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4 8 4 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
& condamnoient tout ce qui pourroit leur être contraire
ou injurieux : & qu’ils fuivoient auifi tous les
peres orthodoxes, nommément faint Athanafe, faint
H ila ire , faint Ba/île , faint Grégoire de Nazianze ,
faint Grégoire de NyiTe, faint Ambroife , faint A u -
guftin , Théophile , faint Jean Chryfoftome , faint
C y r ille , faint Léon & Proclus. Quant aux trois chapitres
, ils en mirent l’examen à un autre jour.
Ce fut le douzième de Mai à la quatrième conférence
, où ils commencèrent l’examen de la doctrine
de Théodore de Mopfucfte. On fit lire divers
extraits de fes écrits, réduits à foixante & onze articles
, marquant l’ouvrage d’où chacun étoit tiré. Il
y dit que ce n’eft pas Dieu , le verbe confubftantiel
au Pcre qui eft né de la Vierge ; mais fon temple :
encore doute-t-il s’il y habitoit dès qu’il a été formé :
mais il croit que le verbe le perfeébonnoit peu à
p eu, & qu’on l ’adore à caufe de fon union avec la
nature divine. Que quand faintThomas s’écria : Mon
Seigneur & mon Dieu : ces paroles ne s’adreifoient
pas à Je fu s -C h r ift , mais à Dieu qu’il loüoit de l’avoir
reflufcité. Que l’on eft baptifé au nom de Jefus-
C h r ift, comme faint Paul dit, que les Ifraëlites ont
été baptifez en Moïfe ; & que les chrétiens ont pris
fon nom , comme les Platoniciens & les Epicuriens ,
les Marcionites & les Manichéens ont pris leur nom
des auteurs de leurs feétes.
Que Jefus Chrift eft l’image de Dieu , & qu’on
l ’honore comme on honore l’image du prince.
Que Jcfus-Chrift eft fils adoptif comme les autres,
& montre celui qui eft le vrai fils , c’eft-à-dirc , le
verbe. Que le verbe eft un autre que l’homme
qu’il a pris, & il prétendoit en prouver la différence.
Il foutenoit que l’on détournoit le fens des prophéties
, en appliquant à Jefus-Chrift ce qui étoit dit
du peuple ou de David ; <Se il cxpliquoit a in li, même
le pfeaume vingt-uniéme , &£ le foixante-huitiéme.
I l difoit que les anges fervoient Je fu s -C h rift
comme ami de Dieu. Que Jefus-Chrift avoit encore
plus combattu contre les pallions de l’ame , que
contre les fuffrancés du corps ; &c qu’il s’exerçoit à
les vaincre par l’opération de la divinité qui habitoit
en lui. En cet endroit de la leéture le concile
s’écria : Nous avons déjà.condamne cela. Anathême
à Théodore de Mopfuefte : anathême à Théodore &
à fes écrits. Cela eft contraire à l’églife , contraire
aux peres , plein d’impieté. Un Théodore , un
Judas.
On continua de lire des paffages touchant l’Incarnation
, où il difoit : Il n’eft pas plus merveilleux
que le foleil fe foit obfcurci pour le temple du verbe
crucifié , que de s’être arrêté pour Jofué & pour
Ezechias. Et encore : Quand nous diftinguons les
natures, nous difons qu’il y a une nature parfaite du
verbe & une perfonne parfaite. Car on ne peut dire
qu’il y ait une fubfiftaiïce parfaite fans perfonne.
Nous admettons auiïi une nature parfaite de l’homme,
& une perfonne. Mais quand nous regardons l’union
, nous difons qu’il n’y a qu’une perfonne. Et
encore : On ne peut dire que l’habitation du verbe,
foit par la fubftance ou par l’opération : c’cft feulement
p arla bonne volonté. Et encore : Jefus a reçu
l’oniftion du faint E fp r it , comme une jufte récom-
penfe de fon mérité & de fa pureté. Il a été juftifié
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