
A n. 1041.
Mal? ¡11. tlog. S*
OdiLn. ix o f&c.
X L.
Alcbrand arche*
Yeque dcHamb.
Adam.hb» n *
s. 51.
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'5 3 0 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
des R u ffe s ,d o n t il eut plufieurs enfans. Ii commença
à regner l’an 1041. C e qui eil iurpren an t, c’e ftq u en i
dans la v ie de faint Odilon , ni dans les autres anciens
monumens de C lu gn y , il ne fe tre a v e rien
d’une hiftoire il finguliere. Nous ne l’apprenons que
par leshiftoriens de Pologne qui ont écrit long-tems
après.
A Hambourg après la mort de H erman,on élut pour
archevêqueBe zelin furnommé Alebrand, tiré du clerg
é de Cologne. L ’empereur Conrad lui donna le bâ ton
paftoral 5c Benoît IX . lui envoïa le-pallium, il
fut ordonné à Hambourg avec grande magnificence
par fes fuffragans avec les fept autres évêques deSaxe,8c
tint le fiege dix ans. Ce fut un très-digne p rélat, 8c qui
fit de très-grands biens à fes deux égliies de Breme 8c de
H am b ou rg , tant pour le fpirituel que pour le temporel.
Il eut un foin particulier de fon clergé -, 8c pour y
faire obferver la con tin e e ce , fuivant le d e fle in d eL i-
bentius fon prédeceffeur, il rebâtit lecloître de Brème,
5c rétablit la v ie commune entre les chanoines, llco n -
tinua les murs de la v ille commencés par Herman ; Sc
renouvella celle de H ambourg, ruinée par les S claves.
il y bâ tit de pierre de taille l’ ég life & la maifon épifeo-
p a leq u i n’étoient que de bois ; 5c cette maifon étoit
comme une fortereife. Il profitoit de la paix qui étoit
avec les Sclaves d’au-delà de l’E lb e> pour y avancer la
religion: mais les gouverneurs ymettoient obftacle,par
leuE dureté à exiger les tributs. Il ordonna trois é v ê ques
pour l’aider en fa million chez les in fid è le s , à
S le fv ic , à R ip e n , 5c un troifiéme chez les Sclaves fans
fiege fixe. Enfin l’archevêque Alebrand mourut l’an
1043.Y e rs leq u in z iém ed ’A v r i l ,5c fut enterré à Brème.
G lab. y .c . î.p .
V. Mate• concorda
l v . c. 14 *
L i v r e c i n q u a n t e -n ë ü v i e ’m e ; 531
Son fuccefleurfut Adalbert p ie v ô td ’Halberftat, hom- '
me très noble , bien fait de fa perfonne 8c orné de An . ro4i<
grands talens. Il reçût le bâton paftoral de l’empereur IConrad
&c le pallium du pape Benoît IX. 5c fut ordonne
a A ix -la -C h a p e lle , en prefencede,1’empereur & des
feigneurs, & de d ou z e é v êq u e s , q u ilu iim p o ie ren tle s
mains. Il tint le fiege v in g t-n eu f ans.
En France, après les tentatives que l’on avoit faites Xl *..
d * 1 1. 1 . Treve de Dieu.
ix ans aup aravant, pour établir la paix : ccmme on s«p.n.i.
en v it la difficulté , on fe réduifit a une treve , pour V. not» Cofiant.
certains jours: c’eft-à-dire que depuis le mercredi au “ ')'ccnc'i’'9ll‘j
foir jufques au lundi matin perfonne ne prendroit rien
par fo rc e , ne tireroit vengeance d’aucune in ju re , 8c
n exigeroit point de gages d’une caution. Quiconque
y contreviendroit, païeroic la compdfition des loix ,
comme aïant mérité la mort, ou feroit excommunié 5c
banni du païs. On nomma cette convention la T r e v e
de D ieu ,ô c l’on crut qu’il l’a voit approuvée , par un
grand nombre de punitions exemplaires fur ceux qui
1 avoient v io lée. 11 eft aifé de voir , que l’on y avoit
confacré ces jours de la femaine plutôt que les autres,
en vû ë des myftercs qui y furent accomplis: la cène de
N. S.fap a flion ,fa fép u ltu re8 c fa refurreétion.
Cetcè treve fut établie par les évêques en plufieurs
conciles ; 8c d eu x fiin ts abbés y travaillèrent puiffam-
m en t, favoir Odilon de C lu gn y 8c Rich a rd.d e V e r dun.
Ce dernier fut chargé de la faire recevoir en
Neuftrie , comme elle l’avoic été premièrement en
A q u ita in e , puis, en Auftrafie : les Neuftriens ne vou lant
pas s’y foumettre fuivant fes exhortations , fu rent
frappés de la maladie des ardens, c’e ft-à-d ire ,
;d’un feu qui leur dévoroit les entrailles. Mais plufieurs
X x x ij
Chr, Bug. Tlav*
f . 1 8 7 .
Sup.liv• LYIlXfc
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