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Demi (lion de faint
TJdakic.
V ita f&c. Ben.
n. zi'.p 447*
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178 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
noître le mérité de S. Ofuald au roi Edgar , qui le prie
en amitié, 8c lui donna l’évêché de V ig o rn e , c’eft-à-
dire de Vorcheftre. Ofuald étant évêque’, établit premièrement
un monaftere de douze moines à Veftburiy
ou il fe retiroit fouvent lui-même , enfuite un autre
plus confiderable à R am fc i, dont l’éghfe fu t dédiée
l ’an 5174. T e l étoit donc S. O fu a ld , qui en exécution
du concile où prciidoit faint Dunftan, établit dans fon
diocefe fept monafteres, mettant des moines à la place
des clercs mal vivans. Il réforma de même hors de
fon diocefe l ’églifê d eS.Alb an & c e lled ’E l i ,& v i f i t o i t
fouvent toutes ces communautez. Enfin il mourut le
vingt-neuvième de Février 5 5 1 . la trentième année de
fon épifeopat,
Cependant faint Udalric évêque drAulb ourg fit fon
dernier voïage de R om e , quoiqu’il fentît fes forces
diminuer de jour en jour : enforte qu’après avoir fa it
un peu de chemin en chariot à fon ordinaire, il fa llut
le mettre fur une efpeee de litiere où il étoit couché.
A ïan t fait fes prières à R om e , reçu des indulgences
8i pris congé du pape, il palfa à Ravenne ; 8c
fçaehant que l ’empereur O tton y é t o i t , il envoïa l’avertir
de fon a r r iv é e , 8c fans attendre la rép o n fe , H
vint à la porte de la chambre. L’empereur courut le
re cevoir , n’aïant qu’un pied chauffé, & fit appeller
l ’imperatrice Adeleïde. Ils s’entretinrent quelque temps-
familièrement ; 8c l’évêque profitant de cette occasion
, pria l’empereur de donner à fon neveu A d a lb e ron
l’adminiftration du temporel de fon évêché d’A u f
bourg pendant ce qui lui reftoit de vie ; afin q u il eût
plus de liberté de s’appliquer à la priere 8c a fes fon c tions
fpirituelles 1 le priant de donner à ce neveu
L i v r e c i n q j j a n t e - s i x i e ’me. î y y
après fa mort le titre même 8c la chaire épifcopale. ________ .
L ’empereur lui accorda ce qu’il demandoit, lui don- A n . ^72..
na plufieurs livres d’o r , & pourvût à la commodité
de fon voïage jufques à la frontière de la: province.
Adalberon accompagnoitl’évêque fon oncle, & quand
ils furent arrivez à Auibourg , il affembla tous les va f-
faux 8c les ferfs de 1 evêque, 8c fe fit prêter ferment de
fidélité en fa prefence. Saint Udalric commença dès
lors à porter un habit femblable à celui des moines,
dont il pratiquoit déjà la réglé ; mais Adalberon por-
to it publiquement la ferule ou bâton p a fto ra l, pour
oter toute efperance à ceux qui prétendoient à cet
évêché.
L ’empereur Otton étant revenu d’Ita lie, on tint un
concile à Ingelheim l ’an 5 7 1 . où faint Udalric fut appelle
avec fon neveu Adalberon. Les évêques furent
indignez de fçavoir qu’il portoit publiquement le bâton
paftoral, 8c difoient que s’érant attribué contre les
canons les honneurs de l’épifeopat du vivant de l’évêq
u e , il s’étoit rendu indigne de l’être jamais. A d a lb e ron
l ’aïant appris, n’entra point dans le concile le
premier jour ; & Udalric y é tan t, on examina fon affaire.
Comme il avoit la vo ix trop fo ib le pour fe faire
entendre, on fit venir un de fes clercs nommé Gérard
, à qui on demanda ce que defiroit fon maître. Il
repondit en L atin , car on ne parloit point autrement
dans le co n c ile , quoique compofé d’Allemands, 8c
parla ainfi : Le defir de mon maître eft d’attendre la
mort en menant la vie contemplative 8c pratiquknt la
réglé de faint Benoît comme vous pouvez connoître
par fon habit. Il ajoûta d’autres difeours pour expliquer
les intentions de faint U d a lr ic ,8 c enfin fep ro f-
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