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A n 1004 ^ea au mona^ ere Fleui'y celui de Reoie , qui lui
appartenoit de d ro it, mais dont-la pofleiïion é to it dif»
putée.
xiv. Vers le m ême tems, mais on ne fait pas l’an n é e , il
tkK&autres? fo tint un concile à Pditiers le tre izième de Janvier. Il
Tom. 9, Conc. fut convoqué par Guillaume V . furnommé le g ran d ,’
comte de Poitiers Scduc d’A q u ita in e , prince illuftre
par fa pieté. C in q évêques y a llîfterent, favoir Seguin
de Bourdéaux,Giflebert de Poitiers, Hilduin de Limo-'
g e s , Grimoard d’A n g o u lêm e , Iflo de Saintes & douze
abbez. On y fit trois canons, dont le premier touchant
la paix fut reçu par le duc & les feigneurs , qui pro-
mirent d e l’o b fe rv e r , fous p e in ed ’excommunicatioh,’
& en donnèrent des otages.
Il porte que pour toutes les choies qui ont été ufur2
pées depuis cinq ans , ou qui le feront à l’a v en ir , on
viendra demander juftice au p r in c e , ou au feigneur
particulie r. C e lu i qui ne voudra pas s’y fo ûm e ttre , le
prince ou le feigneur en fera juftice ,ou perdra fon ôta*
ge. Que s’il ne peut en faire ju f t ic e , il affemblerales
feigneurs ôc les évêques, q u ion ta flifté au concile : ils
marcheront contre le r eb e lle , & feront le dégât ch e z
lu i , jufques à ce qu’il iè foûmette à laraifon. Les ôta-;
Tom. 9.emc. g es fo rent donnés, l’excommunication prononcée
e-?). conformément aux trois canons du concile de Char-
roux, tenu dans la même prov ince en 989. Ils portcient
anachême contre ceux q u ib r ife ro iem le s é g life s , pii-;
leroient les pauvres ou frapperoient les clercs de-far-;
més; &c par ces deux con c ile s , on vo it clairement juf~
ques ou s’étendoient les pillages & les h o ft ilite z , contre
Icfquelles il falloir de tels remedes. Les deux autres
carions du concile de Poitiers défendent aux é v êq u e s
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de rien prendre pour la pen iten ce , ou pour la confirm
a tio n , & aux prêtres ou diacres d’avoir des femmes
chez eux.
On tint vers le même tems plufieurs autres con c iles
en Icalie & en Gaule. On défendit aux évêques
d ’ordonner des jeûnes entre l’Afcenfion & la Pentecôte
, excepte la veille de la Pentecôte : mais on permit
les jeûnes de dévotion. On fe plaignit que les m o ines
chantoient le Te deum pendant l ’A v en t & le ca-
rem e , contre 1 ufage de l’églife Romaine : mais ils
répond iren t, qu’ils le faifoient fu iv a n tla r e g le d e fa in t
Ben oît, approuvée par faint Grégoire: & les évêques
les tarifèrent dans leur ufage. O n mit auifi en quef-
t io n , fi la fete de 1 A nnoncia tion , que l ’on celebroic
des-lorsle v in g t-c in q u iem e de M ars, ne devoir pas
êtreplûtô tce leb rée hors du carême , & quelques-uns
propofoient de la mettre au dix-huitiéme de Dé cem -,
b r e , à l'exemple des Efpagnols : mais l'ancienne co û -'
tume l’emporta.,
Dans ce commencement de l’onziéme fiécle , on
rebâtit les églifes ; principalement en Italie & en Gaule
, quoique la plûpart n’en euifent pas befoin : mais
les peuples a 1 envie fe piquoient d’en avoir de plus
belles. On renouvelta donc prefque toutes les ca thé d
ra le , les monafteres, & jufques aux moindres o ratoires
des villages. Entre les autres l ’églife de S. Martin
de Tours fut abattue, & rebâtie par les foins d Herv
é fon tréforier.
Il é t o i t de s pl us n ob l e s d ’e n t r e les F r a n ç o i s , & a ï a n t .H
c o m m e n c é d ’é t u d i e r les a r t s l i b é r a u x , l e d é f i r d ’a f l u r e r ricrdcTours'
f o n f a l u t , le fie e n t r e r f e c r e t eme n t d a n s u n m o n a f t e - a u lm ’
S C i i o a i s l e s r a ome s à ç a u l e d e f a n o b l e i ï c , c r a i g n a n t