
■An. 506.
1.
Concile d'Ag
•de.
ta, 4. p, 13 8 1.
Commoniu in
■fronte Coll.
Theod.
i.5<r H i s t o i r e ; E c c l e s i a s t i q u e ;
L I V R E T R E N T E - ' U N I E ' M E .
T Andis que Trafamond roi des Vandales per-
fecutoit ainfi les catholiques en Afrique:
Alaric roi des Vifigots en Efpagne , Arien-comme
lui j Les traitoit humainement. Il fit faire en faveur
des Romains fes fujets, qui la plupart étoient ca-l
tholiques , .un recueil du Code Theodofien ôc del
plufieurs autres Livres de l’ancien droit jj ôc lui donna
autorité , du confentement des évêques , ôc des
plus nobles de chaque province. On mit à la plupart
des articles de ce re cu e il, des explications ou plutôt
des fommaires, pour en faciliter l'intelligence,
Anien chancelier d'Alaric le publia à Aire en Aquitain
e, la'vingt-deuxiéme année de fon regne; jo i.l
de Jefus-Chrift ; 8c la même année, le quatrième del
Février , le roi i’afitorifa à Touloufe.
La même année il permit aux évêques de fonl
ro y aum e , de s’affembler en la ville d’Agde. Il s’y I
trouva vingt-quatre évêques de diverfes provinces de I
Gaule , qui obéïffoient aux Vifigots : entre autres I
faint Cefaire d’Arles, qui y prefidoit : Cyprien de
Bourdeaux , Tetradius de Bourges , Heraclien de I
Touloufe , Sophronius d’A g d e , Quintien deRodès, I
I l s ’y trouva aumdix députés d’évêquesabfens, dont I
le dernier eil le diacre Léon , envoyé parVerusévê-
que de Tours. Le concile fe tint dansl’égHfe de faint
André , où il y avoir des reliques de cet apôtre , le
troifiéme des ides de Septembre, fous le confulat de
Me fia la?
L i v r e T r e n t e - U n i e ’ m b .’ 1 3 7
IVleffala, la vingt-deuxième année du regne d’Ala-
ric : c’eft-à-dire, l’an 50«!. l’onziémede Septembre,
Les peres étant aflemblez,fe mirent à genoux ôc prièrent
pour la longue vie du r o i , & la profperité de
fon regne, ôc pour le peuple : puis s’etant affis , ils
traitèrent de la difcipline de l’églife , ôc firent quarante
huit canons, aufquels on en a ajouté depuis
v in g t-c in q , tirez apparemment d’autres conciles
fuivans. Ces canons confirment la difcipline déjà
établie par plufieurs autres conciles : voici ce qui
m’y paroît de plus remarquable.
Ceux qui retiennent ce que leurs parensont donné
aux églifes ôc aux monafteres, feront exclus de
l ’églife, jufqu’à ce qu’ils le rendent , comme étant
meurtriers des pauvres. Le concile d’Agde en .cite
ic i un autre, qui eft celui de Vaifon , tenu en 44a.
Ce qu’un particulier donne a l’évêque pour le fa-
lu td e fo n am e , non pour l’utilité de l ’évêque , doit
appartenir à l’églife. Les évêques ne peuvent aliéner
ni les maifons ni les efclaves de l’égufe ni les va-
fes facrez. Si toutefois le beioin où l’utilité de l’églife
oblige de les vendre.ou de les donner en ufufruit:
lacaufedoitêtre examinée par deux ou trois évêques
voifins, ôc l’aliénation autofifée par leur fûufcription.
L ’évêque peut affranchir les efclaves qui ont bien
ièrvi Téglifê ; ôc fes fucceffeurs doivent les conferver
en liberté ., avec ce qui leur a été donné en les af-
franchiifant : pourvu qu’il n’excede pas la valeur de
vingt fous d’o r , foit terre , vigne ou maifon. L ’évêque
peut donner aux clercs ou aux étrangers l’ufage
des chofes de peu de v aleur, & les moins utiles à l’églife
: ôc même les. aliéner en cas de befoin , fans
Tome V i l . S
A n .
Nota Sirm-e
p* 1580.
c. 4.
Sup-xwi.n.^i.»
Conc*Vaf.c,4.
Conc.Ag.c6.
c .7.
c. 45.
c. 4#«