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Pourexecuter cette conv ention ,ils allèrent trouver
M an fo n , & le prièrent de venir à Capouë , pour terminer
par les voies de la jüftice les différends qu’il pou-
vo it avoir avec eux. Comme il re fu fo itd ’y a lle r , le défiant
d’e u x , ils lui jurèrent fur les é v an g ile s , qu'ils le
meneroient à C ap ouë , ôc le rameneroient fain ôc fauf
à faint Benoît. On nommoit d’ordinaire ainfi le monaftere
du Mont-Caffin, mais ils entendaient une éghfe de
faint Benoît dans Capouë. Trompé par cet équivoque
il les fuivit ; mais quand ils l’eurent mené à cette egli-
fe , ils lui arrachèrent les y eu x , ôc les aïant envelopez
foigneufement dans un linge , ils les envoïcrent aux
gens de l’évêque A b e r ic , qui fe mirent en chemin pour
les porter à leur maître. Mais comme ils s’étoient arrêtez
pour manger ôc fe repofer , un païfant à qui ils demanderont
s’il y avoit quelque n o u v e lle , leur dit : L ’évêque
de ce païs eft mort, ils s’en m oquèrent d’ab o rd ,
ôc n’en voulurent rien croire ; mais il leur dit la chofe
fi affirmativement, ôc leur marqua fi précifément le
jour ôc l ’heure, que n’en pouvant plus douter , ils en-
terrerent fur le lieu les yeux qu’ils po rto ien t, ôc montant
à cheval ils arrivèrent en diligence à la maifon de
l’évêque , qui n’étoit pas lo in , ôc trouvèrent qu’il étoit
mort à la même heure que l’on arrachoit les yeux à
l ’abbé. Il mourut environ trois mois après qu’il eut perdu
la vûë , fç a v o ir , le huitième de Mars 996.
xm. A Conftantinople le patriarche Nicolas Chryfob erge
Eglife de Con- \ j o 1 J - C ♦. D l fcumnopic. mourut après douze ans ôc huit mois de pontificat, Plu-
Cedr. to. z . p.70%. fleurs prêtres ôc plufieurs moines,nonobftant la réiinion
faite en 9 1 0 . s’étoient encore féparez des autres, à caufe
des quatrièmes noces de l’empereur Léon le philofophe :
r»;./. ut. n. ». mais ils fe réünirent fous ce patriarche, dans un concile,
L i v r e c i n q u a n t e - s e p t i e ’m e . 30;
dont il ne refte que de acclamations. En v o ic i les principales.
Longues années aux empereurs orthodoxes Ba-
file& C o n fta n t in . Longues années à Nicolastrès-faint w' i ^ la8-
patriarche écumenique. Enfuite on fouhaite une mémoire
éternelle aux défunts empereurs ôc aux défunts
patriarches, au nombre defquels on nomme Photius entre
Ignace ôc Etienne. On anathematife tout ce qui a
été fait contre la tradition desperes, ôc ceux qui calom-
nioient 1 e g life , comme aïant approuvé les quatrièmes
noces ôc fouillé la pureté de la difeipline, à caufe de la
difpenfe accordée à l’empereur L é o n , ôc de la réiinion
précédente. Après la mort de N ico la s , Sifinnius maître
des offices fut ordonné patriarche C . P. l’an du monde
6303. de J. C .tm j.in d ié tio n huitième. Il étoit fçavant
ôc excellent médecin, & tint lefiegetrois ans. Sonfuc- car.Md.
cefleur fut Sergius abbé du monaftere de Manuel de la
famille de Photius, qui tint le fiege vin gt ans. /.717. c.
Les premières années de fon pontificat furentlesder- xliii.
nieres de S. N icon d’Arménie. Depuis qu’il eût quitté
Pille de Crete pour paffer en E p ire , il fe retira à Lace- suf.i.vvi.v.^.
demone. Là il s acquit une telle réputation , que vers vua «P.
Pan 9 8 1 . Baffle Apocauque gouverneur de la province,
le pria de venir le trouver à C o r in th e ,p o u r le con fo le r
dans la maladie dont il étoit affligé, ôc dans l’alarme
ou il e to i t , a caufe des B u lgare s,qui aïant rav agél’E-
pire menaçoient le Peloponefe. S. Nicon vint à Corin- •
th e , ôc guérit le gouve rneur, non feulement de fa maladie
, mais de fa crainte : l ’affurant que les Bulgares
avoient tourné leur marche d’un autre côté.
Peu de temps après le S. homme s’étant retiré à Amy- nu. an. ?»:.
des autre ville du Peloponefe : plufieurs des principaux
de Lacedemone l’allerent trouver, le priant in ftamment
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