita S» Max. to«
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Martyr. R. 16..
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Sup.liv. XI Y.
«•34.
VI.
Saint Ccíáire
calomnié.
Vita S. C&f»
Jib, i »c.i f .
i j o H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
en P o i to u , il fe mi t fous la conduite d’Agapit prêtre
ôc abb é ; 8c pour fe mieux cacher il q u itta le nom
d 'Aju to r , .q u ’ilav o i t reçu au baptême. Le roi Clovis
ay an t appris fon mé r ité 4ui rend it de grands h o n neurs
, 8c lui d’onna-une terre nommé e Milon 8c plu-
heurs autres chofes. Saint Maixenc mourut quelque
tems après , âgé de foixante 8c h u it a n s , le z6. de
J u i n , jour auquel l’églife honore fa mémoire. Son
n om eit demeuré non ieulement au mona f te re , mais
a u n e ville entière. Clovis v in t aux mains avec Ala-
r ic ; Sc le défit près de Voüillé en P o i to u , l’an 507.
v in g t troifiéme du re g n ed ’Ala r ic , dont le fils A mala
d e fe fauva en Efpagne ; 8c fut depuis reconnu
roi dè sVif igots , qui en tènoient la plus g rande partie.
Cep en d an t Clovis conquit prefque toute l’A q
u i ta in e , 8c l’année fuivante 508. il s’avança jufqu’à
To u lo u fe , d ’où il enleva tous les trefors d’Alaric:
car c’étoit fa refidençe. De-là Clovis v in t à Angou-
lême , puis à Tours où il fit de grands prefens à
l’églife ,de faint Ma r tin. Enfin il v in t à Paris , Ôc y
établit fa demeure , fe logeant au palais que l’empereur
Julien avoit fait faire hors de la ville au midy ,
8c près duquel Clovis faifoit bâ tir l’églifè des faints
apôtres.
Cependant la guerre continuoit dans la Gaule
Narbonnoife. Les François aidez par les Bourguignons
-vouloient achever d’en chaffer les Gochts,
foutenus par Theodor ic roi d ’Italie , qui prenoit les
intérêts du jeune Amalaric leur roi , - fils de fa fille.
Les François 8c les Bourguignons affiegeoient Arles,
quand un jeune clerc parent de l’évêque faint Ce -
faire , c ra ig nant d’être pris avec la ville , defeendit
L i v r e T r e n t e - U n i e me . 151
de nuit par le mur avec une c o rd e , 8c fe rendit aux
ennemis. Les Goths qui étoient dedans l’ayant appris
, fe je t te re n t fu r le faint é v ê q u e , avec le peuple
feditieux 8c les Juifs, q u ic r io ien t le plus haut de tous:
difant qu’il avoit envoyé fon parent pour livrer la
ville. On n ’écouta point fes dé fenfes , on le tira delà
maifon de l’ég l i fe , 8c on le garda é troitement
dans le palais à deifein de le je tte r la n u it dans le
Rô ne , ou l’enfermer dans le château d’Ug e rn e , q u i
eftà prefent la ville de Beaucaire, Mais les afliegcans.
empêchèrent les Goths de faire palier la b a rque o n
ils avoient mis le faint évêq ue : ainfi les Goths le
rame n è ren t , 8c le cachèrent' fi bien dans le palais
qu’aucun catholique ne pouvoir fçavoir s’il étoit e n
vie.U
ne nu it un J u i f qui étoit de garde fur la mura ille
, jetta du côté des ennemis une lettre attachée a
une pierre. Mais le lendema in l’attaque ay an t cef-
f é , quelques habitans qui forcirent t ro uvè rent la
lettre ôc lapor te rent dans la v ille . Elle fut luë publiquement
dans la place : 8c on v i t que les Juifs invi-
toient les affiegeans à planter leurs échelles de n u i t
au lieu où ils feroienc de garde , à la c h a rg e de les
garantir de la c aptivité 8c du pillâge. Le J u i f qui
avoit écrit la le ttre fut convaincu 8c p u n i , 8c fa in t
Cefaire juftifié Semis en libe r té . Toutefois les François
8c les Bourguignons furent obligez de lever le
fiege, 8c Arles fut délivrée. Les Goths y amen è ren t
un grand nombre aie c a p t i f s , dont on remplit juf-
ques aux églifes ; 8c comme ilsmanq uoienc de v iv r e s
8c d’h a b i t s , faint Cefaire leur en fournit abondamment
, y employant l’a rgent que fon prédecefTeur