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Sup. liv . XXVI. » .
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p. 489.
Gai. v. i .
Colojf. ix. 15.
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Bajîl. Epifl. Si.
Sup.xxY 11. ». *3.
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4 2 4 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q j j e .
On alleguoit pour Théodore de Mopfuefte, les
lettres de faint Cyrille à Jean d’Antioche 8c à Pro-
clus de Conftantinople , où il d ifo it , qu’encore que
Théodore de Mopfuefte eût enfeigné de grandes erreurs
, il ne falloir point le condamner nommément,
par difcretion , pour ne pas irriter les Orientaux 8c
rallumer le feu qui venoit d’être éteint par fa réconciliation
avec Jean d’Antioche. A cela Th éo dore
de Gefarée répondoit au nom du concile :
Saint Cyrille lui-même a écrit depuis contre les
erreurs de Théodore , yoïant les progrès quelles
faifoient : Proclus les a condamnées, & par con-
féquent l’auteur. Enfin les défenfeurs de Théodore
aïant abufé de cette difcretion de nos peres, il
n’eft plus tems de les ménager. Pour juftifier cette
con duite, il allégua l’exemple de faint Paul touchant
les obfervances légales tolerées pour un tems :
l ’exemple de faint Bafile & de faint Athana fe, qui
après avoir été en communion avec Apollinaire, l’a-
voient condamné -, & du pape faint Léon , qui d’abord
avoit témoigné approuver la conduite d’Eu-
tichés.
Pour montrer qu’on peut condamner les morts, il
allégué l’exemple d ’Origene,condamné par Théophile
d'Alexandrie, 8c ajoûte : Vous venez encore de le
faire, vous 8c le pape Vigile. Ce n’eft pas à dire que
le concile de Conftantinople eût dès-lors prononcé
la condamnation contre Origene. Il eft plus vrai-fem-
blable qu’d ne le fit qu’après avoir condamné les trois
chapitres : mais la plûpart des évêques, 8c même le
p ap e , avoient déjà condamné Origene chacun en
particulier , en foufcrivant à ledit de l’empereur.
L I V R E T R E N T E- TRO IS I E ’ME. 49/
Les défenfeurs de Théodore infiftoient fur ce qu’il “ "
étoit mort dans la communion de l’églifç. C ’eft ce J J .
qui obligea à lire les a£tes du concile de Mopfuefte, *7 ' ^ aiaifemblé
trois ans auparavant par ordre de Tempereur
; & , •comme il eft vrai-femblable,à la pourfuite
de Théodore de Cefarée. Par ces aétes il paroifloit
que le nom de Théodore de Mopfuefte n’étoit point
dans les diptyques de fon ég life , 8c n’y avoit point
été de mémoire d’homme.
On vint enfuite au fécond des trois chapitres tou- m ®5-e- ;
chant T h eod o re t, 8c on lut plufieurs extraits de fes
ouvrages, pour montrer qu’il avoit combattu faint
C y r ille , & défendu Théodore & Neftorius. On lut
premièrement des paffages de fon traité contre les
douze anathêmes de faint Cyrille , où il difoit : que
nous appelions la fainte Vierge mere de Dieu, parce
qu’elle eft mere d’un homme uni à Dieu : que
nous ne reconnoiifons point en Jefus-Chrift l’unité
de fubftance : que la forme d’efclave en Jefus-
Chrift ignoroit quelque chofc. On lut encore une
lettre aux monafteres, où il accufoit faint Cyrille de
confondre les natures en Jefus-Chrift , fuivant Terreur
d’Apollinaire ; quelques fragmens de fermons
contre lui ; des lettres à André de Samofate j à Neftorius
8c à Jean d’Antioché, où il foutenoit toujours,
même après la réunion, que les douze chapitres de
faint Cyrille étoient pleins d’erreurs. On lut une der- p. ¡w »•
niere lettre à Jean d’Antioche , fur la mort de faint
Cyrille : mais elle n’eft pas de Theodoret, ou elle eft v-Mmc*.difr.c.
p 1 1 1 / ' a j . / i l ' t o 'S'i c o nc ^ p y > iur la mort de quelque autre eveque dépendant du
fiege d’Antioche. Après ces leéluircs le concile dit :
L e s im p ic te z que T h e o d o r e t à é c r it e s , nous fo n t a d -