
A n . 519.
p. 1516. Propi-
da.
p. 1 y 17. Ut pic-
niiT.
1 4 8 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e :
de la Trinité¿j &c quelques autres, par l’autorité du
pape. Les légats lui en donnèrent avis par leur rela-
tion du vingt-neuvième Juin 519. accufant les moines
S c y th e s , d’avoir le plus traverfé l’éledion d’un
évêque d'Antioche , à la place de Sevcre.
Ils difoient en même-tems leur avis fur la propo-
iîtion des Scythes. Elle n’eft , dit le légat Diofcore ,
ni dans les conciles, ni dans les lettres de faint Léon,
ni dans l'ufagede l’églife. L ’empereur Anaftaie vouloir
obliger les catholiques a la recevoir; & les dit—
ciples d’Eutychès le propoferent au concile de Calcédoine.
Mais il me femble utile pour la paix des
é g life s , de leur répondre , que le concile & les lettres
de faint Léon nous fuffifent. Nous ne voulons
ni ne devons introduire dans 1 eglife aucune nou-
veauté. Ils diront :Nous recevons le concile de Cal-
cedoine, mais nous efperons que vous nous le ferez
expliquer. Ce n’eft pas qu’ ils ne 1 entendent : c eft
un artifice , pour nous engager a en difputer. Or iï
on le f a i t , &i fi on ajoute quelque chofe de nouv
e a u , il me femble que c’eft détruire tout ce qui a
été fait. .
Le comte Juftinien prit parti contre les moines
de Scythie , peut-être par oppofition à V ita lien , qui
les protegeoit, &c qu’il regardoit comme fon compétiteur.
Il en écrivit au pape, les traittant de brouillons
, qui cherchoient à troubler la paix des é g life s ,
par des nouveautez &c de vains difçours : il le prie
de les Recevoir comme ils méritent, & de les chaf-
fer bien loin. Leurs noms, d it-il, font : A ch ille ,
Je a n , Leonce 6c Maurice. Dans une autre lettre:
ayant apparemment mieux examiné la chofe, il prie
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îepape de décider, 6c de renvoyer ces moines: puis A n. 519.
il ajoute : Ce n’eft qu’une difpute de m o ts , tous les
Catholiques conviennent du même fens : mais nous
tiendrons pour dodrine catholique, ce que vous
aurez décide.
Le pape répondit: J ’ai voulu renvoyer fur le
champ les moines dont vous m’avez écrit : mais ils pape.
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prenoient Dieu a cemoin , que s ils retournoient a
C . P. leur vie ne feroit pa? en fureté fur les chemins.
Ainfi je ne les ai pas fait chafler, & j ’ai crû
devoir attendre le retourne mes légats pour fça-
voir au vrai le fujet de leur difpute. Cette lettre eft
du fécond Septembre 519. Par une autre lettre
Ju ftin ien , le pape demande que l’empereur envoyé
à Rome le diacre V id o r , que lesmoines accufoient,
&c tous ceux qui faifoient des queftions dangereu-
fes.
Il écrivit en même tems à fes lé g a ts , qu’il ju-
geoit à propos de déléguer cette caufe à l’évêque
de C. P.-afin qu’i l entendît les parties Sur quoi le
legât Diofcore répondit au pape : Cette propofition
n em edép laifoitpa s, car qui fent fa confcience net- .
t e , ne craint point d’être jugé. Vous m’avez mandé
qu’ils ont donné une proteftation, à ce que les
heretiques ne le joigniflent point à moi. Je ne fçai
qui font ceux qu’ils nomment heretiques, finon
ceux qui reçoivent le concile de Calcédoine, 6i que
je nomme Catholiques. Là-deflusil raconte ce qui
s’étoit paffé à C. P. entre les moines Scythes &c le
diacre V ic to r; &c comme il avoit déclaré qu’il recevoir
le concile & le? lettres de faint Léon ; puis Diofcore
ajoute : Si V id a r parloir fincerement, ou avec
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