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to. y conc.p. 314.
X X V I .
Le pape Yigileà
C. P.
Pacund. Xv. c. 3.
a dM o c .p .f73.
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4 4 1 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
très à foufcrire à ce qu’il a écrit.
L’empereur Juftinien aïant envoie en Afrique fon
édit pour la condamnation des trois chapitres , un
évêque nommé Pontien lui écrivit, louant fon zele
& approuvant fa confeifion de foi ; puis il ajoute :
A la fin de votre lettre nous avons v û , ce qui ne
nous afflige pas peu , que nous devons condamner
Théodore , les écrits de Theodoret & la lettre d'Ibas.
Leurs écrits ne font point venus jufques à nous :: S’ils
y vien n en t, ôc que nous y lifions quelque chofe contre
la foi nous y ferons attention ; mais nous ne
pouvons condamner les auteurs qui font morts. S’ils
v iv o ien t encore, & quêtant repris ils ne condamnaf-
fent pas leurs erreurs , il feroit très-jufte de les Condamner
: maintenant à qui prononcerons-nous n o tre
jugement î Mais je crains , Seigneur , que fous
prétexte de les condamner on ne releve l’hcrefie
d’Eutychés. Nous vous fupplions de conferver la
paix fous votre regne : de peur que voulant condamner
les morts, vous ne faffiez mourir plufieurs.
v iv an s, comme défobéiifans ; ôc que vous n’en rendiez
compte à celui qui viendra juger les vivans ôc
les morts.
Le pape Vigile étant encore en chemin reçut une
lettre de l’empereur, qui l’exhortoit à garder la paix
avec Mennas ôc les autres évêques. Ce qui lui donna
occafion d’écrire à Mennas, qu’il étoit prêt à maintenir
la paix , pourvû qu’elle fût véritable ôc utile à
l’églife : mais qu’il étoit bien informé de ce qui s’étoit
paifé à Conftantinople , l’exhortant à reparer fa faute.
Enfin le pape arriva à C . P. le huitième des calendes
de Février, indiâàon dixième, fous le fixiéme
poftconfulat de Bafile : c’eft-à-dire le vingt-cin- . N
quiéke de Janvier 5 4 7 . L ’empereur Jultinien le re- Thccf'h.
çut avec grand honneur : ôc toutefois le pape fufpcn-
dit pour quatre mois de fa communion le patriarche
Mennas /parce qu’il avoit foufcrit la condamnation
des trois chapitres. Il publia aulfi une fentènce Grtg.n.ep.¡t.
de condamnation contre l’imperatrice Theodora &
les Acéphales. Toutefois il s’appaifa enfuite , ôc à la rheoph.p. i»i.
priere de l’imperatrice il reçut Mennas à fa communion
le 19 . de Ju in , fête des SS. apôtres S. Pierre &
S. Paul. On paifa plus avant -, ôc on le preifa de con- 3$ jÈ ¡4* Ut»t-
damner lui-même les trois chapitres, avec tant de ' 4°7‘ '
violence, qu’il s’écria publiquement dans une af-
femblée : Je vous déclare que quoique vous me te niez
captif,vous ne tenez pas faint Pierre. Cependant
•il tint un concile avec les evêques quiluj étoiçnt unis,
au nombre d’environ foixante & dix : mais après
plufieurs actions il rompit le concile, ôc pria les évê- r^uni .con. Kf ec.
ques qui y affiitoient, de donner chacun leur avis , ' 571'
par écrit. Aïant reçu ces écrits il les envoïa quelques
jours après au palais , ou on .les garda avec les
foufcriptions de ceux qui avoient condamné les trois
chapitres. Le pape rendit raifon aux évêques de cette
conduite, en difimt : Pourquoi garder pardevers
nous ces réponfes contraires au concile de Calcédoine
, afin qu’on les trouve quelque jour dans les
archives de l’églife Romaine , ôc qu’on croie que
nous les avons approuvées ? Portons-Les au Palais, ôc
qu’ils en falfent ce qu’ils voudront. Facundus évê- p«y.
que Africain donna pour répdnfe l’extrait de l’ouvrage
pour les trois chapitres, qu’il publia depuis,
Enfin le pape donna lui-même fon avis le famedi
K k k ij