
A n . 34
to. 5. conc.p.
. p. 690. c .
/». 7 0 1. p .
p. 703.
7ofi*
p. 707.
4 3 i H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
— c’eft-à-dire des écrits de Théodore de Mopfuefte,de
6. la lettre d’Ib a s , 8c de l’écrit de Theodoret contre
les douze anathêmes de faint Cyrille. Ils vouloient
engager ainfi l’empereur : car ils jugeoient bien que
quand il auroir publié un écrit qui feroit connu de
tout le monde , il auroit honte de fe dédire , & l’affaire
feroic fans retour. Car ils craignoient le péril où
ils fe trouveroient fi on le défabufoit. L ’empereur
Juftinien quitta donc l’ouvrage qu’il avoit commencé
contre les Acéphales, 8c en compofa un autre
pour la condamnation des trois chapitres : ou plùtôt
85. Théodore de Cappadoce le compofa fous le nom
de l’empereur. .Il eft en forme d’édit ou de lettre
adreffée à toute l ’églife, 8c porte le titre de confef-
fiçn de foi.
En effet l’empereur y expofe d’abord fa créance
fur la T r in ité , puis fur l’Incarnation, où il s’étend
davantage, 8c explique cette expreffion de faint C y rille
: Une nature incarnée. Il déclare enfuite qu’il
reçoit les quatre conciles généraux ; 8c ajoute treize
anathêmes , dont les dix premiers ne contiennent
que la doctrine catholique fur l’Incarnation : mais
}es crois derniers portent la condamnation expreffe
des trois chapitres en ces termes : Si quelqu’un défend
Théodore de Mopfuefte 8c ne l’anathématife
pas, lui, fes écrits 8c fes feétateurs, qu’il foit anathême.
Si quelqu’un défend les écrits de Theodoret faits
pour Neftorius contre faint Cyrille 8c contre fes
douze articles: fi quelqu’un les loue 8c ne les ana-
thématife pas, qu’il foit anathême. Si quelqu’un défend
la lettre impie que l’on dit avoir été écrite par
Ibas à Maris Perlan hérétique : fi quelqu’un la défend
en tout ou en partie & ne l’anathématife pas , -
qu’il foit anathême. En chacun de ces articles font A n . 3 4 6.
exprimées les principales errcuis attribuées a Théodore,
à Theodoret 8c à Ibas.
Enfuite l’empereur répond à quelques objections.
Que le concile de Calcédoine a approuvé la lettre
d’Ibas : que l’on peut condamner les erreurs de Th éo- 7H Di
dore de Mopfuefte fans condamner fa perfonne : enfin
que l’on ne doit point condamner les morts, ce
qu’il traite fort au long. La conclufion eft que fi
quelqu’un ne fe rend pas à cecte doétrine, il en rèndra
compte au jugement de Dieu : ainfi c’eft plùtôc une
inftruétion qu’une loi. Elle eft fans date , mais on
convient qu’elle fut publiée l ’an 3 4 6.
On obligea tous les évêques à y fouferirè , 8c xxn.
Y / . i l WBSÊ rC Soufcriptions l ’empereur leur en écrivit des lettres tres-pre liantes j des évêques,
premièrement Mennas patriarche de C . P. qui d a- racund. u. c. 4.
bord en fit difficulté , difant qùe c etoit contrevenir v'a-T“»-m-w-
au concile de Calcédoine : toutefois il fouferivit.
Eftienne diacre 8c légat de l’eglife Romaine a C . P.
qui avoir fuccedé à Pelage, fit des reproches a Men-
nas d’avoir ainfi varié, après avoir promis de ne rien
faire fans le faint fiege. Mennas lui repondit , quil
ne s’étoit rendu que parce qu’on lui avoit promis
avec ferment, de lui rendre fa foufeription, fi 1 eveque
de Rome ne l’approuvoit pas. Toutefois,le diacre
* J x / T o Faeund. iv .c . 3? Eftienne fe retira de la communion de Mennas 3 ce
ne .reçut ceux qui avoient communique avec lu i,
qu’après qù’ils en eurent fait fatisfaéhon. Dacius de rd .^ n t . m u .
Milan & plufieurs autres évêques qui fe trouvoient a ni. ,
C . P. fe féparerent de la communion de Mennas :
& un grand nombre d’autres catholiques. Zoile pa-
I i i iij