
A n. 503.
f- I J J 7- n' 4*
IV.
Ap°l°gies •
pour Symma-
que.
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Sirm, p.
3 17 . io. Af. conc»
p. 1 340-
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u 8 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
ne dévoie avoir aucun égard à cet écrit. Enfuitelc
pape voulant pourvoir à l'avenir, prononça le décret I
iu iv a n t : Il ne fera permis à aucun pape d’aliener à I
perpétuité aucun héritage de la campagne, ni de le
donner en ufufruit, fi ce n’eft aux clercs, aux captifs I
5c aux étrangers. Les maifons des villes, qui ne pour-1
roient être entretenues qu’à grands fra is , pourront I
être baillées à rente. Les prêtres des titres de la ville I
de Rome , feront tenus de la même loi, fous peineI
de dépofition : celui qui aura reçu la chofe aliénée fe-1
ra frappé d’anathême, le contrat fera nul. Tout ec-l
clefiaftique pourra repeter les chofes aliénées avec!
les fruits. Cette ordonnance n’eft que pour le iaintl
fiege: chaque évêque dans les provinces fuivra fe-|
Ion fa coniciencela coutume defon églife.
L ’anné fuivante 503. après le confulat d’Avien usJ
il fe tin t encore un concile à R om e , que l’on compte!
pour le cinquième, fous le papeSymmaque. Lesévê-I
ques étant aflîs devant la confeflion de faint Pierre J
le pape dit : Qu’on apporte l'écrit co'mpofé par En-I
nodius, contre ceux qui ont ofé attaquer notre qua-l
triéme concile , tenu à Rome à la p alm e , ôc qu’onl
le life devant tout le monde. Ennodius étoit undia-l
cre en grande réputation pour fon éloquence-, &l
nous avons ce traité , compofé pour la défenfe dul
pape Symmaque, en réponfè à un écrit publié parI
les fchifmatiques, fous ce titre : Contre le fynode deI
l’abfolution irreguliere. Leur principale objetftionl
é to it , qu’en difant que le pape ne pouvoit être ju-l
g é , on fembloit dire que faint Pierre & fes fuccef-
feurs âvoient reçu de Dieu la licence de pecher avec
les prérogatives de leur fiege. Ennodius nie cette
Iconfequence, & d i t , parlant de faint Pierre : Il a A n . 505.
Itranfmis à fes fucceifeurs un avantage perpétuel de
■mérités avec 1 héritage de l’innocence : ce qui lui a
■été accordé pour 1r gloire de fes actions , s’étend à
< ceux dont la vie ne brille pas moins. Car qui peut
¡douter que celui-là ne foit faint, qui eft élevé à une
rlî haute dignité. S’il manque des avantages acquis
par fon mérité, ceux de fon prédeceifeur luifuffifent.
je fus-Chrift éleve des nommes illuftres à cette place
il éminente, ou rend illuftres ceux qu’il y éleve : lui
Sur qui l’égliie eft appuyée, prévoit ce qui eft propre
à lui fervir de fondement. En un mot, Ennodius prétend
que le faint fiege rend impeccables ceux qui y
montent, ou plutôt que Dieu n’en permet l’entrée
qu’à ceux qu’il a prédeftinez pour être faints. Et v é ritablement
la plupart des papes ,, qui avoient été
jufqucs alors, avoient vécu fi faintement, qu’ils pou-
Voient donner lieu à cette penfée.
I Les fchifmatiques difoient encore: S’il eft vrai que r. n** d. \
le pape n’ait-jamais fubi le jugement de fes infe-
Éieurs, pourquoi a-t-il été c ité , Sc emmené en juge- /.
|nent? À quoi Ennodius répond: qu’il l’a fait par
humilité, & fans y être obligé; ôc que ce font leurs
violences qui l’ont obligé à fe retirer. Ils foûtenoient
que le pape devoir recevoir un éveque vifiteur, cornu
e il en donnoit aux autres églifes. Ennodius le n ie ,
& ajoute : Dieu a voulu peut-être terminer par des
Bommes les caufes des autres hommes : mais il a re-
iferve a ion j ugement l’é vêque de ce fiege ; ôc fi vous;
Bites que toutes les ames font fujettes à ce jugement,
je repondrai qu’il n’a été dit qu’à u n f e u h 'T u C S ‘ MattJj4 xrj-i-
f ie r r e , ôc le refte.
!