
VII.
A ftaud archevêque
de R e im s .
Sttp. n. i»
Libell. Art. to. 9.
xonc. p. 6zj.
Trod. ht (t. 4. e,
20.
C. 1 2 .
dSrod. Chr.
Jd. 4. c. 14
1 1 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e . '
du viv ant de Hugues & de Lambert fon fils. Ratifier"
refufa cet engagement comme indigne ; Sc le roi fous
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quelque prétexte le mit en prifon dans une tour a Pa-
vie où il demeura deux ans Sc demi.
Le pape Jean X I . envoïa aufîi le pallium à Artaud
nouvel archevêque de Reims. Le comte H ebert a voit
joüi pendant plus de fix ans du temporel de cette égli-
fe fous le nom du petit Hugues fon fils. Mais quo iqu’il
eut promis au roi R a o u l, quand il obtint de lui
cet archevêché,d’en bien ufer tant avec les clercs qu’avec
les vaifaux laïques , & de eonferver à chacun fes
droits : il difpofa de tout comme il lui plut. Il d é -
poüilla plufieurs clercs de leurs bénéfices, e’eft-à-dire
des fonds dont les évêques précédons leur avoient donné
l’ufufruit en confideration de leurs fervices , & i l
donna ces terres à qui bon lui fembla. Pour faire les
fo n d io n s fpirituellesHebert reçut en l’églife d eReims
Odalric archevêque d’A ix en P ro v en c e , qui a vo it
quitté fon lîege à caufe des incurfions des Sarrafîns y
& i l lui donna l’abbaïe de faint Timothée avec la prébende
, c’e ft-à-d ire , la portion d’un clerc. C e to it e n
<>z8. Cependant H ebert joiiiiToitde tout le temporel,
logeant même dans l’évêché avec fa femme. Enfin la
feptiémelinnée de cette invafion qui étoit l’an 931. il
fe broüilla avec le roi Raoul, qui réfolut de fatisfaire
aux plaintes des évêques -, car ils lui témoignoient
leur indignation de voir fi lon g - temps cette églifc
fans pafteur. Rao ul envoïa donc à Reims des lettres
au clergé & au peuple pour procéder à 1 e led ion d’un
archevêque : mais ils répondirent qu’ils ne le pou -
v o ie n t , puifqu’ils en avoient déjà fait une qui fubfî-
ftoit. Sur ce refus le roi Raoul avec Hugues comte de
L i v r e c i n q u a .n t e - c i k q u i e ’m e . 13
Paris, plufieurs autres feigneurs & quelques eveques
v i n r e n t a i f i e g e r R e im s e n l’a b f e n c e d u c o m t e H e b e r t . A n . 5>3 -
La troifiéme femaine dufiege,tous les clercs & les laïques
dudiocefequi étoient hors de la ville & u n e partie
de ceux qui étoient dedans, s’accordèrent à elire
Artaud moine de l’abbaïe de faint R em i , qui avoit
quittéle parti de H ebert pour s’attacher au comte H u gues.
Alors les vaifaux de l’églife ouvrirent les portes
au roi, Sc il fit ordonner Artaud par dix-huit évêques
qu’il avoit aifemblé tant de France que de Bourgogne.
Il fu tintronifé par les évêques de la province, Sc reconnu
par le clergé Sc le peuple : puis il envoïa a
Rome demander le pallium , mais fes députez ne revinrent
qu’un an après fon o rd in a tion , c eft-a-dire,
e n 5)33. v
En Allemagne le roi Henri fit tenir un concile à vin.
1 - w * 1 * / C o n c i l e d E r f o r d . E r fo rd le premier jour de Juin 932.. la quatrième an- ^ ^ ^
née de fon regne indièfcion cinquième,par les confeils
d’Hildebert archevêqucdeMaïence,qui avoit fuccedé
à Herigert mort e n p i j . H ild ebe it étoit auparavant
a b b é d eF u ld e o ù ila v o ité tén o u r r i& in ilru it . C é to it MMii fic.j;
un prélat de grande vertu & d’un grand efprit natu- A
rel, cultivé par l’étude. On lui attribuoit même le don
deprophetie. Deux autres archevêques aififterent au
concile d’Erford ; Rutger ou Ro g er de T r e v e s , qui
mourut deux ans après, Sc Unni de Hambourg. Il y
a vo it dix évêques ; fç a v o ir , ceux de Verden, de C o n fia
n c e , de Paderborn, d’H alberfta t, d’Aufbourg,de
Straibourg, de V ir ib o u rg , d’Ofnabruc, de Muniter
& de Minden. On y fit cinq canons, qui portent,
que l’on celebrera les fêtes des douze apôtres, Sc que e.iy
l ’on jeûnera les vigiles obfervées jufqu’alors Mais i le i i
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