
— *v>t H i s t o i r e , E c c l e s i a s t i qjj e.
.An. 498- g[s de Fortunat 8c natif de Sardaigne; mais le patri,
de lIukoÌ?' ce ^ e^ us voulant parvenir à fon but de faire fouf.
:Tha.M. crire l’henotique, gagna par argent plufieurs per-
fonnes, 8c fît élire en même tems l’archiprêtre Lau-
rent. ils furent tous deux ordonnez en même jour
Symmaque dans la bafilique de Conftantin, ayant
pour lui le plus grand nombre : Laurent dans la ba-
iilique de fainte Marie. Le plus illuftre de fon parti
-Gregali. dM, fuc le diacre Pafcafe , h ommed e grande v e r tu , re-
commandable par le foin des pauvres , 8c le mépris
'de lui-même. Il demeura jufqu’à la m ort attaché au
parti de Laurent., & laiifa deux livres fur la divinité
du faint Efprit que nous avons.
M pp Pour terminer le fchifme, on convint que les deux
tow-z-ï-irt- contendans iraient à Ravenne fubir le jugement du
roi T h e o d o t ic , tout Arien qu'il étoit. Il décida
que celui-là demeurerait dans le faint fiege, qui
avoit été ordonné le premier , ou qui avoit pour lui
le plus grand nombre. Il fe trouva que c’étoit Symmaque
, ainfi il fut reconnu pour pape légitimé, &
tint le faint fiege plus de quinze ans. Au commencement
de fon pontificat, le premier jour, de Mars
| j i | | M après le confulat de Paulin; c’eft-à-dire , e n 499. il
aflembla à Rome un concile de foixante 8c douze
évêques dans la Bafilique de faint Pierre , 8c y
préfida.
L’archidiacre Fulgenee ouvrit l’a&ion , 8c dit :
Votre faintetc aïant envoie des ordres par lesprovin-
ces, a affémblé ce nombreux concile des évêques
d ’Italie : reglez maintenant ce qui regarde la feure-
ié 8c la paix de ,1’églife. Tous les évêques 8c les prêtres
s’é crièrent: jefus-Chrift, exauce.z-npuss vive
*
L iv r e T r e n t i è m e . »03 ■ — ■
■Symmaque, nous vous prions de le faire, ce qu’ils An. 499..
fcepeterent dix fois. Le pape dit : Je vous ai aifemblez,
¡malgré la rigueur de l’hyver ; pour chercher les
ïnoyens les plus puiifans,de retrancher les brigues
des évêques, 8c les cumultes populaires, comme on.
en a excité à mon ordination. Voyons donc ce que
l’on doit obfervcr touchant l’ordination de l’évêque
de Rome. Tous les évêques 8c les prêtres dirent ; ;
{¡Nous prions qu’ûn lefaife: qu’on retranche les fcan-
dales, qu’on éteigne les brigues. Après ces acclamations
répétées plufieurs fois, le pape fit lire par le notaire
Emilien les décrets du concile.
| Le premier porte : Si quelque prêtre, diacre ou
clerc du vivant du pape, 8c fans fa participation, ofe
donner fa foufeription, promettre fon fuifrage par
billet ou par ferment,ou deliberer fur ce fujet,en quelque
aifemblée particulière: qu’ilfoit dépofé ou excommunié.
Le fécond : Si le pape meurt fubitement
fians avoir pû pourvoir à l’éleéàion de fon fucceileur,
éelui-là fera confaeré évêque , qui aura les fufirages
de tout le clergé, ou du plus grand nombre, Le troi-
fiéme : Si quelqu’un découvre les brigues que nous
Venons de condamne r, 8c les prouve ; non feulement î
il fera abfous, s’ileft complice, mais encore récom-
genfé. Le concile témoigna fon confentement par
plufieurs acclamations : foixante 8c treize évêques
fouferivirent en comptant le p a p e , dont la foufeription
eit en ces termes ; Celius Symmaque, évêque
Be la fainte églife catholique de la ville de Rome ;
p a l fouferit à ces décrets fÿnodaux, que j ’ai approuv
e z ; puis Ruitique évêque de Minturne , Boni face
de Velitre, Mifene de Cume, 8c les autres appa rent