
■ * 166 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e . '
An . 5 i i - Nic é e , qu’il accuioit Macedonius de ne pas recevoir.
Cependant l’empereur faifant reflexion, q u’il avoit
b a n n i Ma c e d o n iu s , fans q u ’il eût été jugé ni d épofé:
le fit condamne r a b iê n t , par des gens qui étoient
tous enfemble ju g e s , témoins Si aCcufateurs ; Si lui
envoya la fentence de d é po f itio n, par desévêques Si
un prê tre de Cyzique. Macedonius avant que de les
laiiier p a r le r , leur demanda s’ils re c evoientle concile
de Calcédoine. Qui ê te s -v o u s , lui dirent-ils , pour
ïimpkp.\n. nous faire cette q u e f t io n î II leur d it : Si des Sabba-
tiens ou des Macédoniens m ’apportoient une fentence
de dépofition , devrois-je la recevoir ? voulant
dire que des hérétiques n ’avoient aucun droit de le
dépofer. Ainfi ils s’en re tournè rent fans rien faire ;
Si Macedonius alla au lieu de ion éxil. T im o th é e
no u v e au patriarche de C. P. mi t dans les dyptiques
le n om de Jean Nic ayo te patriarche d’Ale x an d r ie ,
& lui e n v o y a fes lettres fynodiques. Il les envoya
vit*s. s*ii.„p. auffi àFlavien d’Antioche & à Elie de Jerufalem-, 5c
cetei.p.197. l’empereur voulut les oblige r d ’approuver la dépofit
ion de Ma c ed o n iu s , Si l’ordination de Timo th é e .
Ils re çu ren t bien les lettres fynodiques de T im o th é e :
ma i s i ls n’approuverent pas la dépofition de Macedonius.
x ii. L’empereur en fut extrêmement ir r ité contre l’un
^Concile cSi ^ l’autre; Si le patriarche Elie , v o y a n t la temp ê te
do nt l’églife étoit men a c é e , envoya à C. P. faint Sa-
bas le plus illuflre des abbez d e Pa le f tin e , accompagné
de quelques autres abbez pour refifter à Severe ,
Se aux autres heretiques Or ie n ta u x , qui dominoient
t-iss. à C. P. T a n d is que les abbez de Paleftine étoient en
L i v r e T r e n t e - U n i e ’me . î g y •--------------
chemin , l’empereur fit aftembler à Sidon un con- 511’
cile, des évêques d’O r ie n t Si de Paleftine : dont il
nomma pour prefidens Soteric de Cefarée en Cap-
padoeê Si Xenaïas d ’Hie rap le , les plus emportez
contre le concile de Ca lc édoine , & les plus attachez
aux erreurs d’Eutychê sSi de Diofcore. Soceric avoit
été o rd o n n é p a r Macedonius de C. P. & avoit déclaré
par é c r i t , qu ’il recevoir la définition du concile
[ de Calcédoine comme réglé de la foi. Mais depuis il
étoit devenu tellement ennemi de Macedonius , q u ’il
étoit allé en Or ie n t concerter avec Xenaïas ; Si tous
deux enfemble avoient demandé à l’empereur ce concile
de S id o n , pour abolir entiè rement celui de Ca lcédoine.
Il fe t rouva à Sidon environ quatre vingts évêques, Mme. ch.m.
qui y tinrent le concile l’an 511. in d i t t io n quatrième. !IU
Ils ne furent p a s lo ng- temsa f lemble z , Si l’empereur
envoya pour les feparer le t r ibun Eutrope,qui confeil-
la à Flavien d’Antioche Si à Elie de Jerufalem , d ’é crire
à l’empereur ce qui s’étoit fait en ce concile.
Flavien déclara par fa l e t t r e , qu ’il recevoit les trois
premiers conciles Si l’hcno tiq ue de Z e n o n , fans faire
men t io n du concile de Calcédoine. Elie le r e j e t to i t ,
mais en des te rm e s ,q u i ne c o nten tè ren t pas Soteric
Si Xenaïas. C ’eft pourquoi ils éc r ivirent à l’empereur,
que Flavien & Elie avoient concerté enfemb le , pour
fe mocquer de lui; & il en fut fi irr,ité, q u ’il refolut MmKn.ch*n,
de les faire chaflèr l’un Si l’autre. flu
Cependant faint Sabas & les autres abbez de Pa-
leftine é tant arrivez à C. P. demandè rent audience Vit a S. Sab&. n+
à l’empe reur , qui comman da qu’on les fît tous en-
trer. Qu a n d ils fu re n t dans l’anti-ch amb re , lesfilen