
A n . j o <>.
Epiff. Cafar. ad
lin rie. to, 4.
Vita S. Sev. to. 1.
Benedict•
II.
:Comtnencc-
niens de faine
Cefaire.
Vita S. Cafto.i.
Aci.Benedp,
u
p. €.
^141 H i s t o i r e E c o l e s i a s t i q j j e .
filles feront éloignez de ceux des h om m e s , pour éviter
n on feulement les tentations du d ém o n , mais les
mauvais difeours des hommes. Ce font les principaux
canons du concile d’Agde. Les évêques s’é-
toien t propofe zd’en tenir un l'année fuivante à Tou-
loufe, où l’on efperoit , que fe trouve roient les évê-1
ques d ’Efpagne, qui obéïiloient au même roi Alaric,
Mais la guerre qui furvint empêcha apparemment!
l’exécution de ce deifein. Il avoit à Ag de un mo-
naftere de 360. moines , fondé quelque tems auparavant
fous l’évêque Betique par faint Severe n a t i f de
S y r ie , qui mourut vers l’an 500.
Saint Cefaire lui-même p ra tiquoit la vie monaf-
tique. Il n aq u it en 470. au ter r itoire de Challon fur
Sabne , 'd’une famille diftinguée par fa pieté. Ayant
e nviron fe p ta n s , il donnoit fes habits aux pauvres
q u ’il re n c o n t ro i t , ôc rev enant au logis demi-nud,
il difoit qiie les palTans l’avoient dépoüillé. A dix-
h u i t ans , il pria faint Silveftre évêque de Challon,
.de lui couper les cheveux & lui changer d’habit,
pour l’engager au fervice de D ie u , ce q u ’il obtint:l
mais deux ans après, le defir d ’une plus grande perfection
le fit retirer fecretement au~monaftere de
L e r in s , fous la conduite de l’abbé Porcaire. Etant
tombé malade par fes aufteritez , l’abbé l’envoya à
A r l e s , pour le faire traiter : il y fu t reconnu p a r l ’é-
v êq u e Ep n iu s , comme é tant de fon païs ôc (on pa-1
rent. Il le demanda à i’âhbé Porcaire , &c auili-tôt
l’ordonna d i a c r e , 6c puis prêtre ; mais Cefaire ne
q u i t ta point pour cela le chant de l’office , & le ref-
te des obfervances monaftiques. L’abbé d ’une ifle
voifine é ta n t m o r t , Eonius lui donna la conduits
E ï v r e T r e n t e -U n i e’mh: i j $ ;
jde ce m onailere. Trois ans après il déclara à fon clergé
& à fon peuple, q u ’il deiîroic avoir Cefaire pour
iucceifeur; afin de rétablir la difeipline monafiique.
|1 m o u r u t , ôc Ceiaire fçaehant q u ’on vouloit e f fedi-
yement le faire évêque fe cacha entre des fepulchres;
Jnaisil! en fut tiré & ordonné évêque d ’Arles en 501.
é tant âgé de tre n te ans , ôc gouve rna cette églife plus
île quarante.
■ D abord il inftitua que les clercs chantaifent tous
les jours l’office de T i e r c e , de Sexte, ôc d eN o n e d a n s
Beglife de iaint Eftiene , afin que les p e n i te n s , ôc les
futres feculiers puifent y affilier. Pour l’office de
■ r*mAe , on ne le difoit que le d im a n c h e , le famedi ôc
jjes fetes folemnelles. il obligea auffi les laïques à
chanter comme les clercs des pfeaumes ôc des h ym nes
; afin qu ils n euifent pas le tems de caufer dans
Beglife. Les uns c h an to ien t en g r e c , les autres en la-
f in ; ioit a caufe des é t r a n g e r s , foit que le grec fût
Çncore en ufage dans ce pais , où les Grecs avoient
Bandé Marfeille ôc ta n t d’autres colonies. Nous
■vons un fermon de faint C e fa i re , où il témo igne à
fon peuple la joye qu il a de les voir chante r des
■feaumes , comme il defiroit depuis plufieurs années,
I 1 exemple des villes voifines. Il les exhorte à ne pas
B u leme n t chante r de la bouche ; mais à confor-
B e r leurs penfées 6c leurs moeurs aux paroles q u ’ils
prononcent. Dans un autre fermon il les exhorte à
prier a t te n t iv em e n t , ôc à rejetter les dif tra é tions ,
avant que de fe profterner pour l’oraifon. C a r , dit-
B j on adore 1 objet auquel o n p e n f e pendant !&■
■riere. Celui qui penfe en priant à la place publia
■Pe ou a fa maifon q u ’il b â t i t ,. adore la place ou fa
■ •> .
n. 10»
uippend. reg,
S• Cafar.
n. iio*
4 pp. A u g ferm* 184.-