
Sup. ». 8.
Vit et Malmefo. z .
r eg .c . p.
Vîta S- "Durifi,
n. ré.
conc.ÿ. 7 1 1 .
i l r.
lin- Je l’abbé T u r quetuI.
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F / / « Turc/. » . 1 7 .
A Si a SS~Ben.f&c.
$ . / . f i r .
n o H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q _ u e .
le fie elire, le facra & lui tint lieu de pere, tant que ce
jeune prince régna , qui ne fu t que deux ans & demi.
Alors les clercs qui avoient été chaifez des églifes cathédrales
pour leur vie fcandaleufe, renouvelèrent Leurs
plaintes : difant qu’il étoit. bien rude de fe voir chaffez
de leurs anciennes demeures par de nouveaux venus •,
& que chacun avoir fujet d’en craindre autant. Ils
etoient appuïez de plufieurs feigneurs , entr’autres
d A lfie r tres-puiifant dans le païs des Me rc ien s , qui
renverfa prefque tous les monafteres qu’avoit établis
faint Ethelvolde évêque de Vincheftre. On attaquoit
principalement S. Dunftaa comme l ’auteur de cette
réforme.
Pour appaifer ce trou b le , on affembla un concile à
V in ch e ftre , & S. Dunftan y prefida. Lesclercs y perdirent
leur caufè; & ne pouvant foutenir leur prétention
par aucun droit , ils en vinrent aux prières ; & faifant
intercéder pour eux le jeune roi & les feigneurs, ils fup-
plierent S. Dunftan de les rétablir. Le faint homme demeura
quelque temps en fufpens fans leur répondre 9
mais il fu t déterminé par un miracle. I l y a v o i t u n crucifix
attache contre la muraille, au fond du r e fed o ir
ou fe tenoit le concile. On dit que ce crucifix parla y
& dit diftindement : I ln ’enfera r ie n ,i ln ’en fera rien.
Le roi & les feigneurs faifîs de fraïeur jetterent de
grands cris & commencèrent à loiier Dieu r les clercs
furent confondus.
La même année 97^. mourut TurquetuI abbé de
Croiland. N e u f ans auparavant, c’eft-à-dire en 966. il
fit un dernier voïage à Londres, où il fut reçu avec une
joie incroïable par faint Dunftan fon éleve & fon ancien
am i,& par Ofquetul fon parent archevêque d’Y o r c ,
L i v r e c i n q u a n t e -s i x i e ’m e . Ui
En ce voïage il obtint deux privilèges pour la liberté
& la sûreté de fon monaftere, l ’un du roi Edgar pour le
tem p ore l, l'autre des deux archevêques pour le fpi-
rituel. Ofquetul archevêque d’Y o rc mourut fix ans
après en 971- & eut pour fucceifeur faint Ofuald év ê que
de Vorcheftre.^ Le toi Edgar & l’archevêque Dunftan
, l'obligerent à prendre cette dignité ; & ce faint
voulut qui l gardat fon évêché , afin que. les moines
qu’il avoit mis dans la cathédrale , perfeveraffent dans
leu r profeifion : outre que les Danois avoient ravagé le
Northumbre. •
- Depuis ce voïage de Londres, l ’abbé TurquetuI ne
forcit, plus de Croiland ; mais il s’entretenoit tous les
jours avec les cinq anciens touchant le premier état de
. «ette rnaifon ; & fur leur rapport il en fit écrire l’hif-
toire , que nous avons recueillie & continuée par In-
g u lfe . Il établit dans fon monaftere un règlement digne
de fervir de modèle à d’autres. Il divifa toute la
communauté en trois ordres : les jeunes depuis l ’en trée
jufques à la vingt-quatrième année de profef-
fion , les autres jufques à la quarantième année , les
anciens jufques a la cinquantième. Les jeunes por-
toient tout le travail du choe u r , du re fed o ir & des
autres offices, s’appliquant en tout à gagner les bon-
nés grâces des fuperieurs ; -que s’il s en trouvoit quel-
qu un de rebelle ou de contentieux , il étoit feparé
& feverement puni. C eu x du fécond ordre étoient
difpenfez de la plupart des offices , & appliquez principalement
aux affaires &c au gouvernement de la
maifon. Les anciens étoient déchargez des fo n d ion s
«du choe u r , excepté les melfes, & difpenfez d’aller
LW cloître ou au r e f e d o i r , & de toutes les obedien-
D d ij
Vit et 0'f. n'.
V it et Turq.