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n. 40. to, 4
conc.f. zz j .
3 j î H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e ."
q ue, ou plutôt^ pour herefiarque. Hypace ajouta:
E t quelle opinion avez-vous de Diofcore 8c du fécond
concile d’Ephefe qu’ il a aflfemblé ? Les Orientaux
dirent : Nous les tenons pour orthodoxes. Si
V o u s condamnez Eucychès, reprit Hypace , comment
ju(hfiez-vous Diofcore 8c fon concile , qui
ont jullifié Eucychès î Les Orientaux dirent : Peut-,
êcre qu’ils l’ont juitifié, comme ayant fait penitence.
H yp ace dit : S’il a fait penitence, pourquoi l’anathé-
matifez-vous ? Comme cette répliqué les embarraf-
f o i t , Hypace ajouta : Ils’eft fi peu repenti, qu’avant
a. que l’on eût achevé de lire les aéles faits contre lui
àC . P. ils l’ont juitifié , 8c condamné Flavien 8c Eu-
febe. Si Eutychès s’ écoit rep en ti, il falloir les prier 8c
non pas les condamner. On exigeoic d’Eutychès la
çonfefiïon des deux natures en Jefus Chrift. Diof-
çore au contraire approuvoit qu’il dît : Je reconnois
qu’il étoit des deux natures avant l’union : mais après
l ’un ion, je n’admets qu’une feule nature. Que vous
en femble? Les Orientaux dirent : Diofcore devoit
exiger d’Eutychês de reconnoître Jefus-Chrift con-
fubilantiel à fa mere; s’il l’a juitifié fans cela, il eil
tombé dans l’aveuglement Hypace dit : Reprenons
donc ce que nous avons dit. Dites-vous qu’Eu-
tychès fût catholique ou herçtique? Ils répondirent:
Heretique. Donc , ajoûta -il, Eufe.be eut raifon de
l’accufer, 8c Flavien de le condamner. Ils en convinrent.
H ypace ajouta : Diofcore Sc fon concile eurent
donc tort de le recevoir ? Ils en convinrent encore
-, 8c il pourfuivit : Il fallait donc un autre concile
u n iv e r fe l, pour corriger les injuftices de celui
de Diofcore J Ils reconnurent qu’il Je falloir. D ’où
Hypacg
L i y r e T r e m t e - D e u x i e ’m e ." 337
H y p a c e conc lut q u’ il étoit donc ju i le d’aifemirter
le conc i le de C a lc éd o in e . L e s Or ien tau x dirent :
i l étoit ju i le 8c necef lai re de l ’aiTembler ; la queftion
eil de f ç a v o i r fi la fin en a été-auiïî ju i le . C ’e i l ce
q ui fut fa i t en la p remiè re journée.
L e fécond jo u r l ’a rch e v êq u e H y p a c e a y a n t remis xxxm.
l ’état de la q u e i l ion , demanda aux O r ie n t a u x ,c e
qu’ils rep ren oient dans le conci le de Calc édoine . I?ie'
P r em iè r eme n t , d i r e n t - i l s , la n ouve auté des deux natures.
C a r S. C y r i l l e 8c fes p r ed e c e i feu r s , difoient
que de deux n a tu r e s , s’ é toit fa i te après l ’union u n e
nature du v e rb e de D ie u in c a rn é . H y p a c e di t :
T o u te nouveauté n ’eil pas mauv a i fe . P ré ten d e z -
vous q u e c el le-c i le foit î O u i , dirent les O r ien taux :
car faint C y r i l l e , faint A th a n a fe i F é l ix 8c J u l e s ,
evcques de R o m e , S. Gr é g o i r e T h a um a t u r g e , 8c
faint Den i s l ’A r e o p a g i t e , a y a n t déc idé qu’i l n 'y a
qu une nature du v e rb e après l ’union : ceux-ci ont
ofé d i r e , au mép r is de tous ces p e r e s , q u’il y a deux
natures après l ’union. C ’e i l ic i la p remiè re fois q u’il
eil fai t m en t io n des écr its at t r ibués à faint Den is
Ar e o p a g i te . H y p a c e r ép on d i t : C e s autor i te z font fi
fau i fe s , que faint C y r i l l e n’ en rappo r te aucune. A
Ephefe il rappor ta des paiTages des douze peres con tre
les blafpnêmes de N e i lo r iu s , dont il n’y a aucun
Ppur l/unité de nature. Cepen d an t c ’ étoit-Ià , q u ’il
eut dû les rappor te r en prefence du conci le. t . I7S?,
Le s Or ien tau x d iren t : Qu o i donc nous foup çon -
n e z -v o u s de les a v o i r fal f if iez ; H y p a c e dit : No u s
ne vous en foupçonnons p a s , mais les A p p o l l in a r i f i
tes ; 8c v en an t enfuite aux écr it s d e faint Den is , il
di t : Quant à ,ces paf iages , que vous dites êcre de au.n.
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