
41 «-
Recap. n. 7.
j . i i .
Vît a lib'i i - ».3 3,
Reg.n. 17.18»
i;.
n. î<S.
n. 17..
Reg. n. 2.9.
Reg.n. 1 1 .
154' H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
ni rien qui fermât. Elles couchoient en differens
lits , mais dans une même chambre. Les vieilles &c
les infirmes avoient une autre chambre commune..
Les lits étoient fimples , fans aucun ornement aux
couvertures : leurs habits blancs ; leur coëfure ne
pouvoit exceder en hauteur la mefure marquée dans
la réglé, qui eft d’un pouce Sc deux lignes. Elles
faifoient elles - mêmes leurs habits Sc s’occupoient
ordinairement à travailler enlaine. On leur donnoit
chaque jour la tâche qu’elles dévoient remplir : mais
il ne leur étoit point permis de travailler en brode'
r i e , ni de blanchir ou racommoder des habits pour
des perfonnes de dehors. Les ornemens même de
leur églife n’étoient que de laine ou de toile , ôc fans
broderie ni fleurs. Il y âvoit de ces religieufes qui
s’occupoient â écrire en belle lettre les livres faints.
Elles apprenoient toutes à l ire , & faifoient tous les
jours deux heures de leéfcure , depuis fix^heures du
matin jufques à huit : on.lifoit encore pendant une
partie du travail..
Elles jeûnoient pendant le mois de Septembre &
d ’O d o b r e , le lundi,, le mercredi ôc le vendredi.
Depuisle premier de Novembre jufques â N o ë l , tous
les jours; hors les fêtes ôcle famedi : ayant l’Epiphanie
, fept jours : depuis l’Epiphanie jufques au
Carême ,. le lundi, le mercredi Ôc le vendredi. On
leur donnoit deux portions â dîner , trois à fouper :
jamais'de groife v ian d e , mais de la vollille aux
infirmes. Elles n ’ufoient de ba in, que par l’ordonnance
du médecin. Les çorreétions étoient les re-
pr imende s , l’excommunication : c’eft-à-dire, la fe-
paration de la priere ou de la table commune ; &
L i v r e T r e n t e - U n i ’e m e . 155
.enfin la difeipline; ;c’eft-à-dire , la flagellation. Les
évêques ufoient de cette efpece de correêtion, non
feulement fur leurs efclaves, mais fur les hommes
libres de leur dépendance; ôc on remarque comme
une preuve finguliere de la douceur de faint Cefaire,
qu’il ne faifoit jamais donner plus de trente-neuf
coups de foue t, fuivant la loi de Moïfe.
On fie quelques reglemens touchant la difcipli-
ne monaftique dans le premier concile d’Orle ans ,
tenu l’an 51 1 . fous le confulat de Félix , le dixième
de Juillet. C’étoit le roi Clovis qui avoit ordonné
aux évêques de s’aifembler , les ayant confultez fur
divers articles.. Ils firent tren te-un canons, qu’ils envoyèrent
au ro i , le priant de les appuyer de fon autorité.
Le premier eft pour la confirmation des ailles
, fuiwant les canons ôc la loi Romaine, il eft défendu
d’enlever les criminels, non feulement de l’é-
glife , mais du parvis ôc de la maiion de l’évêque ;
ni de les rendre , qu’aprq^ avoir pris ferment de ne
leur faire fouffrir ni mutilation ni autre peine; mais
à la charge aufli que le coupable fatisfera â la partie
; ôc que celui qui aura viole ion ferment fera excommunié.
Que fi la partie intereiTée ne veut pas
recevoir la compofition , ôc que le coupable s’en-
fuye : les clercs ne font pas obligez à le reprefenter.
Il étoit ordinaire aux barbares de couper les pieds ,
les mains, ou quelque autre partie du corps , à ceux
qu’ils vouloient punir ; c’eft pourquoi il eft fouvent
parlé depuis ce tems, de mutilation de membres. Il
etoit aufli de leur ufage de compofer de tous les crimes
, pour certaines amendes, comme l’on voit dans
leurs loix.
* Vij
n. 2,4.
Vitalib, i.w.r 3*
Deuter. xxv.z,
V I I I .
"Premier concile
d Orléans.
An. 5 i r
to. 4. eoncil. pi 14034