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îelag.Ovit.p. 71
R o d e ric . l i v . T .
4.
3 3 4 H i s t o 1 r e E c o l e s 1 a s t 1 q u e .
au feu tous les vafes dont il s’étoit fervi pour boire ou
manger. C ’eft ainfi que le raconte Pierre Damien, qui
écrivoit environ foixante ans après. Il dit aulii que de
ce mariage vint un monftre, qui avoit la tête 8c le
cou d’un oye.
La même année de ce concile , c’eft-à-dire, le vingtième
de Septembre indiélion douzième, & la troifié-
me année du pontificat de Grégoire V . qui eft 99%.
l’empereur étant à Pavie, fit une conftitution par laquelle
il reprime l’abus des emphyteolès, des contrats
libellatiques & autres femblables: qui ièrvoient de prétexte
aux ecclefiaftiques, pour ne point faire de réparations,
& ne point rendre au prince le fervice qu’ils
lui doivent à caufede leurs fiefs. Il ordonne donc que
ces contrats n’auront effet,que pendant la vie de celui
qui aura fait la conce iiion, 8c n’obligeront point fon
fucceffeur.
En Efpagne Bermond IL.gouvernoit le roïaume de
Léon depuis l’an 9 8 2. Il fit arrêter iàns fujet Goudefte
évêque d’O v ied o , 8c le tint en prifon trois ans : mais
on attribua à cette injuftice une grande iechereffe qui
iu rv in t, & qui attira la famine, le roi en étant tou ché,
délivra l’évêque, & la pluie vint auffi-tôt. Bermond
écouta aufh les rapports de trois ièrfs de l’égliiè
de Compoftelle, quiaccuferent leur évêque Athaülfe
d’un crime abominable. Le roi le fitexpoièr à un taureau
furieux, mais on dit qu’il laiiïa iès cornes entre
les mains de l’évêque. Ce roi quitta fa femme legitime
pour en époulèr une autre, & de plus, entretenoit
deux concubines qui étoient iôeurs.
O n regarda comme la punition de tous ces pechez
l’irruption des Arabes dans iès états, fous la conduite
L i v r e c i n q u a n t e -s e p t t e ’m e . 33e
de MahometAlmanfor premier miniftre d’Iffem, prince
fainéant qui regnoit à Cordouë. Almanfor étoit accompagné
de quelques comtes, que le roi Bermond
avoit exilés. Sur la nouvelle de fa marche, on enleva
les reliques de Léon 8c d’A fto rg a , &même les corps
des rois qui étoient enterrez, pour les mettre en fureté.
Almanfor affiegea Léon près d’un a n , la prit &
en abatit les portes & les tours. Il prit auffi Aftorga 8c
plufieurs autres villes, enleva tous les trefors des égli-
îès, 8c pilla entre autres celle de fàint Jacques. Enfin
pendant douze ans qu’il fit la guerre aux Chrétiens, il
les mit plus bas qu’ils n’avoient été depuis le tems du
roi Rodrigue 8c l’entrée des Arabes. Toutefois à la fin
Bermond roi de Léon , iecouru par Garcia le trem-
bleur roi de Navarre , 8c Garcia Fernandes comte de
Caftille, gagna contre les Arabes une grande vi¿boire,
dont Almanfor mourut de regret l’an de l’hegire 35» 5 ..
de Jeius-Chrift 100 3. Le roi Bermond II. mourut de
la goûte après l’àn m il, laifïànt pour iuctefteur fon
fils Alfoniè V . âgé de cinq ans, qui en régna vingt-
neuf.
Du tems de Bermond II. l’ëVêque dé Leori étoit
Froilan illuffre par là fainteté. Il naquit à. L u g o en
G a lic e , où là mere Froila eft honorée comme iàinte.
Des 1 âge de dix-huit ans il embraiïa la vie monaftique
, 8c quelques années après il iè retira dans un de-
fert: mais plufieurs difciples s’étant attachés'à lui, il
fonda un monaftere, où S. Attilan fut prieur fous lui.
Celui-ci ne a Taracone de parens nobles vers l’an 9 3 9.
les quitta dès l’.âge de quinze ans pour entrer dans un:
monaftere , d ou il fortit quelque tems après attiré
par la réputation de S. Eroilan. Le roi Ramir III. f it
"Roder. Jiift*
A a rb * n y i .
A El a SS. Ben.
fac. 6.p. 58.
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