
A n . 533*
Ferr. epifî. ad
Anatof.
xxxvi .
Derniers écrits
de S. Fulgence.
Vîta S. Fui.
e. 18: n. 60.
b 577.
t- 5 +»•
xpijl. 9.
210«
f . jo a .
341 H i s t o i r e E c c l e s i à s t i q j j e .
fouftert. Ferrand l'approuve, pourvu que l’on ex-,
plique bien auparavant la foi de la Tr inité , de
l'incarnation : afin qu’il ne femble pas que le Pere
ou le faint Efprit eit celui qui a fouftert; Si il veut
que l’on ajou te , ou du moins que l’on fous-entende,
qu’il a fouftert dans la chair, il écrivit fur le même
fujet 8c dans le même f e n s , à Severe fcolaftique,
c ’eil-à -d ir e , avocat de C. P. Inter roge z, lui d it - il,
principalement le pape : interrogez aufli pluiieurs
évêques en divers endroits du monde , que leur doctrine
a rendus fameux.
On auroit fans doute confulté faint Fulgence, lui
même.; mais il étoit mort le premier jour de cette
année 533. Depuis fon dernier éxil Sc fon retour à
fon é g life , il compofa encore plufieurs ouvrages :
entre autres, dix livres contre un Arien fameux nommé
Fabien , qui-ayant eu une conférence avec lu i,
en a v o it publié unefauife relation. Il ne refte de cet
ouvrage que des fragmens. Ce fut aulîi dans le même
tems qu’il écrivit contre Faftidiofus , qui ayant
été moine & prêtre catholique, s’étoit rendu Arien:
8c avoit compofé un fe rm o n ,o ù il prétendoitmontrer,
que fi les trois perfonnes divines étoient de même
nature 8c infeparables , il s’enfuivroit que toutes
trois s’étoient incarnées. Il y a d’autres ou v ra g e s,
dont on ne fçait pas le tems : 8c dont le plusfameux
eft le traité de la foi à Pierre , attribué autrefois à
S, Auguftin. Ce Pierre allant à Jerufalem , 8c craignant
d’être furpris par les hé rétiques, dont l’Orient
étoit r em p li, pria faint Fulgence de lui donner une
réglé de foi : mais comme il vouloit l’avoir promptem
e n t, faint Fulgence lu i^ n v o y a un petit traité , où
L i v r e - T r e n t e - D e u X i e ’me. 343
après avoir parlé de la T rin ité , de l’incarnation, de
la création 8c de la chute des anges 8c des hommes
8c de quelques autres points : il met à la fin quarante
r ég lé s, qui font autanrd’articles de foi , que l’on
ne peut combattre fans être herctique. On ne fçait
pas non plus le tems du traité de la Trinité con tre '
les Ariens, adreiTé au Notaire Félix, S cd e c e lu id e
l’incarnation à Scarila.
Il y a deux lettres ou traitez au diacre Ferrand ,
dont l’un répond à cinq queftions qu’il avoit pro-
pofées, la plupart fur la Trinité : l’autre eft fur le
baptême d’un Éthiopien , dont v o ic i l’occafion. U n
jeune homme noir, efclave d’un C hrétien, avoit été
inftruit dans la religion par les foins de fon ma îtr e,
on l’avoir mené à l’églife & fait catecumene. Le tems
de P ique approchant, il fut écrit entre les compe-
tens, reçût les inftru&ions 8c les exorcifmes, renonça
au dém on , apprit parcoeurle fymbole, & le recita
tout haut devant le peuple. Alors, il fut faifi d’une
groffe fievre: mais comme il reftoit peu de jours juf-
ques au famedi faint. on le garda pour être baptifé
avec les autres. On le porta à l’églife à l’heure du
baptême folemnel ; mais comme il n ’avoit plus ni
v o ix , ni mouvement, ni connoiffance , on répondit
pour lui-, comme on fait pour les enfans : il fut bap-
tife , 8c mourut peu dë tems après. Je demande, dit
Ferrand,^ce que l’on doit croire de fon falut. Je crains
que Dieu ne lui ait ôté la parole, parce qu’il ne l’a
pas juge digne d’être régénéré : car je n e v o i pas comment
une perionne en âge de raifon, peut être juf-
tifiée par la confefliôn d’autrui : il me femble que
cela ne convient qu’aux enfàns qui n’ont que le pe^
p. 3x8. p. 406.
ep. 10.
ep. 13 . 14.
epifi, ii»