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Conciles d’A-
iriquei
to. 4. p. 1617»
■Vita S. Ful.c.
* 278 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
• coutume d’être invité aux funérailles, viendra v ifi-
te rle malade : pour l’avertir de donner ordre à fes
affaires, & pour executer fa derniere volonté. Si-tôt
qu’il fera mort, il offrira à Dieu le facrifiCe pour'lui,
le fera enterrer , &c obfervera ce qui a été réglé ci-
deifus. Que fi un évêque meurt fubitement, on
gardera ion corps un jour & une n u it, chantant auprès
de lui continuellement : puis les prêtres le mettront
dans un cerciieil, fans l’enterrer , jufques à
l ’arrivée de l’évêque in v ité , pour l’enfevelir folem-,
nellement.
Le concile de Valence ordonne encore, que les
clercs vagabonds feront privez de leurs fonêlions ;
& que les évêques n’en ordonneront aucun , qui ne
promette d’être local : c’eft-à-dire , fiable dans le
lieu de fon fervice. On ordonne auffi qu’ à la meffe ,
on lira l’évangile ayant l’o ffrande, & le renvoi des
catecumenes. Afin que les préceptes de Nôtre Seign
eu r , & l’inftrucftion de l’évêque , puifTent être
oüis : non feulement des fideles, mais des catêcu-
menes, des penitens & de tous ceux -qui font feparez
de l’églife. Car on en voit qui fe convertiffent»par ce
moyen.
Sur la fin de lamêmeannée 52.4. il fe tint un concile
à Junque en Afrique , dans la province Byza-
c e n e ,o ù fa in t Fulgence affifla , comme évêque de
Rufpe. Un évêquenommé Quodvultdèus, lui dif-
puta la préfeance : mais tout le concile jugea en fa
faveur. Saint Fulgence ne dit mot pour lo r s , ne
voulant pas préjudicierà l’autorité du concile : mais
voyant l’autre évêque affligé de ce jugement, & craignant
d’alterer la charité ; dans un concile qui fie
tint enfuite à Suffete , il fupplia publiquement les *
évêques, de mettre Quodvultdèus devant lui , &
les évêques admirant ion humilité , le lui accordèrent.
Boniface évêque de C a r th a g e , y convoqua un
concile général., de toutes les provinces d’Afrique.
Il en marque le fujet dans la lettre à Miflor primat
de N um idie , en difant : que la paix quivenoit d’être
rendue à l’ églife d’A fr iq u e , après une fi longue &c fi
rude perfecution , étoit troublée au dedans , par
quelques é v êqu e s, qui ne vouloient point déférer a
leurs fuperieurs. il le prie donc d’envoyer de fa prov
in c e trois é vêque s, Firmus, Marien 8i Félix : pour
l u i aider à conferver les privilèges de l'églife de Car-
thage. il ne lui demande pas d’y venir lui-meme, a
caufe de fon grand âge. Il l’avertit fuivant 1 ancienne
coutume , que la Pâque doit être le troifiéme des
calendes d’A v ril : c’e ft-à -d ire ,le trentième de Mars,
comme elle fut- en effet l’an 524. Il lui envoyé aufli
la matricule des évêques morts, & de leurs fuccef- ^ ^ ^
feurs : comme nous avons vû dans les lettres patca- „,z.
les de Théophile d’Alexandrie.
Les députez des provinces étant arrivez, il fe trouv
a en tout foixante évêque s, qui s affemblerent a
Carthage, dans la fale fecrete de l’églife de S. A g i- p.i<ns.e-
lée martyr , le cinquième jour de F é v rie r, la fecon-
deunnée du regne de Hilderic : c’eft-a -dire , en 52.5.
Boniface prit la parole & rendit grâces à Dieu de
la liberté de l’é g life , & de cette nombreufe afTem-
blée. Les évêques témoignèrent leur joye , devoir
le fiege de Carthage fi dignement rem p li, après*
une fi longue vacance y & l’exhorterent à maintenir*