
A N. 506.
Tacit, Germ.
*• 47.
Ci 44»-
Vita S, C&f.
lib. 11 nr 1,4.
InApp. Aue.
ferm. l i i .
'C&fari'i 80. 81 .
Ml. '1 2-8.
£. 3 Or
140 H I S T O IR E E c C LE S I A S T I Q V E^
là oferont celebrerles méfiés dans les oratoires, fans-
la permiffion de l’évêque ,. feront excommuniez.
Ces reglemens- fomblent venir de ce que les barbares
, fuivant les moeurs Germaniques , demeuroient
à lacam pagn e plutôt que dans les villes ; &.peut-
être les Romains commençoient à les. imiter. Il eft
ordonné aux foculiers d’affifter les dimanches à la
meiTe entiere , & de ne point fortir avant la bene-
d id io n de l’évêque :xar il n’étoit pas permis aux prêtres
de la donner. C ’étoit cette benedidion folern-
nelle qui fe donne, encore aux grandes fêtes avant la
communion fuivant l’ufage de quelques églifes.
Saint Gefaire qui prefidoit au concile, étoit zélé
contre cet abus. Un jour étant à l’autel, i l v it quelques
perfonnes qui fortoient de l’ églife après l’évang
ile ,p o u r ne pas écouter fan fermon. Auffi-tot il
s’écria : Que faites-vous, mes enfans, où allez-yous?
demeurez pour l’intérêt de vos ames : vous ne pourrez
pas en faire autant au jour du jugement. C e la l’c-
bligea à faire fouvent fermer les portes après l ’évang
ile : enfin ceux qui avoient voulu, fortir , lui fçu-
rent gré de cette conduite falutaire, .Nous avons deux
fermons.de-lui furee fujet: dans le premier defquels
il d it, que lameiTe ne confifte pasdansles led u re s ,
mais dans l’oblation & la confecration du corps de du
fang deNôtre-Seigneur.
Le concile d’Agde réglé encore l’office de l’églife
par ce canon ; Il faut avoir foin comme il fe pratique
par tout, qu’après les antienne s, les prêtres &
les évêques difent des colledes : que Ion chants
tous les jours les hymnes du matin & du fo ir: qu’a
la fin des. offices après les hymnes,.on dife des cagi*
L i v r e T r e n t e -U n i e’me^ 14 1 ——— —
■ tuîes tirez des pfeaumes ; &c qu’après la co lled e du -^N- 5° 6'
■ fo ir , le peuple foit renvoyé avec la benedidion de
■ l ’éveque. J ’entens ici par le mot d’antiennes ou
■ antiphones les pfeaumes chantez à deux choeurs,
■ comme dans I hiftoire de faint Ambroife; &i faint s«p. c»..»,,,.
1 Gefaire explique dans un de fes fermons, ce qui eft
■ ordonne dans ce canon. Car il recommande de i8; .
R p rie r après que l’on a chanté, Sc dit , que chan ter,
■ c eft femer , &c prier, c’eft couvrir le g ra in , de peur
■q u e les oifeaux nè l’emportent. Il veut que l’on s‘m
■baifle . la tête pendant la priere, S1 même que l’on
■flechiiTele genoux quand le diacre en avertit à hau-
■ t e vo ix : ce qui montre l'antiquité de ces faintes ce-
■remonies.
Le concile d’Agde défend aux clercs & aux laï-
■ques de s’appliquer aux augures, & à cette efpece
■ d e d iv ination , que l’on appelloitles forts des iaints,
1 & qui s’infinuoit fous pretexte de religion. C ’étoit
■ d ’ouvrir quelque livre de l’écriture, & prendre pour
■p ré fa g e de l’avenir ,, les premières paroles que l’on
Hrencontroit à l’ouverture du livre, Saint Auguftin
. / „ 1 / 1 ' f r H9»ad Januâr.
Savoie remarque & condamne des ion tems cette lu- ». 37.
iperftition : on la défend ici fous peine d’excommuni- vàdfc»puln',
Mcation, & toutefois elle prévalut de plus en plus. 789,c-^
Touchant les moines , 1e concile défend de fon- c-17'
■der un nouveau monaftere fans la permiffion de l’é-
■y êque , 5c d’ordonner les moines vagabonds , dans
fie s villes ou dans les paroiffies de la campagne, il leur
■abbé n’en rendtémoignage. Ün moine paifant d’un>
fnionaftere à l’autre n’y fora point reçu, fons la per-
■mifiion de fon abbé. Elle fera auffi neceifaire à l’é-
■ v ê q u e , pour ordonner un moine. Les monafteres de
■