
A n. j i y
€. 3.
Avit. epijï. ff.
Conc. Aur.'i.
C. I O4
e, 16. 'Epdon.
c. 19*
& m
Conc. Ane•
C. 12.. 13.
Sup. liv. X. ».
16.
|jKff E/». 34.
ff. 3.0»
2.10 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .'
avoit donc encore de bois. Les églifes des heretiques
font regardées comme impures ôe execrables , & il
eft défendu de les applique ra des faints ufages. Mais
o n peut reprendre celles q u’ils ont otées par violence
aux catholiques. Viétorius évêque de Grenoble ,
qui étoit à ce concile , avoit coniulté fur ce fujet
faint Av i t peu de tems auparavant : c’e l l - à -d i r e ,
depuis la converfion du roi Sigifmond. Et faint Av i t
avoit d é c idé , comme il fit en ce co n c i le , qu’il ne
falloit point fefervir des églifes des heretiques ; no n
pas même de leurs vafes facrez. Toutefois le conc ile
d ’Or le an s , tenu iix ans auparavant , avoit décidé
au c o n t r a i r e , q u’il falloit confacrer les églifes
des Goths » 8c c’eft la pratique univerfelle de toute
l’églife.
Il eft permis aux prêtres de donner l’onétion du
chrême aux heretiques malades à l’e x t remi té , qui fe
convertiflent : mais en fanté ils doivent la d ema n der
à l’évêque. O n abrégé la p en iten c ed e s apoftats,
qui ayant été baptifez dans l’églife c a th o l iq u e , font
tombez dans l’h e re f ie , 8c o n la réduit à deux ans 1
p e ndant lefquels ils jeûne ron t tous les trois jours ,
f réquenteront l ’é g l i f e , s’y t iendron t à la place des
penitens,8c fortiront avec les catecumenes. S’ils s’en
pla ignent ils obferveront la penitence des anciens
canons. Les homicides qui éviteront la peine des
loix , feront la p e n i te n c e du concile d’Ancyre. Elle
étoit au moins de fept ans. Celui qui aura tué fon
efclave, fans miniftere du j u g e , fera excommunié
p e n d a n t deux ans. O n ne recevra point à penitence
ceux qui auront contraébé des mariages ineeftueux ,,
s’ils ne fe f e p a r e n t , 8c o n déclare tels les mariagesavec
la belle foeur, la beile m e r e , la belle fille, la An. 517.
veuve de l’oncle , la coufine ge rma ine ou iifuë de
germaine. La veuve d ’un prêtre ou d’un diacre ne !%•
p e u t fe remarier. En chaque province on fuivra pour c■17-
le fervice divin , le rit d e là métropole. Les citoyens c' îî’
nobles célébreront la nuit de Pâque 8c de No ë l , au
lieu où fera l’é v ê q u e , pour recevoir fà benediêlion.
Ce font les principaux, canons du concile d’£-
p a° n e - I H S , I On z e eveques tous du nombre de ceux qui y xxxi., .
fC n ' • 1 a J / - Autres conci- avoient aliiite, t in re n t vers le meme - tems un con- les.
cile à L io n , à l’occafion de l’incefte d ’un nommé
Eftiene avec une femme nommée Palladia. C ’étoit
fans doute des perfonnes puiflantes ; car les évêques
d é c la r e n t , que fi quelqu’un d’eux ef t perfecuté pour
ce-fujet, tous les autres p ren d ro n t par t à fes iouf-
f rances , 8c le foulageront des pertes qu’il aura fouf-
fertes. Ils a jo u t e n t ,q u e fi le roi continuë à s’abfte- ¿-3-
nir de leur c om m u n io n , ils fe-retireront dans des
monafteres, d’où aucun ne forcira, que la paix ne foit
renduë à tous.-Cependant perfonne n ’aura la téme - C.4.J. e.
rite d’ufurper l’églife d ’un autre , ou d ’y faire l’office
en fionabfence, fous peine d’en être p u n i dans le
concile. Ces précautions des évêques mo n t re n t ce
qu ’ils avoient à fouffrir des rois ba rbares , quoique
catholiques.
Dans le même-tems il fe t in t deux conciles en f i4'® ^
Efpagne , le premier à T a r ra g o n e , le fécond à Gi-
rone , dans la même province. Le concile dé T a r -
ragqne fut tenu la fixiéme année du regne de Th eo -
doric , fous le confulât de Pierre : c’eft-à-dire, l’an
| i é. le-fixiéme de Novembre . Car Th eodor ic roi
D d ij