A n . j 7 7.
Greg. VU. hi/t. c. 16. & Sf.
V. Caint. a», s77.
n. 16. .4 t.
Greg. V. htft. c.
XXXI-V.
More de Beaoîc.
, Pelage II . pape.
X.*£. Pontif.
$Hf. n.%i.
Greg. I I I . difll*
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6 0 0 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u ie .
évêques, & mis en prifon : d’où s’étant échappé de
n u it, il fut cruellement battu & relégué en une.iilc
de la mer près de.Coutance, .peut-être l’ifle de Jerfa i.
T e l fut l’évenement de.ee concile, dont Grégoire de
Tours nous a confervé le récit. A la place de Prétex
tâ t, on mit à Rouen.Melanius, qui y demeura
jufques à la mort de Çhilperic. On croit que le livre
des canons que Çhilperic envoïa à ce concile, étoit
la colle6tion.de Denis le Petit : excepté les canons
des apôtres, que l’on ne tenoit pas pour autentiques.
Celui qui fut lu en ce concile, eft le vingt-quatrième
: mais on y.avoit ajouté le mot d’homicide, qui
ne fe trouve point dans le texte.
Cette annnée 5 7 7 . fécondé de Childebert, il y eut
une difpute fur la Pique. Rome avec l’Orient fu i-
vant le calcul des Alexandrins & de Denis le Petit,
la célébra le vingt-cinquième d’A v ril. L ’églife de
Tours & quelques autres de Gaule, la firent le quatorzième
des calendes de M a i, c’eft-à-dire., le dix-
huitième d’A v ril , luivant le cycle de Vuftorius.
D ’autres avec les Efpagnok , la firent le vingt-unic-
me de M a rs , le propre jour de l’équinoxe.
La même année 5 7 7 . le pape Benoît mourut après
quatre ans de pontificat , & fut enterré à faint Pierre
•le trente-uniéme de Ju ille t. En une ordination au
mois de Décembre, il fit quinze prêtres , trois diac
r e s , & vingt-un évêques en divers dieux. Son fuc-
ceifeur fut Pelage fécond, R om a in , fils de V in ie il-
d e , qui tint le fiege douze ans. Il fut confacré ians
■attendre l’ordre de l’empereur : parce que les Lombards
tenoient Rome affiegée, & ravageoient l’I -
dtalic. Ils faifoient même des martyrs. Car ai'anr
pris
L i v r e t r e n t e - q ü a t r i e ’ me . ¿ o c
pris quarante païfans, ils voulurent les contraindre
a manger des viandes immolées aux idoles , en les
menaçant de mort : mais ces bonnes gens demeurèrent
fermes & furent tous tuez. Lés Lombards f i - c. 2»,
cent mourir de même quarante autres prifonniers,
pour avoir refufé d’adorer une tête de chevre qu’ils
avoient immolée au démon. Ils ruinèrent le mpna-
ftere du Mont-Caffin , comme faint Benoît l’avoit Greg. Il, dial. f,
prédit : mais aulfi, fùivapt fa prophétie,ils ne prirent 17'
pas un dés moines. Ce fut la nuit que les Lombards
y entrèrent, pendant que les freres dormoient. Ils
pillefent to u t , & les moines s’enfuirent à R om e ,
emportant avec eux le livre de la réglé, & quelques
autres écrits, avec le poids du pain, la mefureduvin
êc les autres meubles qu’ils purent fauver. Leur abbé
étoit alors Bonet ou Bonitus , le quatrième depuis
faint Benoît. Le premier fut Conftantin , le fécond
Simplicius, le troifiéme Vital. Le pape Pelage per-
mit aux moines réfugiez à Rome d’y bâtir un mo- *«/•
naftere près le palais de Latran, dont le premier abbé
fut Valentinien.
Pour reprimer les ravages des Lombards , le pape x x x v.
Pelage envoïa demander du fecôurs à l’empereur , ¿ffam"Gnrego^
& il emploi'a pour cette négociation Grégoire alors ^
diaére de l’églife Romaine , depuis pape , & le vit- arez- \,b-
plus grand perfonnage de fon fiecle. Il étoit né à
Rome d’une famille noble 5 fon pere Gordien étoit
fenateur , & poifedoit de grands biens. Sa mere Sil-
vie eft honorée comme fainte le troifiéme jour de Martyr, r . j.
Novembre. Il comptojt entre fes ancêtres ■ le pape j w 1.
Félix quatrième, dont les petites filles Tarfille>&
Emilienne font auifi comptées entre, {es iaints.-
Tome V I I , G g g g