
ÿb H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
a.i>. mençoic ces fcrutins des le lundi fu iv an t, 8t on les
continuait à differens jours ; mais on les annonçoit
auparavant au peuple, afin qu’il y pût aififter, On
eommençoic v e rs le midi avant la meffe , qui ne fe
difoit en Carême que le foir. Quand les élus étoient
venus à l’ég life , un acolyte écrivoit leurs noms, &
on les ran g eo it, les garçons, a droit , Si les filles à
gauche ; puis on faifoit fur eux les oraifons, Si les
exorcifmes. Le fécond ferutin eft marqué au quatrième
dimanche, Sc un autre au cinquième-, mais il
n’y eft point parlé de la paillon. Après cette femai-
n e , on rapporte de fuite tout ce qui regarde la préparation
Si l’inftrudion des catecumenes : la pre-
tut0.31. jj. mierebenediction, celle qûon donne le fel ,le s exorcifmes
, qui fe faifoient par des acolytes, Sc étoient I
differens pour les garçons Sc pour les filles.
». 54- Enfuite on leur expliquait les évangiles , ce qu’on I
appelloit leur ouvrir les oreilles. Quatre diacres for-1
toient de la facriftie portant les quatre é v an g ile s ,!
précédez dedeuxchanacliersavec des encenfoirs. Ils!
mettoient les livres fur les quatrecoins d e l’autel,St un I
prêcre commençait àinftruireles catecumenes : leur I
expliquant ce que iignifie le mot d’évangile , qui I
font les évangeliftes ; Sc comme on leur a ap p li-1
que les figures des quatre animaux royfterieux. I
&>3j. f uls il faifoit lire par les dia cresle commencement
de chaque évangile. Un autre jour le prêtre leur ex- I
pl'iquoic le fymbole. D ’abord il leur difoit en général
ce que c’e ft, puis un acolyte prenok fur fon bras
gauche un des en fans deftinez au baptême , lui
tenant la main droite fur la tête ; le prêtre demandoit
eu quelle langue confeffent- iis Nôtre-Seigneur Je-
L i v r e T r e n ï i e ’ me ? pi
fus-Chrift, on répondoit : En g re c , ou : En latin. Car
il y avoit toûjours grand nombre de Grecs à Rome.
Alors l'acolyte prononçoit le fymbole de Micée, en
chantant premièrement en grec , puis en la tin , Sc
[ce qui marque l’antiquité de cefacramentaire, c’eft
qu’il y eft dit feulement que le Saint-Efprit procédé
[du Pere. Le prêtre expliquoit de même l’oraifon do-
[minicale. . .
Le dimanche des Rameaux eft auffi nommé de la
[Paffion. Il eft marque au jeudi faintrjue l’on ne chan-
Ite p o in t, Sc que l’on ne faluë point le peuple. Ce
[même jour comprend deux grandes cérémonies, la
(réconciliation des penitens , Sc la confecration des
faintes huiles. Le penitent fortoit du lieu ou il avoic
été ren fe rm é , Sc Ce prefentoit à l’ églife profterné
[par terre. Alors le diacre intercedoit pour lui au-
jprês de l’é vêque , qui l’ayant exhorté à ne plus re-
Itomber, faifoit fur lui plufieurs prières. On marque
[enfuite la maniéré de reconcilier un penitent à la
[mort. La benedidion des faintes huiles étoit telle à
[peu près qu’elle eft encore , excepte la falutation Sc
[les génuflexions. Ce jour du jeudi fa in t, il y avoit
[deux meifes , l'unele matin, l’autre le foir: commeS.
I Auguftin a remarqué, qu'il fepratiquoiten quelques
églifes. Le facramentaire marque pour le vendredi
I faint les mêmes oraifons que nous difons, 1 adoration
delà croix,8c la communion generale, de l’euchariftie
.refervée le jour precedent.
Le famedi fain t le m a t in , les catecumenes élus
vena ient rendre le fymbole. P rem iè rem en t, l’évêque
ou le prêtre fa ifo it fur eux le dernier exorcifme ,
puis i l leur touchoit de fa falive le nez Sc les o re ille s ,
M ij
n. 40«
epift. 54. a i
Janu c. 7«
Sacrant. » .4 1*