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A n! io-fcT chapitre ^es moines de làint Remi, & leur demanda la
iocieté de leurs prières, en leur accordant la Henne : ils
ièprofternerentyifleur donna l’abfolution, & les em-
braflà tous l’un après l’autre. Enfuite il alTembla ce qui
reftoitde prélats du concile , entraàl’é g liiè& fit célébrer
lamefle: puis il alla prendre lecorpsdeiàint Remi
fur l’aute l, & le portant fur iès épaules , le remit à ià
place : ainfi il prit congé & le mit en chemin pour retourner.
En conièquence de cette quatrième tranfla-
tion de iàint R em i, il ordonna par une bulle adreflee
à tous les fideles du royaume de France, de celebrer la
fête de ce iaint le premier jour d’Octobre comme nous
faifons encore.
Lxiy. Le pape repafla en Allemagne, & cette même année
Mayence! ' ï ° 4-9 - celebra à Mayence le concile qu’il y avoir indirò.#.
««. 104. ¡[ s»y trouva environ quarante évêques, à la tête
defquels étoient cinq archevêques , Bardon de
M ay en ceE b e ra rd de T r e v e s , Herman de C o lo g n e .
Adalbert de Hambourg,& Engelhard deMagdebourg.
L ’empereur Henri y étoit prefent avec les lèigneurs du
royaume. Sibicon évêque de Spire y fut accufé d’adultere
, & s’én purgea par l’examen du làint làcrifice :
mais il fe parjura ; Ôc depuis la bouche lui demeura
tournée par paralylie , ce qui fut regardé comme la
punition de fon parjure. En ce même concile on de-
jLdw t. fendit la fimonie & les mariages des prêtres ; & Adalî
1. ' * ’ ' bert archevêque de Hambourg étant de retour chez
lu i , pour faire : mieux obièrver ce règlement, excommunia
les concubines des prêtres , & les chafla de la
ville : voulant ôter même lefcandale que leur vûë pou-
y o it donner.
Adalbett-étoit un des plus cftimez entre les prélats
de
L - i v r e c i n a u a n t e -n e u v i e ’m e . y 7 7
^de Ion tems, chéri du pape & de l’empereur, & on »-■■■-• ■ -
ne traitoit aucune affaire publique fans fonconlèibjuf- AN.ioyd.
ques-là que l’empereur Grec Conftantita Monomaque,
§c^le roi de France Henri, envoyant desambafladeurs
à 1 empereur d’Allemagne, écrivirent aulïi à l’archevêque
Adalbert, pour lui faire compliment fur les grandes
chofes que l ’empereur fon maître avoir faites par
ries confeils. Ce prélat enflé de ces bonsfuccés, & principalement
de.la faveur du pape & de l’empereur, conçût
le deflein d’établir un patriarche à Hambourg. La
penfée lui en vint , premièrement de ce que le roi de
Danemarcibuhaita d’avoir un archevêché dans fon
roiaume j .& il 1 obtint du pape, pourvû que l’archevêque
de I lambourg y conientit. Adalbert y avoit répugnance;
toutefois il le promit, à condition que.le
pape.accorderait a -ion egliiè l ’honneur du patriarcat.
Il iè propolbitde ioûmettre à fa métropole douze éve-
chez, & les avoit deja defignez ; mais la mort du pape
Léon & celle de l’empereur H en r i, qui h fuivit de
près , arrivèrent avant qu’on eût pû convenir des
conditions.: ainiî ces grands deflêins demeurèrent iàns
exécution»
Le pape Léon IX. ne manqua pas de tenir à Rome l x v -
vers la mi-Avril de l’année io^ o .le concile qu’il avoit renger. dcBi
indiqué l’année precedente, & dont il eil fait mention
dans celui de Reims ; & ce fut dans ce concile de Rome
q u il condamna pour lapremderefois la nouvelle heredeBerenger.
Berenger étoit né à Tours verslecom-
mencement de ce fiecle, ■& fit iès premières études à
1 ecole de làint M a r tin , oîi Vautier Ion oncle étoit
chantre. Il alla les continuer à Chartres ious Fulbert,
qui lui recommanda de fiiivre toûjours les traces des
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