
A n . i o j o .
To. 9. conc. p.
1061,
ta. 4. Anale et,
t-i 9t-
588 H i s t o i r e E c cE Es iAS T iQj r e , .
fi fages Si fi catholiques,. Il finit en l'exhortant à aban-
donner ce liv re , qui avoit été condamné au concile de
V e r c e il, qu’il nomme concile j>ienier;..& à revenir à la
tradition catholique^.
Th eod uin ou Deoduin évêque dé L ie g e , ayant appris
que l’on d evo it tenir un concile à Paris, fu r l’a'ffairs
deBerenger , é c r iv it aufli à Henri roi de France : Le
bruit s eft répandu au-delà des Gaules „ & dans toute la
Germanie, que Brunon évêque d-’Angers- 8c Berenger
de T o u r s , renouyellant les-anciennes h e re fie s , foù*-
,tiennent que le corps du Seigneur n’eft pas tant fon
co rp s , que l’ombre & la figure de ion-corps : dérruifent
les mariageslégitimés, & renverient autant qu'il eft en
eux le baptême des enfans. O n d it que par le z e le que
vous a ve zp ou r l’é g lifé jv o u sa v e z con vo q u éu n concile
pour les convaincre publiquement-, & délivrer-de cet
opprobre votre illuftre royaume. Mais nous ra’eiperons
pas q u o n lep u iffe faire ; puifque Brunon eft évêque ,
& qu un év êque ne peut être condamné que par le pape.
C ’eft ce qui nous afflige fenfiblement tous tant que
nous-fommes d’enfans d e l’églife. Car nous craignons«,
que fi ces malheureux font oiiis dans un concile ; où ils
ne peu vent être p u n is , leur impunité ne produife un
grand fcandale;
C ’eil pourquoi nous prions tous vo tre majeffé,dfe ne
les point écoute r, jufquesà ce que vous a y e z reçû de
iàint fie g e ,.lé pouvoir de les condamner. Encore ne
Éaudroit-il point les entendre r il ne faut fonger qu’à
les p u n ir .O n a du-écouter lés heretiques , dorique-les
queftions-n’avoient-pas encore été bien-examinées
maintenant tout: eft fi bien éclairci par les conciles &
par les écrits des p e re s , qu’il ne-refte rien de douteux.
L i v r e C’i n q - u a n t e - n e ü v i e ' m e . j S a
Deoduin rapporte en-fuite plufieurs paifages des peres
contre les erreurs de B erenger, 8c conclut a infi : Nous ^
croyons donc que Brunon Sc Berenger iont déjà ana-
shêmatifez ; 8c par confequent, vous n’avez qu’à délibérer
avec vos évêques 8c les nôtres, avec l’empereur
vo c re am i, 8c avec le pape même, d e la p u a itio n qu’ils
meritent.-
On rapporte au m ême tems ta lettre é cr i te à Berenger
par Adelman^ alors feolaftiqueou écolâtrede Liege, &
depuis é v êq u ed eB re ffe .q u ieom m en c e ainfi : Je vous-
nomme mon frété de lait, à caufe de la douce focieté où>
nous avons fi agréablement vécu à l’école de Cha rtres,
vous plus jeu n e , moi un peu plus g ran d , fous notre ve-
nerable Socrate. Il veut dire l’évêque Fulbert. Enfuite il
Fait fouvenir Berenger des^entretiens que ce faint évêque
avoit le foir avecreux en particulier dans un peti t
jardin près de la chapelle: où leur parlant a vec tant de
tendrefle, que fouvetit les larmes lui coupoient la parole
; il les exhortoit à fuivre le grand chemin , & à marcher
foigneufement fur les traces des peres, fans jamais
s’en écarter. Il ajoute :Dieu vous g a rd e , mon faint fre-
r e , de donner dans les fentiers détournez : qu'il montre
au contrairela fauffeté des bruits qui fe répandent de
tous co te z contre vous, même en Allemagne, où j e fuis
depuis long-,tems comme étranger.
O n prétend que vous vous êtesfeparé de l’unité de
l’é g life , en d ifan c , que ce que l’on immole tous les
jours fiir l’autel par toute la rerre,.n’eft pas le vrai corps
& le vrai’ fang d'ejefus-Ghrift , mais une figure ôcune
reflemblance. L’a yanroiti dire i i y a deux ans, je Pelotas
devous écrire ,ôc d’en apprendre de vous mêmela
Write; Màis-fachant quevocre-ami Paulin primiciér de
EE e e iij.