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G46 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
-------------- particulier. On y recevoir entre autres la foi des
A n . y 8 9. quatre conciles c on y rejettoit le libelle coinpofé la
douzième année du roi Levigilde , c’eft-à-dire le décret
du conciliabule de Tolède: on rejettoit nommément
le concile de Rim ini, le grand fort des ArienS,
piaos. Enfuite les nouveaux convertis fouferivirent, Premièrement
huit évêques , dont les noms barbares
montrent aifez qu’ils étoient Goths : puis les prêtres
& les diacres , puis les feigneurs. Après quoi le roi
propôfa de regler la difeipline -, & on fit vingt-trois
canons pour réparer les breches .que l’heréfie avoit
faites en fomentant tous les défordres.
f-'• On ordonne d’abord en general l’obfervation de
tous les anciens canons, & des épitres fynodales des
papes. Sans préjudice de ces faintes Ioix , qui ordonnent
deux conciles tous les ans ; & attendu la longueur
du chemin & la pauvreté des églifes d’E f-
ç.m Pag ne ,o n ordonne que les évêques s’aflembleront
une fois l’année au lieu choifi par le métropolitain ;
& que les juges des lieux & les intendans des domaines
du r o i , fc trouveront au concile le premier
jour de Novembre, pour apprendre la maniere dont
ils doivent gouverner les peuples ; de la bouche des
évêques qui leur font donnez pourinfpeCteurs. Avant
que le concile fe fepare , on marquera le lieu du fui-
v an t , afin que le métropolitain ne foit pas obligé
d’envoïer des lettres de convocation,
<>■%■ Pour fortifier la foi des peuples , on leur fera
chanter à la meffele fymbole du concile de Conftan-
tinople , à l’imitation des églifes Orientales. Les
évêques, les prêtres Ôc les diacres Ariens vivoient
maritalement avec leurs femmes, fie concile le défend
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à ceux qui font convertis: leur ordonnant defefepa- --------------
rer de chambre, & même de maifon, s’il fe peut. On A n . y S p .
fera toujours leCture de l’écriture fainte à la table des
évêques. Les clercs ne pourfuivront point leurs con- '■7-
freres devant les juges feculiers fous peine de perte f'
de la caufe & d’excommunication. Les églifes nou- c.
vellement converties de rArianifme appartiendront
avec leurs biens à l’évêque diocefain. Défenfe aux c' g
évêques d’aliener les biens de leurs églifes : toutefois
fi un évêque veut deftiner une églife de fon diocefe
pour y établir un monaftere , il le p eut, du confen-
tement du concile. L ’évêqüe aura la difpofition de C1°-
tous les biens de l’é g lifc , fans que les fondateurs
puiffent la lui ôter. Mais il n’eft point permis à l’évêque
de charger les prêtres & les diacres de cour-
vées ou d’impofitions nouvelles,au de-là des anciens
droits des évêques fur les paroiffes.
Lès affranchis de l’évêque,ou ceux qui font recom- c. e.
mandez à l’ég life , feront fous la protection des évê- L
ques. Les clercs qui ont été tirez des familles fifcales,
demeureront attachez à leur églife , en païant leur
capitation : fans que perfonne puiffe les revendiquer,
fous prétexte de donation du prince. Si un fe rf fif-
câlin a fondé & doté une é g life , l’évêque en procurera
la confirmation du prince. Défenfe aux juges c.
& aux intendans d’impofer des courvées aux ferfs des
églifes, des évêques & des clercs. Défenfe de con-
traindre les veuves ou les filles à fe marier.
Touchant les penitens , le concile parle ainfi :
Nous avons appris qu’en quelques églifes les pe-
cheurs font penitence, non félon les canons, mais
d’une maniéré très-honteufe > en forte quils deman