
A n. 517.
Epi fi. 15-
JEpfi. 14-
Epi f i. l é .
X X X I I .
Leccres des
moines de Syrie
au pape.
to. 4. conc, p.
1-14 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
avoir des femmes pour conduire leur ménagé , fi ce
n ’eft leur mere ou leur foeur. Jean évêque de T a r -
ragone pria le pape Hormifda , de do nne r des o r dres
généraux aux évêques d ’Efpagne , pour l’ob-
fervation de la difcipline : ce que le pape fit par une
le t t re , où il leur recommande de faire les o rd in a tions
des évêques , fuivant les canons : de fuir la fi-
m o n i e ,& de ne pas ordonner par foibleifc, celui d o n t
T é le t t io n feroit fimoniaque : enfin de tenir les conciles
au moins une fois l’an. Il accompagna ce tte lettre
d’une à Jean en particulier , où il louë fon zelei,
Sc le fait fon vicaire en Elp ag n e , fans préjudice,des
privilèges des métropolitains. Ces deux lettres font
du fécond d ’Avr il 517. fous le confulat d’Agapit ;
Scfemblent avoir précédé le concile de Girone : car
Jean de Ta r rag o n e étoit en Italie, quand il é c r ivit au
pape. Le pape fit aufli fon vicaire pour la Betique
& la Lufitanie Salufte évêque de Seville : lui d o n n
a n t le pouvoir d ’aifembler en concile les évêques
de ces pro vinc e s , quand il feroit neceifaire ; & de
juge r leurs différends , à la charge de lui en faire le
rapport.
Cependant le pape Hormifd a reçut u n e requête
des archimandrites Si des moines de la fécondé Sy-r
r i e , où ils fe pla ig noient de la perfecution de Se-
vere. Comme nous allions , difoient-ils, aumo n a f te -
res de fa int Simeon pour la caufe de l’égliiè : c’eft S.
Simeon Stylite : ces méchans nous o n t dreffé une
embufcade fur le c h emin , & ven an t fondre fur nous
o n t tue trois cens cinquante h omme s des n ô t r e s , Sc
en ont bleffé plufieurs. Ils o n t tué même près des
autels ceux qui s’y font réfugiez, ils o n t brjûlé les
L i v r e T r e n t e - U n i e ’m e . z r j
mo na f te re s , en v o y a n t de nuit une mu l t i tu d e de
gens feditieux, Si gagnez par argent ; qui ont enlevé
le peu qu’il y avoir. Vous ferez inftruit de tout
par les mémoires que vous ren d ro n t nos venerables
freres Je an Si Sergius. Nous les avions env oye z à
C. P. efperant avoir juitice de ces excès : mais l’empereur,
(ans daigner leur dire une parole^lesa chaflez
honteufement. Ce qui nous a fait connoître qu ’il
eft lui-même auteur de ces maux. Nous vous lup-
plions d o n c , très -faint p e r e , de compatir aux blef-
iures du corps de l’églife, don t vous êtes le c h e f ,
& de v an g e r le mépris de la f o i , des canons & du
concile : vous à qui Dieu a don né la puiifance de
lier Sc de delier. Ils c o n t in u e n t , comme parlant À
plufieurs : c’e f t - à -d i r e , qu’avec le pape ils s’adref-
fent aux évêques d ’Italie Si de to u t l’Oc c id en t
fuivant l’ancienne coutume. Et pour mo ntre r qu ’ils
font catholiques , ils concluent en anathematifant
Neftorius , E u ty c h è s , Diofcore , Pierre Mo n g e ,
Pierre le Foulon & Acace. Cette requête eft fouf-
crite par plus de deux cens , ta n t abbez que prêtres
& diacres : mais de vingt-fix a b b e z , la plupart ne
p re n n e n t le titre ni de prêtre ni de diacre. Le pre mie
r eft Alexan dre , prê tre &c a rchimandr ite de faint
Maron. Th e o d o re t a écrit la vie de ce f a in t , &c nous nHioth.c.
voyons i c i , que fon monafte're étoit le premier de
fa province. Le pape fit réponfe à cette requête par
une grande lettre adreffée non feulement aux archi- n^.conc,
ma n d r i te s d e la fecoride Syr ie , mais aux catholiques
de tout l’O r i e n t , oit il les exhorte à demeurer fe r mes
dans la foi. La lettre eft datée du dixième de
Févr ie r , après le confulat d ’Agapet:c’e f t -à -d i re ,j ig .